Comment nourrir un chat difficile ? 7 conseils et astuces

Si un chat se montre difficile avec la nourriture qu'on lui donne, on peut essayer d'en changer pour en trouver une qui lui plaît davantage.

Les croquettes sont généralement le type d'aliments qui rencontre le moins de succès auprès des représentants de la gent féline, car elles sont très sèches et plutôt fades. Il en existe cela dit qui sont spécialement conçues pour ceux ayant un appétit difficile : elles contiennent davantage d'aliments goûtus et odorants (généralement du poisson, par exemple de la truite, du saumon ou du cabillaud), ce qui les rend plus alléchantes.

Une autre solution quand un chat est capricieux avec la nourriture consiste à opter pour de la pâtée plutôt que des croquettes : sa texture moelleuse et son odeur prononcée font qu'elle est bien plus appétissante que ces dernières. On trouve d'ailleurs aussi dans cette catégorie des produits spécialement conçus pour les sujets difficiles.

La nourriture maison est également plus appétente que les croquettes, a fortiori si elle contient une grande part de viande ou de poisson. Elle est toutefois loin d'être le choix idéal, car elle est coûteuse et difficile à équilibrer.

Dans tous les cas, si on décide effectivement de modifier l'alimentation de son chat, il convient de réaliser une transition alimentaire de quelques jours afin que son système digestif s'habitue en douceur à son nouveau régime. Cela vaut en particulier si l'on change carrément de type d'aliments, par exemple pour passer des croquettes à la pâtée.

Même si tout dépend de la recette utilisée, les croquettes ont globalement peu de goût et d'odeur. De plus, comme elles sont très sèches, elles n'ont pas forcément une texture très agréable. Tout ceci fait qu'il s'agit probablement du type d'aliments pour chat le moins appétent, et qui a donc le plus de chances d'être boudé.

Une technique souvent efficace lorsqu'un chat refuse de manger ses croquettes consiste à y ajouter un peu d'eau pour les humidifier. En effet, cela permet non seulement de les ramollir pour qu'elles soient plus agréables et faciles à mâcher, mais aussi de faire ressortir leurs arômes et ainsi de les rendre plus alléchantes. En outre, on réduit ainsi le risque de déshydratation, ce qui est particulièrement utile en période estivale et/ou pour un sujet âgé.

L'idéal pour cela est d'utiliser une eau tiède, c'est-à-dire globalement entre 25 et 30 degrés : au-dessus, le chat risquerait de se brûler ; en dessous, il pourrait trouver sa pitance trop froide et ne pas vouloir la manger.

Dans la nature, les chats mangent essentiellement des proies qu'ils viennent de capturer, et qui sont donc plutôt tièdes. Un petit félin risque donc de trouver peu agréables des aliments trop froids (par exemple s'ils sortent tout juste du réfrigérateur), voire carrément refuser de les manger s'il est un peu difficile.

Une astuce à connaître pour augmenter les chances qu'il mange sa pitance avec entrain consiste donc à la mettre au micro-ondes pendant un court laps de temps (en général 15 à 30 secondes), afin qu'elle soit tiède. Une autre option est d'ajouter un peu d'eau chaude ou de bouillon chaud à sa gamelle pour réchauffer sa nourriture - à condition toutefois d'employer du bouillon très pauvre en sel (voire qui en est totalement dépourvu), pour ne pas risquer de le rendre malade.

Dans tous les cas, il convient de vérifier que ce qu'on lui donne n'est pas non plus trop chaud, afin d'éviter qu'il ne se brûle en mangeant.

Si un chat n'aime pas la nourriture qu'on lui propose, on peut la rendre plus alléchante en y ajoutant des aliments qu'il apprécie : de la viande, du poisson...

L'idéal est que ces derniers soient pauvres en matières grasses, pour ne pas risquer de causer un surpoids : du blanc de poulet, du cabillaud, du blanc d'oeuf, des crevettes, etc. Du jus de viande fait aussi très bien l'affaire, à condition qu'il contienne très peu de sel, voire pas du tout : autrement, il nuirait à la santé du petit félin. On peut aussi utiliser du fromage (par exemple des morceaux de ricotta), à condition qu'il soit pauvre en sel et que l'intéressé le digère bien.

Une autre option consiste à ajouter à sa gamelle un complément alimentaire pour chat ayant pour particularité d'augmenter l'appétence de sa nourriture. L'huile de saumon est un très bon choix : elle est très appréciée des petits félins et s'intègre parfaitement à leur alimentation. Toutefois, comme elle est assez grasse et calorique, mieux vaut l'utiliser avec parcimonie, a fortiori dans le cas d'un animal en surpoids. Quoi qu'il en soit, dès lors qu'on envisage de recourir à un complément alimentaire pour son animal, il est conseillé d'en parler préalablement au vétérinaire.

Les chats sont très sensibles à l'odeur et à la texture des aliments qu'on leur propose. Par conséquent, si on offre à son petit félin de la nourriture qui n'est plus de toute première fraîcheur, il y a des chances qu'ils n'ait pas tellement envie de la manger, quand bien même elle serait toujours comestible.

Le cas de figure le plus courant est la pâtée pour chat ayant séché après être restée trop longtemps à l'air libre ou au réfrigérateur. Toutefois, le problème peut se présenter aussi par exemple avec des croquettes ayant été mal conservées (notamment si le sac dans lequel elles se trouvent n'a pas été correctement refermé ou stocké), voire si la nourriture est périmée.

À chaque fois, les aliments en question ne sont pas forcément mauvais pour la santé. En revanche, même s'ils sont effectivement toujours comestibles, ils risquent fort d'avoir un goût, une odeur et/ou une texture nettement moins agréables : cela peut suffire pour rebuter un petit félin difficile avec la nourriture, et donc le dissuader de manger.

Il est donc crucial de bien conserver la nourriture de son chat, afin d'éviter de se retrouver dans une telle situation. En tout état de cause, si l'on est souvent amené à lui donner des aliments périmés ou proches de la date de péremption, c'est sans doute le signe qu'on achète de trop grandes quantités à la fois : mieux vaut alors en acheter moins mais plus souvent, pour que ce qu'on lui sert soit plus frais.

Une solution intéressante pour garder plus longtemps la nourriture destinée à son chat consiste à la placer au congélateur : de cette manière, elle se conserve généralement plusieurs semaines - voire plusieurs mois - supplémentaires. C'est utile surtout pour le fait maison, ainsi que la pâtée une fois ouverte : au réfrigérateur, tous deux ne se gardent pas plus de quelques jours. Cela étant, il est tout à fait possible de congeler aussi les croquettes, par exemple si on en achète en très grandes quantités.

Quel que soit le type de nourriture, il ne reste plus ensuite qu'à décongeler cette dernière et la donner à son animal le moment voulu.

Il faut savoir toutefois que la congélation tend à modifier le goût et la texture des aliments, et c'est d'autant plus le cas s'ils restent congelés longtemps. Cela vaut entre autres pour la viande, les oeufs, les fromages... Ainsi, une fois décongelés, ils sont bien souvent moins agréables à manger, quand bien même ils sont toujours comestibles. Cela ne pose pas forcément problème dans le cas général ; en revanche, un chat difficile avec la nourriture risque alors de ne pas apprécier sa pitance et de refuser de la manger.

Par conséquent, si l'on a effectivement un petit félin qui se montre souvent capricieux lors des repas, mieux vaut éviter de lui servir des mets ayant été stockés au congélateur, et privilégier les aliments frais - ou en tout cas non congelés.

Si aucune des solutions qui précèdent ne donne de résultats probants et donc que le chat continue de se montrer difficile avec sa nourriture, c'est potentiellement le signe qu'en fait un problème de santé réduit son appétit.

Il peut s'agir par exemple :

• d'un problème dentaire ou buccal : s'il a par exemple un abcès ou une carie, il risque d'avoir mal lorsqu'il tente de mâcher et donc de ne plus vouloir autant manger ;
• d'un problème digestif : une gastro-entérite, une indigestion... ;
• d'une allergie alimentaire qui perturbe son transit, et donc son appétit ;
• d'un stress important, par exemple du fait d'un déménagement ou de l'arrivée d'un nouveau membre (humain ou animal) dans le foyer.

Pour tirer les choses au clair, il faut donc se tourner sans trop attendre vers un vétérinaire. Cela permet soit d'être rassuré quant au fait que son comportement face à la nourriture n'est pas la conséquence d'un problème de santé, soit de mettre en place un traitement approprié dans le cas contraire.