Azraël dans « Les Schtroumpfs », de Peyo (1959)

Sommaire de l'article

  1. Page 1 :
  2. 1. De la littérature en estampes…
  3. 2. …à la bande dessinée
  4. 3. À partir des dernières années du 19ème siècle : des chats et des journaux
  5. 4. Les années 1920 : Felix, la star de la BD
  6. 5. Les années 1940-1950 : la traversée du désert
  7. 6. Les chats à l’heure du comix
  8. 7. Les nouvelles stars félines de la BD
  9. 8. Rire, pleurer et philosopher en compagnie des chats
  10. 9. Le chat, miroir du quotidien
  11. Page 2 : « Krazy Kat », de George Herriman (1913)
  12. Page 3 : « Felix le chat », de Otto Messmer et Pat Sullivan (1919)
  13. Page 4 : Hercule dans « Pif le chien », de José Cabrero Arnal (1949)
  14. Page 5 : Le chat dingue dans « Gaston Lagaffe », de Franquin (1957)
  15. Page 6 : Azraël dans « Les Schtroumpfs », de Peyo (1959)
  16. Page 7 : Salem dans « Sabrina, l’apprentie sorcière », de Dan Decarlo et George Gladir (1962)
  17. Page 8 : « Fritz le chat », de Robert Crumb (1965)
  18. Page 9 : « Garfield », de Jim Davis (1978)
  19. Page 10 : Le chat noir dans « Les yeux du chat », de Alejandro Jodorowsky et Moebius (1978)
  20. Page 11 : Les nazis dans « Maus », de Art Spiegelman (1980)
  21. Page 12 : « Le Chat », de Philippe Geluck (1983)
  22. Page 13 : « Billy the cat », de Stephen Desberg et Stéphan Colman (1989)
  23. Page 14 : Les hommes-chats dans « Chats », de Didier Convard (1992)
  24. Page 15 : « Blacksad », de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido (2000)
  25. Page 16 : « Le Chat du rabbin », de Joann Sfar (2002)
  26. Page 17 : Tinker dans « Nou3 », de Grant Morrison (2004)
  27. Page 18 : Le chat qui change tout le temps de nom dans « Lou ! », de Julen Neel (2004)
  28. Page 19 : « Miss Annie », de Franck Le Gall et Flore Balthazar (2010)
  29. Page 20 : Sugar dans « Sugar, Ma vie de chat », de Serge Baeken (2014)
  30. Page 21 : Choupette dans « Karl’s Secret », de Tiffany Cooper (2015)
  31. Page 22 : « Léonid », de Frédéric Brrémaud et Stefano Turconi (2015)

Créés par le dessinateur belge Peyo (1982-1992) en 1958, les Schtroumpfs apparaissent d’abord comme personnages secondaires dans une histoire intitulée « La guerre des sept fontaines » au sein de la série de bande dessinée Johan et Pirlouit, publiée de 1954 à 2001.


Dès l’année suivante, les petits lutins bleus vivent leurs propres aventures dans les pages du magazine de bandes dessinées Spirou. Le lecteur y découvre un village caché dans la forêt où les maisons sont en forme de champignons et où les habitants doivent faire preuve de courage ainsi que de solidarité pour surmonter les nombreux défis qu’ils rencontrent et échapper à ceux qui leur veulent du mal. Très populaires, ces histoires sont publiées sous forme d’albums à partir de 1963. S’étant poursuivie après la mort de son créateur, la série compte plus d’une quarantaine de tomes. 


Un chat nommé Azraël occupe une place particulière dans cet univers coloré et jovial. Il est en effet le fidèle compagnon du sorcier Gargamel, dont l’obsession est de capturer les petits personnages bleus. 


Ce grand chat roux et trapu aux yeux jaunes est un vilain matou un peu bête et amoral, dont l’unique qualité est sa loyauté envers son maître, toujours prêt qu’il est à contribuer aux plans machiavéliques de ce dernier. Sa taille et sa cruauté en font une menace mortelle constante pour les Schtroumpfs. Son nom ne doit d’ailleurs rien au hasard : dans les traditions hébraïque, musulmane et sikhe, Azraël est le nom de l’ange de la mort.


Comme son maître Gargamel, il apparaît à partir de la seconde histoire de la série, intitulée Le Voleur de Schtroumpfs et publiée en 1959 dans le magazine hebdomadaire de bande dessinée Spirou. Azraël ne quitte ensuite plus jamais la série, qui perdure de nos jours et dont il devient rapidement un personnage incontournable. 


Toutefois, dans la plus pure tradition de la bande dessinée franco-belge, Azraël est un méchant « comique ». Ses tentatives aussi variées que maladroites de croquer un des petits héros bleus se soldent toujours par un échec spectaculaire, et sont un vecteur d’humour constant dans les histoires de la série.