L'oeuf est un aliment de base dans la plupart des cultures du monde entier. On le consomme soit tel quel, soit comme ingrédient dans diverses recettes.
L’essentiel des œufs que l’on mange sont issus de volailles : la poule bien sûr (c’est d’ailleurs probablement le type d'oeufs le plus consommé au monde à l’heure actuelle), mais aussi la caille, la canne, l’oie, l’autruche, la pintade... Toutefois, on consomme aussi d’autres types d’œufs : ceux de certains poissons comme le saumon, le colin ou l’esturgeon, ou même de certains reptiles comme l’iguane.
La suite du propos ne porte que sur les oeufs de poule. Peut-on en donner à son chat ? Le cas échéant, à quelles conditions et dans quelle quantité ?
Les chats sont des carnivores stricts : cela signifie qu’ils ne peuvent pas rester en bonne santé ni vivre sans protéines animales dans leur alimentation.
L'essentiel de ces dernières proviennent de la viande. Ils peuvent aussi de temps à autre consommer des œufs : c’est une très bonne source de protéines et de lipides de qualité s'ils n'ont rien d'autre à se mettre sous la dent. Il faut dire qu’avec leurs talents de grimpeurs, il ne leur est pas forcément difficile d'accéder à un nid d’oiseaux. Du reste, certains oiseaux nichent à même le sol : c'est le cas par exemple des cailles.
Tout ceci explique que la plupart des chats aiment manger de l’œuf si on leur en propose. Néanmoins, ils gardent une préférence naturelle pour la viande ou le poisson.
Les œufs font partie des aliments les plus intéressants sur le plan nutritionnel. C’est vrai pour un humain, mais cela vaut aussi pour un chat.
En effet, ils contiennent en moyenne :
Leur principal inconvénient est leur teneur en matières grasses : ils contiennent en effet quasiment autant de lipides que de protéines, alors que le rapport entre les deux devrait plutôt être de l’ordre de un à trois ou quatre pour répondre aux besoins nutritionnels d'un chat.
Certes, ce dernier tolère mieux les lipides qu’un humain : il n'est pas nécessaire d’être aussi vigilant quant à la quantité qu’on lui en donne. Malgré tout, cette particularité implique qu'une consommation d’œufs trop importante risquerait de conduire à un surpoids. Il faut donc garder la main légère et de ne pas en donner avec excès.
Même si ce n’est pas la façon dont on les consomme habituellement (en tout cas dans la plupart des pays), il est tout à fait possible de manger des œufs crus. C’est d’ailleurs un bon moyen de préserver leurs qualités nutritionnelles, car certains nutriments (en particulier les vitamines et les acides gras essentiels) sont facilement détruits par la chaleur lors de la cuisson.
Cela étant, les œufs crus ne sont pas sans risques. En effet, ils sont susceptibles de contenir des bactéries dangereuses pour la santé – en particulier des salmonelles, à l'origine de la salmonellose. En plus de cela, ils renferment de l’avidine et de l’ovomucoïde, deux enzymes perturbant la digestion et pouvant être à terme à l’origine de carences alimentaires. Ces deux risques disparaissent avec la cuisson, car la chaleur détruit aussi bien les bactéries que les enzymes problématiques.
Par conséquent, sans qu'il soit nécessaire de totalement les bannir, il est préférable d’éviter de donner des oeufs crus à son chat, et de plutôt les cuire. L’idéal est même qu'ils soient durs, car le fait qu'ils aient alors été cuits une dizaine de minutes dans l’eau bouillante garantit quasiment un risque zéro.
Un œuf est composé de deux zones : le blanc et le jaune.
Les deux sont parfaitement comestibles pour un chat, mais n’ont pas exactement les mêmes propriétés nutritionnelles. En particulier, le jaune est plus riche en vitamines et en lipides (en particulier en oméga 3 et 6), alors que le blanc contient davantage de protéines. Par conséquent, même s’il peut être tentant de ne garder que le blanc pour limiter la quantité de matières grasses, l’idéal est de donner les deux : c’est le meilleur moyen de profiter de l’ensemble de ses bienfaits.
Cela ne vaut toutefois que dans le cas où le chat est adulte et en bonne santé. Dans le cas contraire, en particulier s’il est en surpoids, il est préférable de ne lui donner que le blanc, qui est la partie la moins grasse. En cas de doute, le mieux est de demander conseil à un vétérinaire.
Même si cela peut paraître surprenant de prime abord, la coquille d’œuf est tout à fait comestible, pour un chat comme d’ailleurs pour un humain. Elle est d’ailleurs intéressante sur le plan nutritionnel, car elle contient une grande quantité de minéraux – en particulier de calcium et de phosphore.
Toutefois, en plus d’avoir peu de goût, elle est peu agréable à mâcher. En effet, elle se décompose en petits morceaux pointus et piquants qui peuvent causer de petites lésions lors de la mastication ou pendant la digestion. Si l’on en donne à son animal, il est donc préférable de la réduire en poudre à l’aide d’un mixer ou d’un pilon puis de la mélanger au reste de la gamelle.
Cela dit, il n'est normalement pas utile de lui donner des coquilles d'oeuf. En effet, la nourriture pour chat que l'on trouve dans le commerce est habituellement bien équilibrée en nutriments - a fortiori si elle est de qualité. Elle ne nécessite alors pas d'ajouter quelque aliment que ce soit, sauf indication expresse du vétérinaire en vue de résoudre un problème de santé.
Même s’ils sont intéressants sur le plan nutritionnel, les œufs contiennent une quantité importante de lipides - en tout cas trop importante par rapport à leur teneur en protéines. Il n’est donc pas conseillé qu'un petit félin en mange souvent.
Ainsi, les spécialistes en nutrition féline considèrent qu’il est préférable de ne pas donner plus d’un demi-œuf par semaine à son chat - ou éventuellement un œuf entier toutes les deux semaines. Au demeurant, il est important de déduire l’apport calorique correspondant de sa ration habituelle, pour limiter le risque de prise de poids.
Ces indications ne valent toutefois que dans le cas où l'intéressé est adulte et en bonne santé. Dans le cas contraire, en particulier s’il est déjà en surpoids, mieux vaut même ne pas lui en donner du tout - ou en tout cas pas sans l’accord préalable d’un vétérinaire.
Les chats ne sont pas logés à meilleure enseigne que les humains : de nombreux aliments sont susceptibles de provoquer chez eux une allergie alimentaire. C'est notamment le cas des œufs.
L’allergie peut être causée par le blanc, le jaune ou les deux à la fois. La réaction est habituellement plus violente si l'œuf est cru, car la cuisson dégrade une bonne part des allergènes impliqués. Cela dit, sachant qu'une infime quantité d’allergène peut causer des symptômes, les œufs cuits sont eux aussi susceptibles de poser problème.
Cette allergie est toutefois rare au sein de la gent féline : il est donc peu probable d’avoir un chat qui en souffre. Si toutefois c’est le cas, il développe généralement des symptômes plus ou moins sévères en cas d’ingestion : des crampes d’estomac, une diarrhée, des vomissements, de l’urticaire, des démangeaisons, une toux, une difficulté à respirer, etc. L’allergie aux œufs peut même provoquer un choc anaphylactique, c’est-à-dire une réaction violente susceptible de conduire au décès en l’espace de quelques minutes.
Par conséquent, si un chat est allergique aux oeufs, il est important de ne jamais lui en donner, ni même d’aliments qui en contiennent. Dans le cas où c'est seulement le jaune ou seulement le blanc qui pose problème, il peut techniquement manger l’autre partie, mais mieux vaut par précaution s’abstenir de lui en donner.
Les œufs sont un aliment très intéressant pour un humain sur le plan nutritionnel ; d’ailleurs, de nombreux plats et recettes en contiennent. Ils ne manquent pas non plus d’atouts pour un chat, du fait de leur teneur en protéines et lipides de qualité. Mieux vaut toutefois éviter d'en donner souvent à son petit félin, car cela risquerait d'entraîner une prise de poids : dans l'idéal, il convient de ne pas dépasser l'équivalent d'un œuf toutes les deux semaines.
Cela étant, les aliments qu’un chat préfère sont plutôt la viande et le poisson : c’est ce qu’il a l’habitude de manger dans la nature, et c’est de toute façon bien plus compatible avec ses besoins alimentaires. Le mieux est plus précisément d'en privilégier qui contiennent beaucoup de protéines et peu de lipides : par exemple du blanc de poulet, du faux-filet de bœuf, du cabillaud, du colin...