« Le chat et le soleil », par Maurice Carême (1972)

L'illustration de la couverture du recueil « L'arlequin », écrit par Maurice Carême

Texte du poème « Le chat et le soleil »

Le chat ouvrit les yeux

Le soleil y entra

Le chat ferma les yeux

Le soleil y resta

 

Voilà pourquoi le soir

Quand le chat se réveille

J’aperçois dans le noir

Deux morceaux de soleil

Informations sur l'auteur et explications

Élu « Prince des poètes » au café Procope à Paris en 1972 et connu comme tel depuis par la critique et ses compères, le poète belge Maurice Carême (1899-1978) combine dans son oeuvre la simplicité profonde des vers et une joie de vivre puérile. En choisissant l’enfance comme point d’ancrage, il prend position contre les modes éphémères de son époque et entend protéger le droit de tout humain à rêvasser et à s’amuser, alors que le monde des adultes oblige à la rationalité et à la productivité. Il préfère par exemple rechercher l’harmonie dans la contemplation de la nature et des beautés candides de la jeunesse.

 

Son recueil L’arlequin (1972), dont « Le chat et le soleil » est tiré, illustre bien cette philosophie : l’arlequin représente l’éternel joueur, l’enfant qui refuse d’arrêter de jongler et de rire, résistant au temps qui passe.

Dernière modification : 09/26/2025.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : Le chat dans la poésie
  2. Page 2 : « Épitaphe d’un chat », par Joachim du Bellay (1558)
  3. Page 3 : « Jubilate Agno », de Christopher Smart (1763)
  4. Page 4 : « Chats de partout », par Henry Monnier (1830)
  5. Page 5 : « Le chat noir de la palissade », par Henry Monnier
  6. Page 6 : « Le chat (1) », par Charles Baudelaire (1857)
  7. Page 7 : « Les chats », par Charles Baudelaire (1857)
  8. Page 8 : « Femme et chatte », par Paul Verlaine (1866)
  9. Page 9 : « À une chatte », par Charles Cros (1873)
  10. Page 10 : « Berceuse », par Charles Cros (1879)
  11. Page 11 : « Vieux frère », par Jules Lemaître (1880)
  12. Page 12 : « Le chat », par Maurice Rollinat (1883)
  13. Page 13 : « Elle aperçoit un Oiseau – piaule », de Emily Dickinson
  14. Page 14 : « Le petit chat », par Edmond Rostand (1890)
  15. Page 15 : « Le chat fatal », par Emile Nelligan (1899)
  16. Page 16 : « Les p’tits chats », par Gaston Couté
  17. Page 17 : « À la mémoire d’une chatte naine que j’avais », par Jules Laforgue (1901)
  18. Page 18 : « Le chat », par Guillaume Apollinaire (1911)
  19. Page 19 : « Chat », par Paul Eluard (1920)
  20. Page 20 : « Le chat et la Lune », de William Butler Yeats (1924)
  21. Page 21 : « Le chat qui ne ressemblait à rien », par Robert Desnos (1932)
  22. Page 22 : « Mon petit chat », par Maurice Carême (1947)
  23. Page 23 : « Le sommeil du chat », par Tristan Klingsor (1948)
  24. Page 24 : « Oda al Gato », par Pablo Neruda (1959)
  25. Page 25 : « Le chat et le soleil », par Maurice Carême (1972)
  26. Page 26 : « Devant la cheminée », par Pierre Menanteau (1972)
  27. Page 27 : « Poème du chat », par Jacques Roubaud (1983)
  28. Page 28 : « Goutte de lumière », par Marc Alyn (1986)
  29. Page 29 : « Un chat un chat », par François Gravel (2009)
  30. Page 30 : « Châtiment d’un chat renversé », par Sybille Rembard (2009)
  31. Page 31 : « Chat Fantôme », de Margaret Atwood (2020)