Preuve parmi tant d’autres que les animaux ne sont plus désormais cantonnés à des jeux mignons et pensés pour un large public, Rain World est un titre indépendant développé par le studio américain Videocult dans lequel le joueur arpente les niveaux d’un univers particulièrement lugubre.
Sorti en 2017 sur PC, Switch et PS4, il permet d’incarner un slugcat, autrement dit un « chat-limace » : une créature blanche qui ressemble à un chat, mais qui n’a pas de pattes arrière. Séparé de sa famille au début du jeu par une tempête, il doit tenter de survivre dans un environnement 2D hostile en chassant des créatures volantes et en évitant de dangereux lézards. Ses seules armes sont des bâtons et des pierres. De fait, le créateur du jeu lui-même, Joar Jakobsson, reconnaît que Rain World est très difficile, car peu d’indications sont données au joueur quant aux moyens dont il dispose pour s’en sortir.
Si le personnage que l’on incarne est assurément un félin, ce sont les rats de Manhattan qui ont inspiré son créateur. Il invite en effet à faire l’expérience d’évoluer dans un monde dangereux dont on ne comprend pas totalement les tenants et aboutissants, exactement comme les rats qui vivent dans les tunnels du métro new-yorkais.
La vision radicale que Jakobsson a du jeu vidéo n’est cependant pas du goût de tout le monde : si le design en pixel art fait l’objet de nombreux éloges, la difficulté abyssale du titre est souvent pointée du doigt par les critiques. Il n’en reste pas moins que Rain World est capable de séduire les amoureux des chats à la recherche d'une expérience un peu plus mature.