De nos jours, le stress est devenu un problème de la vie moderne reconnu chez l'Homme. Si nos chats n'ont pas de problème de recherche d'emploi ni de pression au travail, ils peuvent malgré tout subir un stress important.
En effet, des changements dans leur environnement, dans leur routine quotidienne, des odeurs étranges, des bruits stridents, un bac à litière sale ou souillé, l'absence de certains membres de la famille ou l'arrivée d'un enfant ou d'un nouvel animal sont autant de sources de stress chez les chats.
Mais comment savoir si son chat souffre de stress ? Le stress du chat se manifeste par différents changements dans son comportement, qu'il faudra savoir identifier et gérer afin d'éviter les maladies liées au stress du chat.
Chez un animal, le stress correspond aux changements psychologiques et corporels survenant face à une agression potentielle. Son cœur va battre plus vite, ses pupilles vont se dilater, ses poils se hérisser, etc. L'animal sera ainsi prêt à se battre ou à fuir.
Chez un chat sauvage, cette réaction peut lui sauver la vie. Par contre, chez un chat d'appartement, la fuite n'est pas toujours possible. Dans le cas de l'arrivée d'un nouvel animal par exemple, et si la cohabitation ne se passe pas bien, le chat ne pourra pas vraiment éviter l'autre animal.
Or, s'il ne peut éviter une source de stress, un chat va devenir anxieux, ce qui peut poser un certain nombre de problèmes de santé ou de comportement.
Comme chez l’être humain, toutes sortes de situations sont susceptibles d’engendrer du stress chez un chat. Les plus courantes sont un mode de vie inadapté, un changement de routine, ou un manque d’attention – voire une combinaison de plusieurs d’entre elles.
Les chats ont beau être désormais des animaux domestiques, ils ont tout de même besoin d'espace pour se sentir bien. Dans le cas contraire, ils risquent de rapidement développer du stress. C'est ce qui se produit notamment lorsqu'un chat est cantonné dans un petit appartement alors qu’il a besoin d’espace et de liberté.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les chats sont très attachés à leur routine. En effet, ils ne disposent pas de la même capacité d’adaptation que les humains ou les chiens : un évènement même mineur est susceptible de causer du stress.
Cela concerne toutes sortes de changement, en particulier :
Cela ne signifie évidemment pas qu’il faille renoncer à modifier quoi que ce soit dans l’environnement du chat. En revanche, mieux vaut éviter de le faire, et y aller progressivement pour ne pas trop le perturber – en particulier si le changement en question est important.
Bien que les chats aient la réputation d’être très indépendants – et même parfois un peu ingrats -, ils ne sont pas faits pour rester seuls très longtemps. En effet, des millénaires de vie aux côtés des humains les ont rendus dépendants de ces derniers, sur le plan physique mais aussi émotionnel. Il faut donc leur témoigner de l’attention au quotidien : on peut par exemple les caresser, jouer avec eux, leur parler, ou même simplement passer du temps à leurs côtés.
Tous les chats peuvent développer du stress s’ils ne reçoivent pas assez d’attention, mais tous n’ont pas les mêmes besoins en la matière. Ainsi, l’on trouve des races assez indépendantes comme le Turc de Van, qui n’ont pas de difficultés à rester seules une grande partie de la journée, tandis que d’autres comme le Siamois sont beaucoup plus sensibles au manque d’attention et de compagnie.
Un chat stressé manifeste son état par différents symptômes plus ou moins marqués et nombreux en fonction des cas. Les principaux sont un léchage compulsif, un changement d’appétit ou encore une malpropreté, mais il y en a bien d’autres.
Il faut toutefois savoir que les symptômes de stress apparaissent rarement juste après la cause sous-jacente, et restent d’abord assez discrets : ils peuvent mettre des semaines – voire des mois – à être repérés. Cela explique qu’il est difficile de déterminer avec précision le ou les éléments qui sont à l’origine du stress de l’animal.
En général, l’un des signes les plus évocateurs est que le chat se lèche beaucoup plus souvent que la moyenne, afin de répandre sa propre odeur sur son pelage, ce qui aurait tendance à l’apaiser.
Les zones les plus souvent concernées sont les pattes et/ou le ventre. Ces léchages compulsifs engendrent à terme une irritation de la peau, qui se traduit par une rougeur, des croûtes et/ou dépilation partielle. D’ailleurs, le chat peut carrément s’arracher lui-même des touffes de poils lorsqu’il se nettoie.
Cela étant, le léchage compulsif peut facilement passer inaperçu les premiers temps, car les chats font naturellement leur toilette en moyenne 3 ou 4 fois par semaine. Par ailleurs, même lorsqu’il est détecté, il fait d’abord penser à un problème de peau ou de parasite, et non à une origine psychologique.
Comme un humain, un chat stressé a de grandes chances de ne plus avoir le même appétit qu’avant. Selon les cas, il peut avoir moins faim que la normale, manger bien plus que d’habitude, voire alterner entre les deux comportements d’une fois sur l’autre. Si la situation se prolonge, elle peut aboutir à une anorexie, ou au contraire à une boulimie.
Un autre trouble alimentaire du chat courant en cas de stress est la gloutonnerie, c’est-à-dire le fait d’avaler sa ration habituelle en un temps record.
Naturellement, de tels troubles alimentaires du chat ne sont pas forcément le fait d’un stress. Ils peuvent en fait avoir toutes sortes d’autres causes : une carence alimentaire, une infestation par des vers parasites, une maladie hormonale, etc. Ils doivent toutefois alerter, en particulier s’ils n’ont pas de cause évidente.
Les chats sont connus pour être des animaux très propres : ils se lavent chaque jour, et prennent le soin d’enterrer leurs besoins pour masquer leur odeur. Par conséquent, si un chat qui était propre jusque-là montre des signes de malpropreté, c’est indubitablement le signe d’un problème, qui peut être physique (par exemple une incontinence ou une insuffisance rénale) ou bien psychologique.
En général, un chat qui fait ses besoins à un endroit qu’il a l’habitude d’utiliser (par exemple sur le lit ou le canapé) cherche à masquer une odeur qui le gêne : par exemple celle d’un autre animal avec lequel il ne s’entend pas.
Il peut également faire ses besoins à côté de sa litière, en particulier si celle-ci ne lui plaît pas ou si elle est mal positionnée dans le logement (par exemple dans un endroit où il y a beaucoup d’agitation).
Les trois symptômes précédents sont les plus courants et les plus évocateurs d’un stress du chat, mais ce sont loin d’être les seuls possibles.
On peut citer par exemple :
Les vétérinaires notent chez nos félins une augmentation des dermatites et des affections urinaires comme la cystite interstitielle chronique. Ces maladies ont une composante psychologique forte et peuvent être provoquées par un environnement stressant.
Un stress chronique est aussi à l'origine d'une production élevée et continue de cortisol par l'organisme. Le cortisol entraîne entre autres une diminution des défenses immunitaires et rend donc l'organisme plus sensible aux maladies infectieuses.
Lorsqu’on constate que son chat a un comportement anormal, le mieux à faire est de se rendre d’abord chez un vétérinaire, pour établir un diagnostic. En effet, la quasi-totalité des symptômes de stress peuvent aussi être causés par des maladies. Ce n’est qu’en excluant ces pathologies une par une que l’on peut finalement en déduire s’il s’agit ou non d’une cause psychologique.
Pour cela, le vétérinaire réaliser divers examens en fonction des symptômes présents : une prise de sang, une analyse d’urine, une biopsie de la peau, une radiographie, un test intradermique… Il peut également tenter de mettre en place un traitement, pour voir si l’état de l’animal s’améliore : par exemple, un vermifuge en cas de problèmes digestifs ou un antipuce en cas de symptômes cutanés.
Si tous ces examens et traitements ne donnent aucun résultat, l’on peut alors envisager que le problème est le fait d’un stress. Le vétérinaire interroge alors le maître sur son mode de vie et l’agencement du logement pour tenter de trouver l’origine du problème. Si cela ne suffit pas, le mieux est de faire appel à un comportementaliste félin : il s’agit en quelque sorte d’un psy pour chat, qui analyse le comportement de ce dernier et peut ainsi en déduire précisément ce qui lui pose problème.
Si votre chat présente certains symptômes évoqués précédemment, la première chose à faire est de consulter un vétérinaire pour s'assurer qu'il n'est pas malade.
Si votre chat est en bonne santé, une origine comportementale sera fortement suspectée. Avec l'aide de votre vétérinaire, assisté si nécessaire par un comportementaliste félin, vous pourrez rechercher les causes de l'anxiété de votre chat et mettre en place des mesures ou des traitements pour la diminuer.
Des produits comme le Zylkène (complément alimentaire contre l'anxiété) ou le Féliway (phéromone apaisante) peuvent être intéressants dans ce cadre. Par ailleurs, il existe des traitements médicamenteux que votre vétérinaire pourra prescrire s'il juge cela adapté à la situation.
De plus, des études récentes ont montré qu'en cas de cystite interstitielle chronique, des modifications de l'environnement pouvaient apporter une réelle amélioration en diminuant la fréquence des récidives. Il est alors conseillé de :
Ces changements doivent être faits l'un après l'autre et progressivement pour laisser le chat s'adapter. Sachant qu'ils participent au bien-être de nos félins de compagnie, il serait même intéressant de les mettre en place préventivement chez tout chat anxieux.
Je vous remercie pour tout ces conseilles , qui mon été très utiles .
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