Vous connaissez « Le Chat de la voisine », de l’artiste Yves Montand ? Avec une pointe (ou plus) d’ironie, le chanteur dresse dans le refrain le portrait d’un chat plutôt oisif, qui « mange la bonne cuisine et fait ses gros ronrons sur un bel édredon ». Une manière de dénoncer la société avec une belle pirouette dans les couplets : « Je ne parlerai pas du soldat qui a peur d'échanger une jambe contre une croix d'honneur, du vieillard rejeté aux poubelles de la faim… Je n'en parlerai pas, mieux vaut ce p'tit refrain… ».
Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s'met pleines les babines
De poulet, de fois gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu'il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat
Je ne dessin'rai pas l'homme et son agonie
L'enfant des premiers pas qui gèle dans son nid
Je ne parlerai pas du soldat qui a peur
D'échanger une jambe contre une croix d'honneur
Du vieillard rejeté aux poubelles de la faim
Je n'en parlerai pas, mieux vaut ce p'tit refrain
Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s'met pleines les babines
De poulet, de fois gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu'il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat
Je n'serai pas l'empêcheur de déjeuner en rond
A louanger la sueur qui brûle sur les fronts
Je ne parlerai pas de l'ouvrier qui pleure
La perte de ses doigts morts aux champs du labeur
De la jeune fille fanée avant d'avoir aimé
Je n'en parlerai pas, il vaut mieux glorifier
Le chat de la voisine
Qui mange la bonne cuisine
Et fait ses gros ronrons
Sur un bel édredon dondon
Le chat de la voisine
Qui s'met pleines les babines
De poulet, de fois gras
Et ne chasse pas les rats
Miaou, miaou
Qu'il est touchant le chant du chat
Ronron, ronron
Et vive le chat et vive le chat...