Alors que le Balinais Moderne a une silhouette longiligne, le Balinais Traditionnel est plus trapu. Il a un corps long, une ossature assez lourde et une poitrine épaisse.
Sa queue est assez longue et duveteuse. De longs poils s’en écartent et forment des touffes qui ressemblent à des plumes, ce qui contribue à lui donner une allure élégante.
On retrouve également des touffes de poils autour de ses coussinets, situés au bout de longues pattes.
Au contraire du Balinais Moderne, dont la tête est pointue et anguleuse, celle du Balinais Traditionnel est grande et ronde. Elle est surmontée d’ oreilles hautes et particulièrement larges à leur base. Ses yeux sont grands eux aussi, de couleur bleu saphir, et ont une forme oblongue. Quant au nez, il peut être large et court, ou étroit et allongé.
Le poil de couverture du Balinais Traditionnel est long et soyeux. En parallèle, il possède un sous-poil d’hiver court ou moyennement long qui se renouvelle au printemps pour laisser place à un sous-poil encore plus court.
Quatre couleurs de robe sont admises : bleue, chocolat, lilas ou phoque. Dans tous les cas, elle est colourpoint, c’est-à-dire contrastée : la face, les pattes et la queue sont plus sombres que le reste du corps. Certains types de colourpoint (cinnamon, red, fawn, crème) qui existent pour le Balinais Moderne ne sont pas acceptés pour le Balinais Traditionnel, et il en va de même de la couleur foreign white. En tout cas, tous les chatons naissent intégralement blancs : les taches caractéristiques n’apparaissent qu’au fur et à mesure qu’ils grandissent.
Enfin, il n’y a pas de dimorphisme sexuel chez cette race : les mâle et les femelles sont de gabarits identiques.
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le Balinais Traditionnel n’est pas originaire de l’île de Bali, au sud de l’Indonésie. En effet, il s’agit en fait d’un Siamois à poil long, or le Siamois est une race de chat thaïlandaise.
Son histoire débute ainsi avec les premières importations de chats Siamois Traditionnels de la Thaïlande vers les États-Unis et la Grande-Bretagne, au milieu du 19ème siècle.
Il est fort probable qu’il y ait eu depuis longtemps des individus à poil long au sein de portées de chatons Siamois, mais la première trace d’une officialisation de leur existence remonte à 1928. C’est en effet cette année-là que, pour la première fois, un tel individu fut enregistré auprès de la Cat Fanciers Federation (CFF) américaine, en tant que chat d’exposition.
Malgré tout, dans les années 30 et 40, lorsque des éleveurs de Siamois Traditionnels américains obtinrent, dans leurs portées, des sujets à poil long, ils les considéraient comme des anomalies génétiques et les écartaient des programmes de reproduction, les vendant comme simples animaux de compagnie.
Après la Seconde Guerre Mondiale, le Siamois fut importé en masse aux États-Unis. En effet, il y était devenu très populaire, mais les élevages locaux ne suffisaient pas à répondre à la demande.
Dans les années 50, Marion Dorsey, éleveuse de Siamois basée en Californie, eut la surprise de trouver, dans une de ses portées, plusieurs chatons à poil long. À la même époque, Helen Smith, une éleveuse basée quant à elle à New York, fit la même découverte parmi les petits d’une de ses femelles. Cette fois, leurs petits connurent un sort différent de ceux nés au cours des décennies précédentes et présentant la même particularité morphologique. En effet, charmées toutes deux par leur douceur et leur beauté, elles entrèrent en contact et travaillèrent ensemble à partir de 1955 pour en commencer la reproduction et tenter de faire reconnaître le Siamois Traditionnel à poil long comme une race à part entière.
Elles savaient que le gène correspondant au poil long étant récessif et non pas dominant, si bien qu’il était nécessaire, pour qu’il s’exprime, que chacun des parents le possède. Les deux éleveuses décidèrent donc de faire se reproduire les individus à poil long entre eux, pour obtenir des portées comportant exclusivement des chatons avec la même caractéristique.
En dehors de la longueur de leur pelage, ces chats issus d’un programme d’élevage spécifique étaient en tous points identiques aux Siamois Traditionnels. Ils avaient une tête ronde avec des petites oreilles, un corps robuste et une queue touffue dont le poil se terminait en forme de plume.
Pour faire reconnaître le Siamois Traditionnel à poil long comme une race à part entière, encore fallait-il lui trouver un nom. Helen Smith choisit celui de Balinais, en référence donc non pas à leur provenance géographique, mais à leur démarche, qui lui rappelait les mouvements fluides et gracieux des danseurs balinais.
En 1965, Marion Dorsey vendit sa chatterie à une éleveuse anglaise installée aux États-Unis, Sylvia Holland. La relève fut largement assurée, puisque la nouvelle propriétaire devint une ardente défenseuse du Balinais et se battit pour qu’il soit reconnu en tant que race à part entière. Elle veilla en particulier à ce que soient maintenues les lignées pures de Siamois Traditionnels à poil long, en veillant notamment à se limiter aux quatre couleurs de pelage d’origine : colourpoint phoque, bleu, chocolat et lilas.
Cependant, à la même époque, les éleveurs de Siamois Traditionnels à poil court, tant aux États-Unis que dans le reste du monde, multipliaient les croisements de Siamois au corps le plus anguleux possible et dont les traits de la gueule étaient les plus pointus. Ils voulaient ainsi mettre au point une race au corps mince et effilé, avec une gueule aux traits très pointus. Ils parvinrent d’ailleurs à leur fin, et le fruit de leurs travaux est aujourd’hui connu sous le nom de Siamois Moderne.
Les éleveurs de Balinais, dont Sylvia Holland, se rendirent compte que pour intéresser les différentes organisations félines officielles, il fallait adopter la même démarche, c’est-à-dire sélectionner pour la reproduction les individus au corps le plus longiligne et à la gueule la plus pointue. Autrement dit, aboutir à un chat de race balinaise qui ressemble le plus possible au Siamois Moderne, la seule différence étant la longueur du poil.
La Cat Fanciers’ Association (CFA) reconnut la race en 1970, puis le Governing Council of the Cat Fancy britannique (GCCF) en fit de même en 1973. Ils furent rejoints notamment par The International Cat Association (TICA) en 1979, ainsi que par la Fédération Internationale Féline (FIFé) en 1983. Tous ces organismes retinrent comme standard de la race l’apparence des individus alors récemment apparus qui ressemblaient au Siamois Moderne, mais avec des poils longs.
Par voie de conséquence, les Balinais se divisèrent progressivement en deux versions : le Balinais Moderne, apparu en dernier mais qui était celui qui bénéficiait donc désormais de la reconnaissances des principaux organismes de référence au niveau mondial, et le Balinais Traditionnel.
Le Balinais Traditionnel ne diffère pas du Balinais Moderne en ce qui concerne son tempérament.
C’est un chat très affectueux, qui ne supporte pas la solitude et demande beaucoup d’attention et de tendresse. Pour qu’il soit bien dans ses pattes, son maître doit avoir du temps à lui consacrer, et ne pas le laisser seul pendant de longues heures en journée. Il a d’ailleurs tendance à être le chat d’un seul maître, c’est-à-dire à avoir sa personne préférée au sein de la famille, même s’il interagit avec l’ensemble de ses membres. C’est notamment le cas avec les enfants, qu’il apprécie et pour qui fait un excellent compagnon de jeu.
Très sensible aux humeurs des membres de sa famille – et plus particulièrement de son humain de prédilection -, il n’hésite pas à aller de lui-même les réconforter à grands renforts de câlins s’il les sent tristes.
Très bavard, il n’hésite pas également à communiquer avec eux à travers ses miaulements. Il peut donc vocaliser très souvent tout au long de la journée, mais sa voix a le bon goût de n’être pas trop stridente.
Il est aussi connu pour avoir l’habitude de se jucher sur les épaules de ses maîtres. Cela illustre une certaine possessivité, voire parfois même de la jalousie. En outre, comme de nombreux chats, il adore avoir une vue panoramique sur ce qui l’entoure, et c’est là un bon moyen d’y parvenir.
En revanche, il est aussi proche de sa famille que distant envers les étrangers qui entrent dans sa maison. Essayer de le forcer à venir faire des mondanités serait d’ailleurs assez vain, puisque cela aurait pour seul effet de le mettre mal à l’aise.
En de telles circonstances, il préfère généralement s’adonner à une de ses activités favorites : grimper pour prendre de la hauteur depuis un perchoir lui offrant une vue imprenable sur son environnement. Cela lui permet de s’isoler et se sentir en sécurité, en particulier lorsque des étrangers sont dans son domaine ; il est alors en mesure de les surveiller, et surtout d’être informé immédiatement de leur départ. S’il vit en appartement ou n’a pas accès à un arbre, il est donc indispensable pour son bien-être de lui offrir un arbre à chat.
En revanche, lui offrir un petit compagnon à poils pour espérer compenser les absences de ses maîtres n’est pas vraiment le genre de cadeau qu’il apprécierait. En effet, à moins d’y avoir été habitué dès son plus jeune âge, il n’est pas enclin à accepter que d’autres animaux partagent son environnement et l’attention de ses maîtres.
Curieux et joueur, le Balinais Traditionnel a besoin d’espace pour gambader : sa place est davantage dans une maison avec un jardin que dans un appartement. Cela lui permet d’ailleurs de s’adonner à une activité dans laquelle ce grand chasseur excelle : se tapir et trouver des petites proies. Cela dit, s’il aime sortir et passer du temps à l’extérieur, il est tout autant ravi d’être au chaud dans le nid douillet de la maison pendant l’hiver.
Enfin, le Balinais Traditionnel est particulièrement adapté pour une personne sujette à l’allergie aux chats. En effet, comme d’ailleurs le Balinais Moderne, il fait partie des rares races à produire en moindre quantité les protéines Fel d1 et Fel d4, qui peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez l’Homme. Il fait donc partie des races les plus hypoallergéniques, mais il ne faut pas oublier pour autant qu’un chat hypoallergénique à 100% n’existe pas : tout chat émet des allergènes, et est donc susceptible d’être à l’origine d’une réaction hypoallergénique. Le Balinais Traditionnel est donc moins susceptible de provoquer des réactions allergiques, et il est fort probable que ces dernières soient plus atténuées, mais il est impossible d’assurer qu’il n’en induira aucune, car tout dépend de l’individu – tant côté chat que côté humain. Pour s’assurer de la compatibilité avec le sujet dont l’adoption est envisagée, rien ne vaut donc le fait de passer quelques heures à ses côtés avant de franchir le pas.
Le Balinais Traditionnel a une santé robuste, mais n’est bien sûr pas à l’abri de certains problèmes.
Le strabisme du chat est l’un d’entre eux, qu’il porte sur un seul œil ou sur les deux. Ce problème n’altère toutefois en rien sa vision du chat ; il n’y a que ses propriétaires que cela peut éventuellement gêner.
Certains individus peuvent par ailleurs avoir une déviation des os de la queue. Cette dernière est alors tordue, mais comme le poil qui s’y trouve est très touffu et long, ce n’est pas vraiment visible. Cette distorsion n’est pas opérable, car les os de la queue sont le prolongement de la colonne vertébrale. Néanmoins, cela ne serait de toute façon pas vraiment nécessaire : elle ne gêne pas les mouvements du petit félin et n’a aucun impact sur lui.
Comme pour toutes les races, un suivi vétérinaire régulier est le meilleur moyen de garder son chat en bonne santé. Cela passe notamment par l’incontournable bilan de santé chez le vétérinaire : à effectuer au moins une fois par an, il permet de déceler de manière précoce d’éventuelles maladies et de s’assurer qu’il est toujours à jour de ses vaccins.
Enfin, afin de conserver la pureté et les caractéristiques du Balinais Traditionnel, il y a consensus chez les éleveurs sur le fait qu’il ne doit pas être croisé avec une autre race.
Le Balinais Traditionnel ne demande pas énormément d’entretien, car son poil long n’est pas très propice aux nœuds et il ne perd pas beaucoup de poils. Il est cependant nécessaire de le brosser au moins une fois par semaine, et davantage lors de ses mues annuelles au printemps et à l’automne.
En revanche, ses coussinets demandent une vigilance particulière, car les des poils qui poussent autour ont tendance à devenir trop longs. Ils doivent donc être coupés régulièrement pour éviter l’ingestion de litière.
Une fois par semaine, passer un chiffon humide sur le coin de ses yeux permet de s’assurer qu’ils restent propres, et donc de réduire le risque de problèmes à ce niveau.
Il faut en profiter également pour inspecter ses oreilles afin de détecter par exemple une éventuelle infection, et les nettoyer avec un tissu humide.
La séance d’entretien hebdomadaire est aussi l’occasion de brosser ses dents et de vérifier qu’il n’y a pas de problème à ce niveau (carie, dépôt de tartre, etc.). Au-delà du risque de mauvaise haleine du chat, un défaut d’entretien dentaire est susceptible d’entraîner diverses maladies, dont certaines très graves (septicémie…).
Enfin, l’usure naturelle suffit généralement à limer les griffes d’un Balinais Traditionnel qui est suffisamment en mesure de courir en extérieur et de se faire les griffes sur des arbres. Il convient quoi qu’il en soit de vérifier tous les mois si c’est effectivement le cas, et à défaut de les tailler manuellement.
Que ce soit concernant l’entretien des oreilles du chat, de ses yeux, de ses dents ou de ses griffes, il ne faut pas hésiter à demander l’aide d’un vétérinaire ou d’un toiletteur la première fois, pour s’assurer de savoir bien s’y prendre. En outre, mieux vaut habituer son animal à ces manipulations dès son plus jeune âge, afin que tout se passe bien par la suite.
Le Balinais Traditionnel n’est pas un animal difficile, mais il est cependant nécessaire de lui donner une nourriture de qualité suffisante pour satisfaire ses besoins nutritionnels. Tant les produits choisis que la quantité qui lui en est donnée chaque jour doivent être adaptés à son âge et son niveau d’activité.
Ce dernier étant généralement assez élevé, il n’est pas particulièrement prédisposé à l’obésité. Toutefois, aucun chat n’est à l’abri, a fortiori s’il a été stérilisé. Pour garder son chat en bonne santé, il faut donc notamment s’assurer de le peser environ une fois par mois. En cas de prise de poids persistante lors de plusieurs mesures, il ne faut pas laisser la situation perdurer le cas échéant, car cela l’enfermerait dans un cercle vicieux (plus un chat est gros, moins il a envie de bouger). Un passage chez le vétérinaire s’impose alors pour déterminer l’origine du problème (maladie, effets secondaires d’un médicament, choix d’aliments inadaptés, ration quotidienne trop importante…) et y remédier.
Enfin, comme tout chat, il avoir de l’eau à sa disposition en permanence.
Le prix d’un chaton Balinais Traditionnel se situe généralement entre 500 et 600 euros.
Il peut toutefois être difficile de s’en procurer, dans la mesure où les éleveurs sont très peu nombreux. Il en reste une poignée en France, mais aucun en Belgique ou en Suisse.
Ce n’est guère mieux au Canada, où les chatteries élevant des Balinais Traditionnelles sont rares également. Il faut compter autour de 700 dollars canadiens.
Une solution peut consister aussi à se tourner vers les États-Unis, où on en trouve autour de 500 dollars américains.
Quel que soit le pays, le prix d’un chaton peut varier notamment en fonction de la lignée dont il descend, du prestige de l'élevage mais aussi et surtout de ses caractéristiques physiques intrinsèques.
Dans le cas d’une adoption à l’étranger, des coûts de transport et des frais administratifs viennent s’ajouter au prix d’achat, et il convient bien sûr de veiller à respecter la législation relative à l’importation d’animaux.
Dès la fin des années 60, la plupart des éleveurs préférèrent adopter les critères du Balinais Moderne ; très peu résistèrent - et résistent encore - pour faire perdurer le Balinais Traditionnel.
Il faut dire qu’ils ne bénéficient pas d’un franc soutien de la part des principales instances officielles mondiales (FIFé, CFA, TICA, WCF, GCCF…), qui à ce jour ne reconnaissent pas le Balinais Traditionnel, au contraire du Moderne à qui elles s’étaient empressées d’accorder leur bénédiction.
En Europe, il est même en voie de disparition, et le fait de ne pouvoir croiser ses représentants qu’entre eux n’arrange évidemment pas les choses.
En France, le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) ne reconnaît pas le Balinais Traditionnel, au contraire du Balinais Moderne. Comme dans de nombreux autres pays, une large majorité d’éleveurs se sont tournés vers la race reconnue par l’organisme officiel et ont abandonné l’élevage du Balinais Traditionnel. Une poignée d’élevages le fait toutefois perdurer.
On trouve aussi quelques élevages en Grande-Bretagne, mais ce n’est pas le cas par exemple en Belgique, en Suisse ou au Luxembourg.
Aux États-Unis comme au Canada, il subsiste un petit nombre d’éleveurs qui représentent cette race.
Bonjours a tous ceux de chatdumonde.com ! j'adore cette race de chat! il y a 1 mois, j'ai eue un chaton. Sa mère était une siamoise et le père un chat de rue . je trouve qu'il ressemble beaucoup à cette race de chat ! En tout cas merci car j'ai acheter un arbre a chat une écuelle , une gamelle et un couffin sur ce site ! Vraiment, MERCI
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