Garfield dans « Garfield » (2004)

Garfield allongé sur son dos au milieu de boîtes de lasagnes mangées

Né en 1978 de l’imagination du dessinateur américain Jim Davis (né en 1945), Garfield est un gros chat roux fainéant, cynique et sarcastique qui passe le plus clair de son temps à dormir, regarder la télévision et manger des lasagnes. 

 

Il apparaît d’abord dans des comic strips (des bandes dessinées de quelques cases) portant son nom, mais ne tarde pas à devenir un personnage très populaire. Ses aventures se déclinent donc ensuite à la télévision, en jeu vidéo, et même au cinéma.

 

C’est en 2004 que les studios 20th Century Fox font apparaître pour la première fois le personnage et toute sa bande sur grand écran. Baptisée tout simplement Garfield, cette adaptation est réalisée par l’anglais Peter Hewitt (né en 1962) et prend beaucoup de libertés avec le matériau d’origine. Il faut dire qu’il n’est pas facile d’adapter une bande dessinée qui ne raconte pas vraiment une histoire et se contente d’enchaîner les gags.

 

Ce long-métrage prend donc le parti de traiter d’un vrai sujet : la rencontre entre le chat pacha et Odie, un chien pas très futé et l’un des personnages les plus appréciés de la bande dessinée. Pour incarner ce dernier, la production jette son dévolu sur deux Teckels beiges qui se relayent devant la caméra. En revanche, elle décide de créer le personnage principal du film en images de synthèse.

 

Toutefois, il serait évidemment difficile pour les deux chiens d’interagir avec une création numérique, comme doivent parfois le faire les acteurs humains. L’équipe du film décide donc de construire un chat robotisé qui évolue à leur côté. Le résultat est cependant loin de convaincre la critique : la juxtaposition entre un vrai chien et une créature réalisée en image de synthèses ne fait pas illusion, et les spectateurs sont donc globalement sceptiques.

 

C’est d’autant plus le cas que le film n’est pas drôle. Pour doubler Garfield, la 20th Century Fox s’est pourtant offert les services de l’Américain Bill Murray (né en 1950), une icône de la comédie, mais cela ne suffit pas à rattraper des dialogues mal écrits et des gags convenus. 

 

En 2010, l’acteur tente même de prendre ses distances avec le film, prétextant avoir accepté le rôle uniquement en pensant que Garfield avait été écrit par le cinéaste oscarisé Joel Coen (né en 1954), avant de découvrir en plein tournage que le scénariste était en fait un de ses homonymes. En réalité, cette version des faits est d’autant plus improbable que quatre ans avant cette déclaration, soit en 2006, Bill Murray accepte de reprendre son rôle dans Garfield 2 (Garfield: A Tail of Two Kitties), également assassiné par la critique.

 

Quoi qu’il en soit, malgré leurs défauts intrinsèques, les deux films rencontrent un succès commercial conséquent : ils génèrent au total 208 millions de dollars de recettes pour le premier, et 143 millions pour le second.

 

En 2024, Garfield est de nouveau adapté au cinéma, cette fois-ci dans un film entièrement réalisé en images de synthèse par l’américain Mark Dindal (né en 1960). Visuellement, le résultat correspond davantage à l’univers loufoque de Jim Davis, mais il fait lui aussi l’objet de très mauvaises critiques. La presse souligne en effet que cette aventure très portée sur l’action n’a pas grand-chose à voir avec la bande dessinée. Malgré tout, le succès commercial est là encore au rendez-vous.

Dernière modification : 06/11/2025.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : L'histoire du chat au cinéma
  2. Page 2 : « Félix le Chat » (1919)
  3. Page 3 : Tom dans « Tom et Jerry » (1940)
  4. Page 4 : Grosminet dans « Titi et Grosminet » (1942)
  5. Page 5 : Le chat de Blofeld dans « James Bond » (1963 – 2015)
  6. Page 6 : Les chats de Danny dans « Les Griffes de la peur » (1969)
  7. Page 7 : « Les Aristochats » (1970)
  8. Page 8 : Le chat du « Parrain » (1972)
  9. Page 9 : Zunar-J-5/9 Doric-4-7, ou Jake, dans « Le Chat qui vient de l’espace » (1978)
  10. Page 10 : Jones dans « Alien » (1979)
  11. Page 11 : Sassy dans « l’Incroyable Voyage » (1993)
  12. Page 12 : Snowbell dans « Stuart Little » (1999)
  13. Page 13 : La Guigne dans « Mon Beau-Père et Moi » (2000)
  14. Page 14 : M. Tinkles dans « Comme chiens et chats » (2001)
  15. Page 15 : Pattenrond et Miss Teigne dans « Harry Potter » (2001-2011)
  16. Page 16 : Loon dans « Le Royaume des chats » (2003)
  17. Page 17 : Le Chat chapeauté dans « Le Chat chapeauté » (2003)
  18. Page 18 : Garfield dans « Garfield » (2004)
  19. Page 19 : « Le Chat Potté » (2011)
  20. Page 20 : Monsieur Moustache dans « The Voices » (2014)
  21. Page 21 : Tom Brand / Mr. Fuzzypants dans « Ma vie de chat » (2016)
  22. Page 22 : Iglesias dans « Keanu » (2016)
  23. Page 23 : Ajax dans « Mon chat, mon chien… et les autres ? » (2016)
  24. Page 24 : Bob dans « Un Chat pour la vie » (2016)
  25. Page 25 : Kedi - « Des chats et des hommes » (2017)
  26. Page 26 : Church dans « Simetierre » (2019)
  27. Page 27 : Les Jellicles dans Cats (2019)
  28. Page 28 : Goose le Flerken dans « Captain Marvel » (2019)
  29. Page 29 : Alfie dans « Argylle » (2024)