Tiger dans « Fievel et le Nouveau Monde » (1986)

Tiger, souriant et pointant du doigt son ventre dans « Fievel et le Nouveau Monde »

Réalisateur américain de renom, Don Bluth (né en 1937) est un habitué des films d’animation mettant en scène des animaux. C'est avec Fievel et le Nouveau Monde (An American Tail, en anglais) qu'il confirme sa réputation en 1986, quatre ans après Brisby et le Secret de NIMH (The Secret of NIMH). Avant de passer aux pingouins, aux poulets et même aux chiens dans la suite de sa carrière, Don Bluth montre dans ces deux premières oeuvres sa passion pour les rongeurs (ils en sont à chaque fois le personnage principal) ainsi que sa haine (ou à défaut sa peur) des chats.

 

En effet, comme c'était déjà le cas dans Brisby, Don Bluth représente dans Fievel et le Nouveau Monde les chats comme portés au conflit, cruels et dénués de compassion. Les petits félins sont dans ses films de vrais grands méchants de cinéma, incarnant des figures démoniaques et des archétypes de cruauté plutôt que des personnages ayant des motifs clairs et précis. D’ailleurs, la façon même dont Bluth les dessine contribue déjà à en donner une image très négative, puisqu’ils sont plus proches du loup-garou que de l'animal de compagnie. Si l'on ajoute à cela les bruitages dignes des grognements de films d'horreur, il y aurait presque de quoi se poser des questions sur le vécu de l'Américain avec ces bêtes…

 

Toutefois, à l’opposé de la terreur que ces personnages inspirent au héros Fievel et à sa famille de souris, il y en a un qui sort du lot par sa gentillesse : Tiger, un gros chat roux un peu idiot et inapte, moqué d’ailleurs par ses compères de façon journalière. En plus d'être végétarien et long à la détente, Tiger est pris de compassion pour Fievel et finit par l'aider à retrouver ses parents en trahissant son gang de chats.

 

On retrouve Tiger en 1991 dans Fievel au Far West (Fievel Goes West), la suite de Fievel et le Nouveau Monde.