Le chat dans l’islam

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Le chat dans le christianisme
Un chat couché à l'intérieur d'une mosquée, devant un homme et un enfant en train d'étudier le Coran

Parmi les religions abrahamiques, l’islam est sans aucun doute celle qui témoigne depuis ses débuts du plus grand respect envers les chats. En effet, comme elle accorde une grande importance à la pureté et à la propreté, ses pratiquants virent rapidement en cet animal un véritable modèle de vertu. De nombreux hadiths (des paroles rapportées du prophète) affirment même que Mahomet lui-même appréciait beaucoup cette créature. Son chat préféré, Muezza, l’aurait même un jour sauvé d’une morsure de serpent venimeux. 

 

Les chats jouissent d’un tel statut dans l’islam qu’au sein du monde musulman, il n’est pas rare d’en croiser devant les mosquées ou même parfois à l’intérieur de celles-ci. Le dogme stipule même qu’il est acceptable de faire ses ablutions dans une source qu’un petit félin a utilisée pour se désaltérer, ce qui serait absolument impensable avec un chien.

 

 

Un chat sur une esplanade devant une mosquée

Pour autant, aucun animal n’est sacré dans l’islam, et le chat ne fait pas exception à la règle. Il est néanmoins l’objet de nombreuses superstitions positives, souvent héritées de cultes antérieurs à cette religion présents dans les régions où cette dernière vit le jour puis se diffusa.

 

En particulier, d’après une croyance tenace mais qui ne repose sur aucune parole du Coran ni sur le moindre hadith, il serait capable de percevoir les djinns, des créatures surnaturelles et invisibles, ainsi que d’attirer les anges dans le foyer. Ces pouvoirs correspondent d’ailleurs à ceux que certains cultes préislamiques lui accordaient. En Égypte par exemple, avant la conquête du pays par les Arabes, il était déjà vu comme protégeant le foyer contre les mauvais esprits.

 

Le Coran lui-même souligne à quel point il est important de traiter les animaux avec respect, en particulier les chats. Par ailleurs, dans un célèbre hadith de l’imam Abu Huraira (né entre 601 et 604, mort entre 676 et 679), l’un des compagnons du prophète, une femme est envoyée en enfer pour avoir séquestré un chat dans son domicile sans le nourrir ni lui donner d’eau. Une preuve que dans l’islam, on ne plaisante pas avec la maltraitance des chats.

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Dernière modification : 02/05/2025.

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