Le Burmese Anglais est un chat de type médioligne (semi-foreign) long, gracieux et élégant.
Son corps est de taille moyenne, bien musclé et plus lourd que son apparence ne le laisse penser. La poitrine est forte et arrondie, le dos droit de l’épaule à la croupe. Il se prolonge par une queue droite qui se rétrécit à son extrémité et se termine par une pointe arrondie.
Les pattes postérieures sont légèrement plus longues que celles situées à l’avant. Toutes sont relativement minces, mais bien proportionnées par rapport au corps. Elles se terminent par des pieds de forme ovale.
La tête est triangulaire, avec un faciès légèrement creusé, et repose sur un cou assez fin. Le front est arrondi, et le profil présente une cassure entre celui-ci et le nez.
Les oreilles, de taille moyenne et bien espacées, sont larges à la base et arrondies à leur extrémité. Vues de côté, elles s’inclinent légèrement vers l’avant.
Les yeux sont en forme d’amande, bien espacés, grands et brillants. La ligne supérieure de l’œil est légèrement inclinée vers le nez, tandis que l’inférieure est arrondie. Leur couleur varie de toutes les nuances de jaune à l’ambre, le jaune doré étant la plus appréciée.
Les joues sont plates, mais parfois plus remplies chez les mâles adultes.
Le pelage du Burmese Anglais est court, dense, fin, soyeux et très brillant. Le sous-poil est pratiquement inexistant et la mue printanière est très légère.
La palette de couleurs de robes admises est assez large, mais diffère fortement selon l’organisme. Le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique ainsi que la Fédération Internationale Féline (FIFé) en reconnaissent une dizaine :
Le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) autorise quant à lui toutes les couleurs, mais le sépia est le seul patron de robe possible.
Par ailleurs, la GCCF accepte que les extrémités (le bout des pattes, la face et les oreilles) soient légèrement plus foncées que le reste du corps, tandis que la FIFé l’exige.
Enfin, le dimorphisme sexuel est très peu prononcé chez le Burmese Anglais : mâles et femelles ont peu ou prou le même gabarit et le même poids.
On retrouve chez le Burmese Américain nombre de traits physiques de son cousin britannique, mais d’autres au contraire les différencient. Il a le visage plus arrondi, le nez un peu plus court, les yeux ronds, et le corps plus trapu. Par ailleurs, la palette de couleurs que son pelage peut arborer est plus restreinte.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Burmese Anglais doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
La plupart des organismes qui reconnaissent le Burmese Anglais interdisent les croisements avec d’autres races dans le cadre de son élevage.
C’est la position adoptée notamment par la Fédération Internationale Féline (FIFé) ainsi que par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique.
Le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français fait figure d’exception, puisqu’il autorise les accouplements avec le Burmilla, afin d’élargir le pôle génétique de cette race.
Par ailleurs, le Burmese Anglais est lui-même à l’origine de deux races :
Les premières traces écrites du Burmese remontent au 14ème siècle. C’est en effet de cette époque que date le Tamra Maew, un manuscrit composé de poèmes et d’illustrations et retrouvé à Ayutthaya, qui était à l’époque la capitale du royaume de Siam (l’actuelle Thaïlande). Ce « traité sur les chats » dépeint entre autres le Rajah, un chat à la tête ronde, au corps un peu trapu et au pelage chocolat très soyeux : une description en tous points conforme au Burmese que l’on connaît aujourd’hui. Selon la légende, il s’agissait d’une des 16 races vivant auprès des moines bouddhistes, qui les considéraient comme sacrés.
Cantonné pendant des siècles à ses terres d’origine, ce chat commença à se diffuser à l’international lorsqu’en 1930 un médecin de la marine américaine, Joseph Thompson, ramena de Thaïlande une femelle au pelage chocolat, Wong Mau. Comme la robe de cette dernière était presque noire aux extrémités (oreilles, pattes et queue) et de couleur chocolat sur le reste du corps, il supposa que c’était une Siamoise. Toutefois, des tests génétiques infirmèrent cette hypothèse, et établirent qu’il s’agissait d’une race à part. Fasciné par la beauté de cet animal, Joseph Thompson décida de se lancer dans un programme d’élevage, accompagné d’autres passionnés. C’est ainsi que naquit le Burmese Américain, chat à la tête ronde et au corps légèrement trapu.
Le Burmese ne fit son arrivée en Grande-Bretagne que plus tardivement. Il fallut en effet attendre le terme de la Seconde Guerre mondiale, quand des soldats rentrant de Birmanie ramenèrent avec eux quelques individus à la robe marron. Des éleveurs ayant eu vent du développement du Burmese Américain aux Etats-Unis et au Canada s’intéressèrent à ses chats, et se lancèrent eux aussi dans un programme d’élevage.
Ils se mirent en contact avec des éleveurs américains pour que ces derniers leur fassent parvenir quelques spécimens. Quelques importations eurent ainsi lieu entre 1949 et 1956 et permirent d’élargir le pool génétique, qui risquait autrement d’être insuffisant compte tenu du faible nombre de sujets.
Le programme ainsi mis sur pied fut un succès : dès la troisième génération, et plus précisément l’année 1952, la race fut reconnue par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF), l’organisme félin britannique de référence. Elle se distinguait d’emblée du Burmese élevé aux Etats-Unis par sa tête plus triangulaire et son corps moins trapu.
Le premier standard ne faisait état que d’une seule couleur de robe : chocolat. Toutefois, au fur et à mesure du temps et des reproductions, des couleurs supplémentaires firent leur apparition dans les portées et les lignées. Ainsi, un premier individu bleu naquit en 1952, et fut suivi dans les années suivantes par d’autres au pelage roux, crème, tortoiseshell, ou encore lilas en 1971. Les éleveurs continuèrent à développer la race en intégrant ces couleurs supplémentaires, qui furent reconnues lors de mises à jour successives du standard de la race.
Toutefois, jusqu’à la fin des années 60, le pool génétique du Burmese Anglais demeurait très restreint, ce qui limitait son développement. Des importations purent à nouveau être organisées en 1969, cette fois depuis le Canada ; elles contribuèrent grandement à l’essor de la race.
Par ailleurs, elle se diffusa assez rapidement dans la majeure partie des pays d’Europe de l’Ouest. Ce fut le cas par exemple dès 1956 en France, et en 1970 en Allemagne.
L’élevage du Burmese a connu deux développements en parallèle mais un peu différents, respectivement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Cela explique une certaine divergence entre les lignées nord-américaines et les lignées européennes.
Ainsi, le Burmese Américain, aussi désigné sous le terme de Burmese Contemporain, a une tête plutôt ronde, un nez assez court et un corps un peu trapu.
Également nommé Burmese Traditionnel, le Burmese Britannique arbore quant à lui une tête plus triangulaire, un nez plus long et un corps plus élancé.
Cette hétérogénéité divise les éleveurs de la race ainsi que les institutions de référence. Par exemple, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique refuse depuis 1980 l’enregistrement de spécimens en provenance des Etats-Unis, pour préserver les lignées traditionnelles anglaises.
La controverse est amplifiée par l’existence de graves malformations de la tête dont sont victimes certains chatons des lignées nord-américaines. Par exemple, certains possèdent deux nez ou une seule joue. La plupart des sujets touchés sont mort-nés, et ceux qui naissent sont immédiatement euthanasiés. En revanche, compte tenu de la taille limitée du pool génétique de la race, ni la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine, ni l’Association Féline Canadienne (AFC), n’imposent la stérilisation systématique des reproducteurs porteurs de ces anomalies. Cette décision reste à la discrétion de chaque éleveur.
Les lignées de Burmese Anglais ne sont pas totalement épargnées par ce genre de problèmes. Toutefois, la prévalence de ces derniers est nettement plus faible que de l’autre côté de l’Atlantique.
L’organisme félin britannique de référence, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF), reconnut le Burmese Anglais dès 1952.
La Fédération Internationale Féline (FIFé), qui réunit des instances d’une quarantaine de pays (dont la Fédération Féline Française, Felis Belgica en Belgique et la Fédération Féline Helvétique) accepta à son tour la race en 1960.
En France, le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) a également suivi le mouvement. Toutefois, contrairement au GCCF et à la FIFé, il reconnaît également le Burmese Américain, qu’il considère comme une race distincte.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine reconnut ce dernier en 1954, et fut suivi par l’Association Féline Canadienne (AFC). En revanche, ni l’un ni l’autre ne reconnaissent le Burmese Anglais.
Le Burmese Anglais diffère du Burmese Américain en termes d’apparence, mais les deux sont en revanche très proches pour ce qui concerne leur caractère.
Extraverti et affectionnant la compagnie de l’Homme, le Burmese Anglais est un chat idéal pour une famille. Tous les membres de cette dernière apprécient généralement son côté tendre et affectueux, lui qui se montre si câlin avec les gens qui l’entourent. En outre, les enfants adorent s’amuser avec lui, car il est très joueur et fait pour eux un excellent partenaire de divertissement, tout en étant particulièrement tolérant et patient à leur égard. Cela dit, il ne faut pas oublier pour autant qu’un accident demeure toujours possible : quelle que soit sa race, un chat ne doit jamais être laissé seul sans surveillance avec un tout-petit.
Si le Burmese Anglais est à ce point fan de caresses et de câlins, c’est aussi parce qu’il a un grand besoin de reconnaissance. Il demande donc beaucoup d’attention de sa famille, et convient parfaitement à toute personne qui souhaite interagir fortement avec son compagnon, voire apprécie que ce dernier soit un peu pot de colle. En effet, ce chat n’est pas franchement du genre à se faire oublier, et prend par exemple plaisir à suivre ses maîtres où qu’ils aillent et s’installent : dans la cuisine, dans la salle de bains, devant la télé… Un peu bavard, il n’hésite d’ailleurs pas à communiquer avec eux. Ses miaulements restent néanmoins doux et peu sonores, sauf s’il ressent un manque d’affection ; dans ce cas, le niveau sonore risque fort d’être plus élevé.
Sa proximité avec ses propriétaires implique qu’il supporte mal leurs longues absences et la solitude. Il peut alors devenir anxieux et développer tous types de troubles du comportement : léchage excessif, miaulements intempestifs, destructions, agressivité... Ce chat n’est donc pas adapté pour des personnes souvent ou longuement absentes, car il aurait alors de grandes chances d’être malheureux. En tout état de cause, il est important de mettre à sa disposition quelques jouets lorsqu’il est laissé seul, de sorte qu’il puisse se distraire. L’idéal est même qu’il partage son foyer avec un autre petit compagnon, qu’il s’agisse d’un de ses congénères ou d’un chien compatible avec les chats.
C’est d’autant plus vrai que le Burmese Anglais n’est pas du tout agressif, et cohabite généralement sans problème avec un autre petit félin ou un représentant de la gent canine. Les choses se passent d’autant mieux qu’elles débutent dès le plus jeune âge des deux protagonistes ; si ce n’est pas le cas, une mise en relation graduelle est recommandée, pour que chacun s’habitue à l’autre et trouve sa place.
En revanche, son instinct de chasseur bien développé implique qu’il vaut mieux éviter de faire coexister ce chat avec un petit rongeur ou un oiseau, car les choses risqueraient de mal tourner.
S’il est très à l’aise aux côtés de ses humains, le Burmese Anglais ne l’est pas forcément moins en présence de leurs amis et connaissances. En effet, il n’est pas craintif, et pas du genre à s’enfuir ou se cacher si des inconnus pénètrent dans son domaine. Au contraire, dès lors qu’il se sent en confiance, il n’hésite pas à les approcher et même à leur demander des caresses.
Cela dit, cela ne dispense nullement de mettre à sa disposition un arbre à chat : dans ces circonstances comme dans d’autres, cet accessoire indispensable lui permet de prendre de la hauteur et de toiser son environnement, ou tout simplement de se reposer au calme.
Il lui offre aussi l’occasion de se dépenser un peu, lui qui est assez actif. Néanmoins, cela ne suffit évidemment pas : pour être bien dans ses pattes et dans sa tête, le Burmese Anglais a besoin de suffisamment d’espace pour gambader et s’amuser. Une maison avec un jardin est un cadre de vie idéal pour lui, mais il peut aussi être heureux en appartement, pour peu que ce dernier soit assez vaste.
Dans le premier cas, l’idéal est de lui installer une chatière, pour qu’il puisse aller et venir à sa guise. Sa curiosité et sa vivacité font qu’il ne se prive alors pas de grimper et courir un peu partout, quitte d’ailleurs à sortir de son domaine pour suivre une proie si l’envie lui en prend, mais il revient ensuite là où il est le mieux : au sein de sa famille, dans son nid douillet.
S’il n’est pas possible de le laisser évoluer librement au dehors, une option à envisager est de l’y promener en laisse. Il est en effet tout à fait susceptible de s’accommoder de cet accessoire, surtout s’il y est habitué depuis son plus jeune âge. Dans le cas d’un individu vivant en appartement, c’est une bonne manière de lui permettre de mettre les pattes à l’extérieur et d’élargir son univers.
Par ailleurs, sa proximité avec ses propriétaires, son intelligence et son tempérament joueur peuvent aussi être mis à profit en lui apprenant des tours, comme par exemple rapporter des objets. Investir dans divers jeux interactifs est aussi une bonne manière de l’aider à développer ses capacités.
Comme tout chat, le Burmese Anglais, qu’il ait accès à l’extérieur ou non, a absolument besoin d’avoir un griffoir à disposition. Faire ses griffes est un besoin impérieux qui, s’il ne peut être assouvi, va pousser l’animal à les faire sur le mobilier ou les rideaux.
Le Burmese Anglais a dans l’ensemble une santé robuste, comme c’est d’ailleurs aussi le cas de son homologue américain.
En outre, il peut vivre sous à peu près tous les climats. Néanmoins, son sous-poil épars le rend sensible aux courants d’air : en hiver, il faut veiller à bien l’en protéger, pour éviter qu’il n’attrape froid.
Par ailleurs, le fait de jouir dans l’ensemble d’une bonne santé n’empêche pas que, comme toutes les races, il est davantage sujet à certains problèmes :
Le Burmese Anglais a en outre tendance à l’embonpoint, voire même à l’obésité. Le risque est d’autant plus grand pour les individus qui vivent cantonnés en intérieur, car ils sont, par la force des choses, moins actifs. Un chat obèse encourt différents risques pour sa santé, puisque cette situation peut à la fois aggraver des maladies déjà existantes et en provoquer de nouvelles.
En tout cas, compte tenu du nombre élevé de maladies héréditaires auxquelles la race est prédisposée, mieux vaut faire appel à un éleveur digne de ce nom au moment d’adopter un Burmese Anglais. Un professionnel sérieux prend soin de sélectionner correctement ses reproducteurs, en écartant de son programme d’élevage les individus porteurs d’une affection qu’ils pourraient transmettre à leur descendance. Il veille aussi à faire grandir les chatons dans un environnement qui leur permet d’être sociabilisés ainsi que de grandir équilibrés et en bonne santé. Par ailleurs, lors de la vente, il doit être en mesure de présenter un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire ainsi qu’un carnet de santé ou de vaccination sur lequel sont notés les différents vaccins que l’animal a reçus.
Une fois l’adoption effectuée, c’est au nouveau propriétaire qu’il revient de veiller à la santé de son petit compagnon, et ce durant toute la vie de ce dernier. L’emmener au moins une fois par an chez le vétérinaire - et même plus fréquemment au-delà d’un certain âge – fait partie des routines incontournables pour maximiser les chances de garder son chat en bonne santé. Le professionnel effectue alors un bilan complet permettant de diagnostiquer au plus tôt une éventuelle maladie, pour le cas échéant y faire face dans les meilleures conditions. C’est aussi l’occasion d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires.
En parallèle, le maître ne doit pas oublier de protéger son chat contre les parasites en lui administrant des traitements antiparasitaires tout au long de l’année, de sorte que son animal ne cesse jamais d’être protégé. Ceci est indispensable même pour un individu vivant exclusivement à l’intérieur, car il n’est pas complétement à l’abri.
Le Burmese Anglais possède un pelage court, dense, très brillant et pratiquement dépourvu de sous-poil. Son entretien est donc assez aisé : il suffit de le brosser une fois par semaine pour retirer les poils morts et lui faire conserver toute sa brillance et sa beauté. Cette fréquence doit être accrue pendant les périodes de mues annuelles, à l’automne et au printemps : deux ou trois brossages hebdomadaires ne sont alors pas de trop pour qu’il garde un poil bien soyeux.
Une fois par semaine, il est aussi nécessaire de contrôler ses oreilles et de les laver en y passant un tissu humide. Ceci permet de retirer les saletés, et ainsi de réduire le risque d’infections.
La séance d’entretien doit aussi être l’occasion de vérifier ses yeux. S’ils sont sales, passer dans leurs coins un chiffon humide aide là aussi à limiter la probabilité d’infections.
Brosser les dents de son chat au moins une fois par semaine (et dans l’idéal tous les jours) est indispensable quelle que soit sa race, mais c’est encore plus vrai pour le Burmese Anglais, qui est prédisposé à la gingivite. On évite ainsi l’accumulation de plaque dentaire, qui en se transformant en tartre peut causer des affections plus ou moins graves. Il faut veiller à utiliser systématiquement un dentifrice spécialement conçu pour la gent féline.
Pour finir, un contrôle de la longueur de ses griffes s’impose une fois par mois. Si l’animal a accès à l’extérieur, l’usure naturelle est en général suffisante. Mieux vaut quoi qu’il en soit vérifier systématiquement ce qu’il en est, afin de les tailler manuellement au besoin. En effet, dès lors qu’elles deviennent trop longues, elles risquent de se casser, le gêner ou même le blesser. Cela dit, qu’il soit ou non cantonné en intérieur, un griffoir est indispensable pour qu’il puisse y faire ses griffes. Si un tel accessoire n’est pas mis à sa disposition, il n’a d’autre choix que de se rabattre sur ce qu’il trouve : meubles, rideaux…
L’entretien du pelage, des oreilles, des yeux, des dents et des griffes du Burmese Anglais ne nécessite pas d’expertise particulière. Il est néanmoins indispensable de connaître les bons gestes et les bonnes attitudes pour éviter de blesser ou de traumatiser son petit compagnon. C’est pour cela qu’il est bon de prendre conseil auprès d’un vétérinaire ou d’un toiletteur félin la première fois, afin d’acquérir un peu de son savoir-faire. En tout état de cause, habituer son animal à ces séances de soins dès son plus jeune âge est fortement recommandé : cela permet qu’il les intègre à sa routine, et donc les accepte plus facilement tout au long de sa vie.
En s’y prenant bien, ces soins peuvent même finir par devenir des moments privilégiés entre le petit félin et son maître, joignant en quelque sorte l’utile et l’agréable. En effet, le Burmese Anglais adore qu’on lui porte de l’attention et est ravi d’être le centre d’intérêt de son propriétaire. Les séances sont aussi parfois l’occasion de petites discussions au cours desquelles il fait entendre ses doux miaulements.
Comme tout chat, le Burmese Anglais a besoin d’une alimentation qui correspond à ses besoins nutritionnels, tant du point de vue qualitatif que quantitatif. Pour que ce soit le cas, elle doit être adaptée à son âge, son niveau d’activité physique et son état de santé.
En tout cas, elle ne saurait être laissée à sa disposition en libre-service. En effet, contrairement à nombre de ses congénères, ce petit gourmand ne sait pas s’auto-réguler et peut se montrer particulièrement vorace. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard s’il est prédisposé à l’embonpoint, voire à l’obésité... Il est donc plus approprié de lui donner des repas à heures fixes en respectant la quantité qui lui est nécessaire.
En tout cas, l’alimentation industrielle conçue pour la gent féline est parfaitement susceptible de correspondre à ses besoins, sous réserve bien sûr de choisir des produits appropriés. En revanche, on ne peut pas en dire autant de celle destinée aux humains, à moins d’avoir été spécifiquement sélectionnée. Elle est certes très tentante pour lui, d’autant qu’il adore participer (en particulier aux repas !), mais ce n’est généralement pas lui rendre service que de lui en offrir. C’est d’autant plus vrai que certains mets très appréciés des humains s’avèrent en revanche toxiques pour les chats. Pour les mêmes raisons, il faut être attentif à ne pas le laisser finir les restes de table ou fouiller dans les poubelles.
Il est aussi indispensable de surveiller le poids du Burmese Anglais qui peut avoir tendance à grossir. Le peser une fois par mois permet de voir si son poids augmente. Si après plusieurs pesées, cela s’avère être le cas, il convient de l’emmener chez le vétérinaire. Ce dernier peut diagnostiquer la source du problème : maladie, effet secondaire d’un médicament, alimentation inappropriée…Une fois le diagnostic posé, il donne le traitement adéquat.
S’il n’est pas possible de lui laisser sa nourriture accessible en permanence, il est au contraire important de le faire avec son eau. En effet, comme n’importe quel chat, le Burmese Anglais doit pouvoir se désaltérer à tout moment avec de l’eau fraiche et renouvelée régulièrement.
Le prix d’un chaton Burmese Anglais se situe entre 800 et 1300 euros, et on trouve assez facilement des éleveurs dans les différents pays européens.
Il n’en va pas de même au Canada, puisque le pays ne compte aucun élevage de Burmese Anglais. Se tourner vers l’Europe est bien sûr une possibilité, mais il peut aussi être judicieux de regarder du côté des Etats-Unis, où l’on trouve une poignée d’éleveurs. Ces derniers vendent généralement leurs chatons entre 1200 et 1500 dollars américains.
Dans le cas d’une importation d’un chat au Canada depuis l’étranger, il faut ajouter au prix de l’animal le coût du transport ainsi que les frais administratifs. En outre, il est alors bien sûr indispensable de connaître et respecter les lois applicables.
Quel que soit le pays, le prix d’un chaton varie selon la réputation de l’élevage, la lignée de l’animal et ses caractéristiques intrinsèques, en particulier sur le plan physique. Ce dernier point explique que le prix peut différer d’un individu à l’autre au sein d’une même portée.
Le Burmese Anglais rencontre un certain succès en Europe, et c’est vrai tout particulièrement dans le pays où il fut développé : la Grande-Bretagne. Il occupe en effet depuis 2004 la cinquième place du classement des races établi en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’institution féline de référence du pays, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF). Il est néanmoins en net recul : alors que plus de 3000 chatons étaient enregistrés chaque année auprès de l’organisme à la fin des années 90 (ce qui lui permettait d’ailleurs d’occuper alors la quatrième place du classement), ce nombre a été divisé par trois depuis, pour se situer désormais autour du millier.
En France, le Burmese Anglais ne rencontre pas le même succès qu’en Grande-Bretagne. Il se situe en effet autour de la 35ème place (sur environ 70) dans le classement des races effectué par le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) sur la base du nombre de naissances enregistrées chaque année. Celui-ci tourne autour d’une cinquantaine, ce qui comme en Grande-Bretagne traduit un certain recul : dans les années 2000, il était plutôt de l’ordre de 60 à 80. Le Burmese Américain n’est d’ailleurs pas loin derrière, puisqu’il émarge aux alentours de la 40ème place, avec autour de 30 à 40 enregistrements annuels.
En Suisse, le Burmese Anglais se situe depuis les années 90 autour du dixième rang dans le classement des races établi en fonction des statistiques de la Fédération Féline Helvétique (FFH). Toutefois, alors qu’on comptait autour de 70 enregistrements par an dans les années 2000, ce nombre a chuté au cours de la décennie suivante, et se situe désormais plutôt autour de la quarantaine.
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