Le temple des statues de chats maneki neko à Tokyo (Japon)

Les statues de chats maneki neko au temple Gōtoku-ji, à Tokyo (Japon)

Le temple Gōtoku-ji est un temple bouddhiste de l’école Sōtō Zen situé dans l’ouest de Tokyo, la capitale du Japon. Fondé en 1480 sous le nom de Kōtoku-in, il fut renommé Gōtoku-ji en 1659 en l’honneur de Ii Naotaka (1590-1659), seigneur féodal dont le nom bouddhiste posthume inspira ce changement. Il est célèbre pour être à l’origine de la légende du maneki neko, et donc des petites statues de chat porte-bonheur qu’on trouve désormais un peu partout en Asie. 


Celle-ci raconte qu’alors qu’il voyageait près d’Edo (l’ancien nom de Tokyo), li Naotaka fut surpris par un orage et s’abrita sous un arbre. Il aurait alors vu un chat blanc (ou tricolore selon les versions) assis devant un petit temple et levant la patte comme pour lui faire signe. Curieux, Naotaka se serait approché, juste avant que la foudre ne frappe exactement à l’endroit où il se tenait un instant plus tôt. Pour exprimer sa gratitude, Naotaka devint le mécène du temple, dont il finança la restauration et l’agrandissement.


C’est ainsi que ce dernier devint associé aux petites statues de maneki neko, figurines généralement faites de céramique représentant un chat en train de lever la patte et censé attirer la bonne fortune.


Dès la sortie de la station Gotokuji, les visiteurs sont accueillis par une première statue d’un maneki neko juché sur un piédestal en forme de demi-sphère et mesurant environ un mètre de haut.


On trouve ensuite à l’entrée du temple une grande statue de maneki neko en bronze patiné, beaucoup plus sobre. Ce serait la première qui aurait été créée pour rendre hommage au chat de la légende. Elle est tout en simplicité, comme pour rappeler que l’endroit reste avant tout un lieu de culte. Elle lui sert néanmoins de symbole visuel dans la documentation destinée aux visiteurs. 


Surtout, on trouve à côté d’un bâtiment annexe nommé Shōfuku-den des centaines de statuettes de maneki neko de différentes tailles, la plupart en céramique et disposées sur des étagères : une véritable mer de petits chats blancs à la patte levée. Certaines ont été laissées en offrande après la réalisation d’un vœu. La petite boutique du temple permet d’ailleurs d’acheter son propre maneki neko, que l’on peut rapporter chez soi ou disposer aux côtés des autres. 


Ainsi, le temple Gōtoku-ji est très probablement l’endroit au monde qui regroupe le plus de statues de chat, et incontestablement le plus grand nombre de maneki neko. 

Dernière modification : 11/14/2025.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : La place du chat dans la sculpture au fil des siècles
  2. Page 2 : La statue de la chatte de la via della gatta à Rome (Italie)
  3. Page 3 : Le temple des statues de chats maneki neko à Tokyo (Japon)
  4. Page 4 : La statue du Chat botté à Paris (France)
  5. Page 5 : Les statues de la Maison du chat à Riga (Lettonie)
  6. Page 6 : La statue du chat légendaire de Dick Whittington à Londres (Angleterre)
  7. Page 7 : Les statues de York, la « ville des chats » en Angleterre
  8. Page 8 : La statue des chats bagarreurs à Brunswick (Allemagne)
  9. Page 9 : La statue de Towser, le chat champion d’élimination de souris de la distillerie Glenturret (Crieff, Écosse)
  10. Page 10 : La statue du Gros Chat (El Gato) à Barcelone (Espagne)
  11. Page 11 : Les statues de Kuching, la « ville des chats » de Malaisie
  12. Page 12 : Les statues de La Romieu, le « village des chats » (France)
  13. Page 13 : La statue de Trim, premier chat à avoir fait le tour de l’Australie (Sydney, Australie)
  14. Page 14 : La statue du Chat de la rivière à Cali (Colombie)
  15. Page 15 : La statue de Hodge, le chat de l’homme de lettres Samuel Johnson (Londres, Angleterre)
  16. Page 16 : Les statues de chats décalées de Kensington Market (Toronto, Canada)
  17. Page 17 : La statue de Panteleimon, le chat chéri de la Porte d’Or à Kiev (Ukraine)
  18. Page 18 : La statue des chats Turcs de Van à Van (Turquie)
  19. Page 19 : Les statues d’Elisey et Vasilisa, les chats protecteurs du siège de Leningrad (Saint-Pétersbourg, Russie)
  20. Page 20 : La statue du chat expérimental à Saint-Pétersbourg (Russie)
  21. Page 21 : La statue de Mrs Chippy, chat explorateur de l’Antarctique (Wellington, Nouvelle-Zélande)
  22. Page 22 : La statue de chat coloré de Sliema (Malte)
  23. Page 23 : Les statues du chat Behemoth (Russie et Ukraine)
  24. Page 24 : La drôle de statue du chat Yoshkin kot à Iochkar-Ola (Russie)
  25. Page 25 : La statue du chat Hamish McHamish, mascotte de St Andrews (Écosse)
  26. Page 26 : La statue de Tombili, le chat le plus cool d’Istanbul (Turquie)
  27. Page 27 : La statue de la chatte Soledad et du chien Tristán, monument contre la maltraitance animale à Valence (Espagne)
  28. Page 28 : La statue de Ratty, premier chat à avoir bénéficié de deux grandes innovations médicales (Raleigh, États-Unis)
  29. Page 29 : La statue d’Umbriaga, le chat de Szczecin qui aimait l’eau (Pologne)
  30. Page 30 : La statue du Chat vert géant à Huai’an (Chine)
  31. Page 31 : Les statues futuristes des Ship’s Cat (Japon)