« Châtiment d’un chat renversé », par Sybille Rembard (2009)

Un chat blanc traversant la rue alors qu'une voiture vient dans sa direction

Texte du poème « Châtiment d’un chat renversé »

Blanc cassé sur le goudron
Sang en éclat de haine
Rouge comme ultime rempart d’une vie
écourtée par une roue broyant l’évidence
Nous l’avons déplacé des yeux du monde
Au versant de cette aventure qu’il ne connaîtra plus
Un regard triste de tendresse
Parfumait notre repas de midi sans volupté
Une seconde a suffi
Interminable
Animal désavoué par la civilisation
Gravure de sève vermeille
Épitaphe

Informations sur l'auteur et explications

La poétesse franco-italienne Sybille Rembard naît en 1966 et a la chance de vivre une jeunesse idyllique, bercée de jours heureux au sein d’une famille multiculturelle. Ouverts sur le monde et les autres, son père français et sa mère italienne lui inculquent le sens de la liberté de penser, remplissant la bibliothèque familiale d’une vaste collection d’œuvres poétiques dont la jeune fille s’avère friande. En parallèle, les débats et les échanges fréquents nés des confrontations de cultures différentes forgent sa personnalité et son esprit. Après des études littéraires, elle part à la découverte du monde, où elle rencontre l’amour et fonde une grande famille.

 

Aujourd'hui installée en France, elle puise dans les aléas de la vie domestique quotidienne son inspiration pour ses compositions : tout devient matière à créativité. C’est ainsi que même un évènement tragique, comme le décès d’un chat heurté par une voiture, prend des airs solennels dans le poème « Châtiment d’un chat renversé » (2009).

Dernière modification : 09/26/2025.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : Le chat dans la poésie
  2. Page 2 : « Épitaphe d’un chat », par Joachim du Bellay (1558)
  3. Page 3 : « Jubilate Agno », de Christopher Smart (1763)
  4. Page 4 : « Chats de partout », par Henry Monnier (1830)
  5. Page 5 : « Le chat noir de la palissade », par Henry Monnier
  6. Page 6 : « Le chat (1) », par Charles Baudelaire (1857)
  7. Page 7 : « Les chats », par Charles Baudelaire (1857)
  8. Page 8 : « Femme et chatte », par Paul Verlaine (1866)
  9. Page 9 : « À une chatte », par Charles Cros (1873)
  10. Page 10 : « Berceuse », par Charles Cros (1879)
  11. Page 11 : « Vieux frère », par Jules Lemaître (1880)
  12. Page 12 : « Le chat », par Maurice Rollinat (1883)
  13. Page 13 : « Elle aperçoit un Oiseau – piaule », de Emily Dickinson
  14. Page 14 : « Le petit chat », par Edmond Rostand (1890)
  15. Page 15 : « Le chat fatal », par Emile Nelligan (1899)
  16. Page 16 : « Les p’tits chats », par Gaston Couté
  17. Page 17 : « À la mémoire d’une chatte naine que j’avais », par Jules Laforgue (1901)
  18. Page 18 : « Le chat », par Guillaume Apollinaire (1911)
  19. Page 19 : « Chat », par Paul Eluard (1920)
  20. Page 20 : « Le chat et la Lune », de William Butler Yeats (1924)
  21. Page 21 : « Le chat qui ne ressemblait à rien », par Robert Desnos (1932)
  22. Page 22 : « Mon petit chat », par Maurice Carême (1947)
  23. Page 23 : « Le sommeil du chat », par Tristan Klingsor (1948)
  24. Page 24 : « Oda al Gato », par Pablo Neruda (1959)
  25. Page 25 : « Le chat et le soleil », par Maurice Carême (1972)
  26. Page 26 : « Devant la cheminée », par Pierre Menanteau (1972)
  27. Page 27 : « Poème du chat », par Jacques Roubaud (1983)
  28. Page 28 : « Goutte de lumière », par Marc Alyn (1986)
  29. Page 29 : « Un chat un chat », par François Gravel (2009)
  30. Page 30 : « Châtiment d’un chat renversé », par Sybille Rembard (2009)
  31. Page 31 : « Chat Fantôme », de Margaret Atwood (2020)