« Goutte de lumière », par Marc Alyn (1986)

La page de couverture du recueil « Nous, les chats », écrit par Marc Alyn

Texte du poème « Goutte de lumière »

Si vous saviez ce qu'il y a

Dans l'œil sans fond d'un petit chat,

Qu'il soit jaune, vert ou lilas

Vrai, vous n'en reviendrez pas !

 

On y voit des oiseaux de lune,

Des palais de laine et de lait,

Le sphinx émergeant de ses lunes,

Et des ballets ultraviolets.

 

Sur des bassins d'une eau sans rides,

S'épanouit la fleur de lotus

Tandis qu'une main translucide

Peint des soleils sur papyrus.

 

Tout l'univers est reflété

Dans cette goutte de lumière

Qui ouvre sur l'éternité

Ainsi qu'un hublot sur la mer.

Informations sur l'auteur et explications

Écrivain au talent précoce, le français Marc Alyn (né en 1937) publie son premier recueil de poésie à 19 ans dans la revue Terre de Feu, qu’il a lui-même créée deux ans plus tôt. L’année suivante, il reçoit sa première distinction d’envergure (le prix Max-Jacob), puis n’a de cesse de cumuler les reconnaissances tout au long de sa carrière. Malgré cette renommée, il refuse les positions établies et le parisianisme littéraire en s’installant loin de Paris, dans un mas de campagne du sud de la France. Attiré par les voyages et l’exotisme, il parcourt le Proche et le Moyen-Orient au cours de nombreux périples qui lui inspirent d’innombrables vers.

 

C’est le cas notamment de « Goutte de lumière », tiré du recueil Nous, les chats, paru en 1986 et destiné à la jeunesse. Il y parle de sphinx, de lotus et de papyrus afin de faire naitre dans le cœur de son jeune public le gout de l’aventure. En terminant par l’évocation de l’éternité vue au travers de l’œil d’un chat, qu’il compare au hublot d’un bateau ayant vue sur l’horizon de la mer, le poète ouvre la porte à de prochaines odyssées pour son lecteur - mais peut-être aussi pour lui-même…

Dernière modification : 09/26/2025.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : Le chat dans la poésie
  2. Page 2 : « Épitaphe d’un chat », par Joachim du Bellay (1558)
  3. Page 3 : « Jubilate Agno », de Christopher Smart (1763)
  4. Page 4 : « Chats de partout », par Henry Monnier (1830)
  5. Page 5 : « Le chat noir de la palissade », par Henry Monnier
  6. Page 6 : « Le chat (1) », par Charles Baudelaire (1857)
  7. Page 7 : « Les chats », par Charles Baudelaire (1857)
  8. Page 8 : « Femme et chatte », par Paul Verlaine (1866)
  9. Page 9 : « À une chatte », par Charles Cros (1873)
  10. Page 10 : « Berceuse », par Charles Cros (1879)
  11. Page 11 : « Vieux frère », par Jules Lemaître (1880)
  12. Page 12 : « Le chat », par Maurice Rollinat (1883)
  13. Page 13 : « Elle aperçoit un Oiseau – piaule », de Emily Dickinson
  14. Page 14 : « Le petit chat », par Edmond Rostand (1890)
  15. Page 15 : « Le chat fatal », par Emile Nelligan (1899)
  16. Page 16 : « Les p’tits chats », par Gaston Couté
  17. Page 17 : « À la mémoire d’une chatte naine que j’avais », par Jules Laforgue (1901)
  18. Page 18 : « Le chat », par Guillaume Apollinaire (1911)
  19. Page 19 : « Chat », par Paul Eluard (1920)
  20. Page 20 : « Le chat et la Lune », de William Butler Yeats (1924)
  21. Page 21 : « Le chat qui ne ressemblait à rien », par Robert Desnos (1932)
  22. Page 22 : « Mon petit chat », par Maurice Carême (1947)
  23. Page 23 : « Le sommeil du chat », par Tristan Klingsor (1948)
  24. Page 24 : « Oda al Gato », par Pablo Neruda (1959)
  25. Page 25 : « Le chat et le soleil », par Maurice Carême (1972)
  26. Page 26 : « Devant la cheminée », par Pierre Menanteau (1972)
  27. Page 27 : « Poème du chat », par Jacques Roubaud (1983)
  28. Page 28 : « Goutte de lumière », par Marc Alyn (1986)
  29. Page 29 : « Un chat un chat », par François Gravel (2009)
  30. Page 30 : « Châtiment d’un chat renversé », par Sybille Rembard (2009)
  31. Page 31 : « Chat Fantôme », de Margaret Atwood (2020)