Comme les autres mammifères, le chat est doté de nombreux muscles, c'est-à-dire de tissus ayant la faculté de se contracter et de se détendre. C'est grâce à eux qu'il a la possibilité de bouger certains organes et de se déplacer, entre autres fonctions.
Voici donc ce qu'il faut savoir sur la musculature du chat, ainsi que ses particularités par rapport aux muscles des autres espèces.
Très élastiques, et dotés d'une tonicité toute particulière, les muscles du chat sont contractiles, et donc capables de se raccourcir sous l'effet d'un stimulus. Ils peuvent ainsi intervenir sur les parties anatomiques des os sur lesquels ils sont fixés. Ce sont ces particularités qui donnent au chat ses attitudes caractéristiques.
La masse musculaire est de couleur rouge foncé. Les tendons fins et délicats, de couleur nacrée, se montrent particulièrement résistants.
Au total, le chat a plus de 500 muscles : on en compte 517 pour être précis. C'est moins que l'être humain, qui en contient plus de 600 au total, et même que le chien, qui en possède environ 700.
Le nombre de muscles n'est toutefois pas nécessairement le meilleur critère pour évaluer ses performances. Après tout, le chat est nettement plus souple et agile que l'être humain et le chien, alors qu'il possède nettement moins de muscles.
On peut classer les muscles du chat en trois grandes catégories :
La tête est caractérisée par un faisceau de muscles peauciers très développés, et donnant au chat une grande capacité d'expressions. Les muscles masséters (c'est-à-dire de la mâchoire) sont puissants.
À noter l'importante masse musculaire de la région cervicale.
Les oreilles du chat ne sont pas des organes inertes : chacune d'entre elles est dotée de 32 muscles. C'est ce qui lui permet de les bouger dans différentes directions. Il s'en sert par exemple pour mieux localiser la provenance d'un son, ou comme élément de son langage corporel.
À titre de comparaison, les oreilles humaines ne contiennent pas de muscles. Plus exactement, elles renferment 3 muscles atrophiés, qui ne sont plus fonctionnels et sont en fait des reliquats de nos lointains ancêtres. C'est ce qui explique qu'il n'est pas possible pour nous de mouvoir nos oreilles.
Les muscles des membres tirent leurs caractères particuliers du nombre des doigts de la main et du pied.
Présence de muscles rotateurs (de la pronation et de la supination : mouvement de rotation de 180° de la face palmaire ou plantaire de la main et du pied).
Le membre postérieur, plus puissant que le membre antérieur, est toujours prêt à la détente et à la propulsion de l'animal.
Chez le chat, la course est une série de bonds longs et rasants. C'est un sprinter, et non un coureur de fond. Sa musculature et ses griffes lui permettent d'escalader, de grimper avec facilité. Il saute très haut et sait se rétablir sur ses pattes lors d'une chute suffisamment haute.
Comme le reste du corps, la queue du chat contient des muscles, qui lui permettent de bouger dans toutes les directions ou presque.
Elle contient en fait 6 paires de muscles principaux, soit 12 au total :
Ils n'ont pas tous le même rôle : SDM et SDL permettent de courber la queue vers le dos, SDL, CL, CM et SVL servent à la courber sur le côté, et SVL et SVM permettent de la rabattre vers le ventre, si l'on en croit l'étude intitulée « Anatomical structure and action of the tail muscles in the cat » publiée en 1994 dans le Journal of Veterinary Medical Science.
