Quand le sommeil tombe sur nous,
Tu te blottis sur mes genoux.
Mes mains caressent les contours
De ton amitié de velours.
La lueur dansante du feu
N’est qu’une fente dans tes yeux.
Le chas d’aiguille est si subtil
Qu’à grande peine y passe le fil.
Et si doux se fait le ronron
Que je crois sentir sous mes doigts
La lueur du feu qui décroît,
Le silence de la maison.
Au quotidien, le poète français Pierre Menanteau (1895-1992) est instructeur et directeur d’un établissement d’enseignement, reprenant le flambeau de son père, lui-même instituteur. Il est aussi critique littéraire et membre du jury du Prix jeunesse. Sa passion est donc d’inculquer aux plus jeunes la connaissance, dont celle de la poésie.
Publié en 1972, son poème « Devant la cheminée » donne d’ailleurs une vision presque enfantine d’un chat se prélassant sur les genoux de son maitre près de la cheminée. Comme avec une comptine que les plus jeunes apprennent à l’école, ses rimes légères et amusantes permettent de mémoriser quelques notions didactiques… comme distinguer le chat du chas !