On trouve dans la ville espagnole de Valence, plus précisément sur la Plaza de Los Pinazo, une sculpture intitulée Callejeros (qui signifie « de rue » ou « errants » en castillan).
Placée sur un socle gris de forme cubique conçu pour s’intégrer harmonieusement à l’environnement urbain, elle représente un chien et une chatte nommés respectivement Soledad et Tristán. Ils sont allongés l’un à côté de l’autre, la tête du premier reposant tendrement sur le dos de la seconde. Les deux personnages sont coulés dans un bronze sur lequel a été appliquée une patine spéciale imitant la couleur d’une pierre claire. Socle compris, la statue mesure un mètre de haut.
On la doit à l’artiste locale Elena Negueroles, connue notamment pour ses statues publiques mêlant réalisme et engagement social, qui en fit don à la ville en 2018. Fervente défenseuse des droits des animaux, elle travaille notamment pour l’association Adopta Un Perro Abandonado (« Adopte un chien abandonné », en français).
L’objectif de cette statue est de sensibiliser au problème de l’abandon, mais aussi de célébrer le travail des bénévoles et associations qui prennent soin des animaux errants. Elle vise également à promouvoir l’adoption en refuge et à dénoncer la cruauté envers les animaux abandonnés.
Sa créatrice est d’ailleurs aussi l’autrice d’un poème figurant sur le socle de la statue et qui rend hommage à ces derniers. En voici un extrait :
« Como trastos viejos rotos y baldíos,
esquivando golpes, pasando hambre y frío,
en la calle os dejan, sin mirar atrás.
Y, desde ese instante, vivís condenados
a vagar sin rumbo o a estar enjaulados,
sin más compañía que la soledad.
Maldigo a los hombres que os abandonaron,
después de robaros vuestra libertad […] »
« Comme de vieilles babioles cassées et vaines,
Évitant les coups, souffrant de la faim et du froid,
On vous laisse dans la rue, sans même un regard en arrière.
Et, à compter de cet instant, vous vivez condamnés
À errer sans but ou à être enfermés,
Sans autre compagnie que la solitude.
Maudits soient les hommes qui vous ont abandonnés,
Après vous avoir volé votre liberté […] »
Il n’est pas impossible que Soledad et Tristán soient des animaux ayant réellement existé, mais il est plus probable que ces noms aient été choisis par l’artiste pour leur pouvoir évocateur et symbolique. En effet, soledad signifie « solitude », et ce mot figure d’ailleurs dans le poème écrit par l’artiste.
Quoi qu’il en soit, cette œuvre sculpturale figurant des chats errants ne fut pas la première du genre : elle fut notamment précédée près de trente ans plus tôt par la sculpture des chats bagarreurs (Katzenbalgen) installée dans la ville allemande de Brunswick. Toutefois, contrairement à celle de Soledad et Tristán, celle-ci s’inscrivait manifestement dans une démarche purement artistique, sans que ses auteurs ne cherchent à transmettre un message particulier concernant les abandons de chats.
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