problèmes de concentration ? Regardez des photos de chatons !

02/10/2012


Des chercheurs japonais ont mis en évidence que regarder des photos mignonnes de chiots et de chatons aide à mieux réaliser certaines tâches. Les caractéristiques juvéniles des jeunes animaux déclenchent en effet un regain de soin et d'attention chez les volontaires.

Pour réviser avant un examen ou boucler un dossier, vos meilleurs alliés sont Pikachu et le chaton du voisin. Une équipe japonaise a en effet publié vendredi dernier dans le journal en ligne PLoS ONE une étude qui suggère que regarder des photos mignonnes aiderait à la concentration. Dans le cadre de leurs travaux, ils cherchaient en fait à déterminer ce qu'était réellement l’effet des images kawaï, qui signifie à peu près "mignon" au Japon.

Pour cela, deux groupes d’étudiants volontaires, entre 18 et 22 ans, devaient jouer à Bilibili Dr, une version japonaise du fameux Docteur Maboul, qui consiste à devoir "opérer" un patient et retirer des organes en plastique avec une pince d’une petite cavité sans en toucher les bords. Après une première session, les chercheurs ont montré au premier groupe une série de photos de chiots et chatons tous plus craquants les uns que les autres, tandis que le deuxième groupe n’a pu voir que des images d’animaux adultes moins attendrissants.

16% d’efficacité en plus

Les deux groupes ont alors repris leurs pinces pour de nouvelles tentatives sur le jeu favori des chirurgiens en culotte courte. Le résultat est stupéfiant : si le deuxième groupe n’a pas spécialement amélioré le nombre de pièces qu’il arrivait à retirer ou le temps qu’il a passé à le faire, le groupe qui a vu les photos les plus mignonnes a récupéré avec succès deux pièces de plus, sur quatorze, que leurs collègues. Ils ont également mis plus de temps à le faire, signe selon les chercheurs qu’ils se sont davantage appliqués.

Au cours d'une autre expérience, 48 étudiants entre 18 et 20 ans, qui n’ont pas participé à la première, ont dû repérer des chiffres dans une série de matrices. La suite ressemblait alors au premier protocole sauf qu’un troisième groupe a vu, à la pause, des images de nourriture. Alors que les autres groupes n’ont amélioré leur score à un deuxième passage que de 1%, le groupe aux chiots et aux chatons frôle les 16% ! Un dernier essai sur des tests de réactivité n’a par contre pas montré de différence.

Les hommes et les femmes tout aussi attendris

Pour les chercheurs de l’université d’Hiroshima, les images mignonnes aux caractéristiques infantiles déclenchent un regain de tendresse et de soin chez les volontaires. C’est pourquoi ils ont pris de temps pour attraper leurs cibles à Docteur Maboul, ce qui leur a permis de le faire plus efficacement. Enfin, comme tous les groupes respectaient la stricte parité, le sexe n’a visiblement pas d’influence sur notre sensibilité aux petits chatons.