Capitale de l’État malaisien de Sarawak, au nord de l’île de Bornéo, Kuching est mondialement connue comme étant « la ville des chats ». En effet, elle a pleinement intégré la gent féline dans son identité à la fois culturelle, touristique et urbaine, notamment grâce à plusieurs statues qui font aujourd’hui sa renommée.
Bien qu’il soit peu probable qu’elle tire son nom de kucing, qui en malais standard signifie « chat », la similitude entre les deux mots a incontestablement menée à cette association. Kuching s’est ainsi appuyé sur cette dernière dès qu’en 1988 elle fut officiellement élevée au statut de « ville » (bandar raya) par le gouvernement maltais.
Ainsi, pour fêter cet événement, une première statue de chat fut érigée cette année-là : Le Grand Chat de Kuching (Patung Kucing Besar en malais), aujourd’hui surnommé « Nick » ou « Great White » par les habitants. Financée par l’entreprise Telekom Malaysia, cette grande statue en béton de 2,5 mètres est l’œuvre du sculpteur malais Yong Kee Yet. Elle représente un chat blanc assez réaliste, dont les moustaches sont en fil métallique et qui lève la patte gauche pour saluer. Il ne tarda pas à être considéré comme un symbole d’accueil et d’unité entre les différentes communautés de cette ville multiculturelle au sein d’un pays qui ne l’est pas moins.
Elle est d’ailleurs souvent habillée de diverses manières à l’occasion de fêtes relatives aux différentes traditions et religions des habitants. C’est ainsi qu’on peut l’admirer par exemple en costume chinois rouge pour le Nouvel An chinois, en tenue traditionnelle dayak à l’occasion de la fête nommée Gawai, en tenue de Père Noël à la fin de l’année, etc.
La statue fut modernisée en 2025 par un autre artiste local, Gerald Goh (né vers 1972), qui lui peignit des yeux bleu vif et rendit son sourire plus accueillant et attachant.
Entretemps, d’autres imposantes sculptures félines avaient fait leur apparition à Kunching. L’une des plus appréciée des touristes est Famille de chats (Patung Keluarga Kucing en malais), qui représente un chat et une chatte entourés de leurs sept chatons, dont la diversité de couleurs peut également être perçue comme une célébration du métissage.
On peut également évoquer :
La ville a également ouvert en 1993 un musée des chats, qui fut d’ailleurs un des premiers du genre dans le monde. Il regroupe désormais plus de 4.000 objets qui leur sont liés : peintures, gravures, sculptures, objets publicitaires, etc. Au même titre que les différentes statues qui parsèment la ville, il constitue une attraction touristique majeure, attirant les familles et les amateurs de chats tout autant que les personnes en quête de photos originales.
Un peu comme à York en Angleterre ou à La Romieu en France, le chat est donc partout dans Kunching, qui l’a adopté comme un symbole - sans doute autant par choix culturel que dans une démarche marketing visant à promouvoir la ville de manière originale et peu coûteuse.