Le monument des Katzenbalgen (ou « chats bagarreurs » en français) est situé à l’intersection des rues Kattreppeln, Damm et Hutfiltern, dans la zone piétonne de Brunswick, en Basse-Saxe (Allemagne).
Il fut créé en 1981 par les étudiants de l’Université des Arts de la ville, sous la direction de Siegfried Neuenhausen (né en 1931), un artiste allemand célèbre pour ses œuvres réalistes à portée sociale.
Le thème est bien sûr ici les chats, comme l’indiquent les deux inscriptions qui ornent la colonne : « Katzen liebten diese einst stille Straße » (« Les chats aimaient cette rue autrefois calme ») et « Kattreppeln heißt Katzbalgen » (« Kattreppeln signifie Katzenbalgen »), qui établit un lien entre le nom de la rue et le thème du monument. Une troisième inscription retrace l’évolution du nom de la rue depuis 1500, ajoutant une dimension historique à l’œuvre. Le terme Katzenbalgen, qui fait référence à des chats bagarreurs, évoque l’image de petits félins errants se disputant ou jouant dans la rue.
Le monument en lui-même consiste en une colonne de 6,7 mètres de haut composée de pierres de calcaire, dont la partie supérieure est irrégulière. Sur cette dernière se trouvent pas moins d’une douzaine de statues en bronze de chats en train de se battre, de jouer ou de manger. Cette représentation réaliste semble montrer différentes facettes de la vie des chats errants qui fréquentaient autrefois cette rue.
Aucune source ne permet d’affirmer que ce monument fut érigé dans un but précis, mais on peut sans doute y voir un hommage au mode de vie des chats errants, ou encore un moyen de sensibiliser le public à leur présence historique dans ce quartier ainsi qu’à leurs conditions de vie.
Au fil du temps, une tradition s’est installée chez les visiteurs : compter le nombre de chats ainsi représentés sur la colonne. Leur disposition ainsi que leurs poses très variées et le fait que certains sont encastrés les uns dans les autres rend en effet la tâche assez difficile, ce qui en fait un jeu plutôt amusant.
De manière plus engagée, il existe en Espagne un autre monument célébrant les chats errants dans le but explicite, cette fois, de sensibiliser le public à leur cause : la statue de la chatte Soledad et du chien Tristán, à Valence.