Contrairement aux humains, les chats sont dotés d'une queue. C'est d'ailleurs le cas de la plupart des mammifères. Dans le cas des félins en général et des chats en particulier, la queue est particulièrement longue par rapport à la taille du corps : c'est donc un élément essentiel de leur anatomie.
Voici donc ce qu'il faut savoir sur cet étonnant organe : combien d'os il contient, quelle longueur il peut atteindre, et à quoi il sert.
La queue d'un chat est longue : sa taille est généralement comprise entre 20 et 30 cm, et le maximum est de l'ordre de 35 cm. La queue d'une femelle est habituellement un peu plus courte que celle d'un mâle, car son gabarit est un peu plus petit.
Sachant qu'un chat mesure environ 75 cm en moyenne, la queue représente ainsi quasiment un tiers de la longueur totale du corps. Une autre façon de le dire est qu'elle mesure la moitié de la longueur depuis la tête jusqu'à la base des fesses.
Cela étant, il existe des chats à la queue courte, voire qui n'ont pas de queue du tout. Il s'agit d'une particularité génétique qui fait que le nombre de vertèbres est réduit. De telles races ont souvent un nom commençant par « bobtail » (ce mot signifiant « queue écourtée » en anglais). Ce sont surtout des races originaires d'îles ou de péninsules.
La queue est le prolongement de la colonne vertébrale du chat. Elle contient en moyenne autour de 20 vertèbres, en fonction de sa longueur. Bien entendu, il y a une certaine variabilité en fonction de la race et de sa longueur : globalement, le nombre de vertèbres est généralement situé entre 15 et 25. Quoi qu'il en soit, on les appelle les vertèbres caudales, « cauda » signifiant « queue » en latin.
Cela représente un nombre important, car la colonne vertébrale comprend elle-même entre 45 et 60 vertèbres, en fonction de la race et du gabarit.
Cela étant, chez les races à la queue très courte, le nombre de vertèbres est forcément réduit : par exemple, le Stumpy, qui est une variété du Manx ainsi qu'une variété du Cymric, n'a que 1 à 3 vertèbres caudales. Les races dépourvues de queue n'ont même aucune vertèbre du tout.
La queue du chat n'est pas un organe inerte : il peut la contrôler, comme il le fait avec ses pattes par exemple. En effet, en plus d'être dotée d'os, la queue contient un certain nombre de muscles. C'est grâce à eux qu'il a la possibilité de la mouvoir, et de lui faire preuve diverses poses : dressée, détendue, rabattue vers le sol ou entre les jambes, etc.
Plus précisément, la queue contient 12 muscles principaux, répartis en 6 paires :
Chacun de ces muscles a un rôle différent : par exemple, SDM et SDL permettent de courber la queue vers le dos, tandis que SVL et SVM sont ceux qui permettent de la rabattre vers le ventre. C'est ce qu'indique l'étude « Anatomical structure and action of the tail muscles in the cat » publiée en 1994 dans le Journal of Veterinary Medical Science.
Les chats portent leur queue avec une élégance inimitable, mais cet organe n'a pas vraiment une portée esthétique. Elle est même nettement plus utile qu'on ne l'imagine, car elle joue deux rôles principaux :
Dans la mesure où la queue d'un chat est très longue par rapport au reste de son corps, son poids est loin d'être négligeable. L'animal peut donc s'en servir comme d'un balancier, pour garder l'équilibre lorsqu'il court, marche en équilibre sur un rebord, grimpe (par exemple à un arbre) ou saute d'un endroit à un autre. Elle lui sert aussi à se retourner lorsqu'il tombe, pour limiter les chances qu'il ne se fasse mal.
D'ailleurs, un chat qui a la queue coupée (par exemple à cause d'une blessure ou d'une maladie) a besoin d'un temps d'adaptation pour réapprendre à se déplacer de manière adéquate, sans vaciller ni tomber.
Le chat n'utilise pas sa queue que pour garder l'équilibre lorsqu'il se déplace : il s'en sert aussi pour communiquer, avec ses congénères ainsi qu'avec d'autres animaux (notamment les humains).
Naturellement, il n'est pas totalement possible de relier la posture de la queue à l'humeur du chat, mais cela permet tout de même d'avoir des informations intéressantes sur ce qu'il est susceptible de ressentir. Ainsi, si la queue est :
Cela étant, la posture de la queue ne suffit pas toujours à comprendre son chat : c'est donc le langage corporel dans son ensemble qu'il faut étudier, et non juste une seule partie.