Avec sa peau nue et plissée, ses grandes oreilles et sa longue queue de rat, le Sphynx est assurément un chat au look atypique, et laisse rarement indifférents ceux qui le croisent.
Son corps est de type médioligne semi cobby et de taille moyenne. Il possède une musculature bien développée, et bien apparente sous sa peau glabre. Sa poitrine est dite « en tonneau » : elle est large et l’abdomen est arrondi, ce qui donne l’impression qu’il a trop mangé. De fait, ce chat est plus lourd que la plupart de ses congénères, mais c’est avant tout lié à sa masse musculaire. Ses hanches et sa croupe bien galbées sont d’ailleurs là pour en témoigner.
Le corps se termine par une longue queue flexible, légèrement épaisse à la base, qui ressemble à celle d’un rat. Chez certains individus, elle comporte une touffe de poils à son bout : on dit alors qu’ils ont une queue de lion.
Les pattes ont une ossature fine et une musculature bien dessinée. Celles à l’arrière sont légèrement arquées. Toutes reposent en tout cas sur des pieds ovales dont les doigts sont longs, fins et possèdent des phalanges nettement dessinées. Les coussinets sont plus charnus que chez les autres races de chats. De ce fait, il donne l’impression de marcher élégamment sur des coussins d’air.
La tête, de taille moyenne et de forme triangulaire, est plus longue que large. Elle arbore un crâne et un front qui sont tous les deux plats. Par ailleurs, l’encolure est assez élancée et arquée, ce qui fait qu’elle est bien dégagée des épaules et procure au Sphynx une allure altière.
Cette dernière est renforcée par ses oreilles, totalement surdimensionnées par rapport à la tête. Larges à la base et arrondies à l’extrémité, elles sont très ouvertes et n’ont pas de poils à l’intérieur.
Les yeux sont grands ouverts, en forme de citron, et ne possèdent pas ou peu de cils. Toutes les couleurs sont acceptées, et ils lui donnent dans tous les cas un regard perçant et expressif.
De profil, on observe une courbe concave du front jusqu’au nez droit.
Les pommettes sont protubérantes et rondes.
Le museau, proéminent, est arrondi et assez court. Les pâtons, parties charnues du museau où poussent normalement les moustaches, sont pleins et ronds. Le Sphynx ne possède cependant pas de moustaches. Le menton est bien défini et ferme.
La peau du Sphynx peut être caractérisée par une alopécie au sens strict, sur tout le corps. Cependant, elle est le plus souvent recouverte d’un petit duvet à peine visible. Dans les deux cas, elle est plus épaisse que celle des races qui arborent un pelage, et assez comparable au toucher à une peau de pêche.
Par ailleurs, les chatons naissent avec la peau très plissée. Celle-ci se lisse un peu au fur et à mesure qu’ils grandissent, mais un Sphynx adulte conserve des plis surtout sur les pattes, l’encolure et la tête. Toutes les couleurs, ainsi que tous les motifs sont acceptés. Cependant, la couleur noire et blanche est la plus courante. C’est la pigmentation de la peau qui donne à la race ces couleurs variées.
Enfin, cette race ne se caractérise pas par un dimorphisme sexuel très prononcé : le mâle et la femelle ont un gabarit assez similaire.
Le Sphynx a la peau totalement nue ou possède un petit duvet. Cette alopécie est due à une mutation spontanée d’un gène, sans aucune intervention humaine.
Ce gène héréditaire est autosomique, c’est-à-dire qu’il peut toucher aussi bien les mâles que les femelles. Il est par ailleurs récessif par rapport à celui du poil court ou du poil long : pour présenter cette particularité morphologique, un individu doit avoir hérité une copie du gène muté de chacun de ses deux parents. À défaut, il possède des poils.
Plus précisément, si les deux parents sont porteurs du gène muté tout en ayant un pelage (c’est-à-dire hétérozygotes sur le gène déterminant la présence ou l’absence de pelage), en moyenne 25% de leurs chatons sont sans poils.
Si en revanche un des deux parents est glabre (c’est-à-dire homozygote sur le gène lié au pelage) et l’autre porteur du gène mais poilu (c’est-à-dire hétérozygote), alors 50% des petits sont nus.
Enfin, dans le cas où les deux ascendants sont imberbes (et donc homozygotes sur le gène associé au pelage), tous leurs petits le sont.
Toutefois, comme l'ont détaillé notamment des chercheurs de l'Université de Davis (Californie, États-Unis) dans un article intitulé « The naked truth: Sphynx and Devon Rex cat breed mutations in KRT71 » publié en 2010 dans la revue Mammalian Genome, la spécificité de la peau glabre du Sphynx est produite par le même gène qui donne le poil frisé du Devon Rex. Or, face à l'allèle associé au poil frisé, celui correspondant à l'absence de pelage est dominant. Par conséquent, faire se reproduire des Sphynx avec des Devon Rex permet d'obtenir des individus dépourvus de poil, et fut donc identifié comme un moyen intéressant de faire croître la population de chats Sphynx tout en diversifiant par la même occasion le pool génétique de la race. Il s'avéra toutefois qu'une grande partie des individus nés de tels accouplements souffrent de maladies dentaires ou nerveuses.
Ceci conduisit progressivement la plupart des organismes à interdire les mariages du Sphynx avec le Devon Rex. C’est ce qu’ont décidé notamment le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique et l’Association Féline Canadienne (AFC). La Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine en a fait de même, mais cette nouvelle règle ne sera applicable qu’en 2023 : à partir du 1er janvier 2024, elle cessera de reconnaître les chatons nés d’un tel accouplement. The International Cat Association (la TICA) est la dernière institution d’envergure à admettre ces croisements.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Sphynx doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, le Don Sphynx (aussi connu sous le nom de Sphynx du Don ou de Donskoy) n’a rien à voir avec le Sphynx.
La confusion est d’autant plus possible qu’il s’agit également d’une race de chat nu, et qu’il a une apparence similaire. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a été baptisé de la sorte : Don fait référence à la ville de Rostov-sur-le-Don, à proximité de laquelle il vit le jour, tandis que Sphynx fait référence au fait qu’il ressemble à ce dernier. Néanmoins, tant leurs origines que leurs histoires diffèrent totalement.
Le Sphynx est un chat singulier, qui ne manque pas de faire se retourner ceux qui le croisent. En effet, son aspect physique, avec sa peau nue et plissée, ne laisse personne indifférent.
Il n’y a pourtant que quelques dizaines d’années que l’on parle de lui, alors que l’existence de races de chats nus n’est pas nouvelle.
Ainsi, dans l’Égypte antique, les félins sans poils attiraient déjà l’attention, et seuls les pharaons pouvaient en posséder. Plus récemment, des gravures murales datant de l’époque des Aztèques montrent que ces derniers faisaient l’élevage de chats qui ressemblaient beaucoup au Sphynx d’aujourd’hui.
En 1830, dans son livre consacré aux mammifères du Paraguay (Naturgeschichte der Säugethiere von Paraguay), le naturaliste et médecin suisse J.R Rengger décrivait aussi de tels chats.
En 1903, des chats glabres furent mentionnés dans l’ouvrage The Book of the Cat écrit par Frances Ann Simpson, historienne des félins. Elle y évoqua deux spécimens nus baptisés Dick et Nellie et vivant à Albuquerque, au Nouveau-Mexique. Les Indiens Pueblo les donnèrent à un Américain amoureux de la gent féline, F.J. Shinick. Ils lui racontèrent qu’ils étaient les deux derniers descendants des chats élevés par les Aztèques.
Lors d’une exposition féline à Paris en 1930, un mâle et une femelle suscitèrent une grande curiosité. Des clichés d’eux montrent qu’ils ressemblaient fortement au Sphynx. Étant donné la rareté de tels individus et le fait qu’ils venaient du même quartier de Paris, on supposa qu’ils avaient le même père, qui lui-même devait être imberbe. Les deux propriétaires refusèrent toutefois de tenter un accouplement.
Dans les années qui suivirent, d’autres individus similaires furent signalés au Maroc, en Australie ou encore aux États-Unis.
Le phénomène se produisit à nouveau à Toronto (Canada) en 1966 : un couple de chats domestiques à poil court donna naissance à une portée au sein de laquelle un petit mâle, nommé Prune, était glabre. Cela ne laissa pas indifférents Ridyah et Yania Bawa, éleveurs de leur état, qui se mirent en tête de se lancer dans l’élevage de chats nus. Ils acquirent pour cela Prune ainsi qu’Élisabeth, sa mère, et les firent s’accoupler. Ils obtinrent une portée comportant un individu sans poil. Aidés de Keese et Rita Tenhove, ils poursuivirent leurs travaux pour développer la race, qu’ils nommèrent d’abord Moonstone Cat puis Canadian Hairless, afin de choisir finalement le nom de Sphynx.
Les débuts furent toutefois chaotiques, et marqués par des problèmes médicaux causés par le pool génétique très limité et la consanguinité. Ainsi, certains chatons moururent rapidement de maladies non diagnostiquées. D’ailleurs, la Cat Fanciers’Association (CFA) américaine accorda à la race une reconnaissance avec un statut provisoire en 1970, avant que de la lui retirer l’année suivante en raison justement de ces soucis de santé.
En 1975, Milt et Ethelyn Pearson, fermiers dans le Minnesota (États-Unis), trouvèrent dans une de leurs portées un chaton sans poil, alors que ses deux parents n’avaient pas cette spécificité. Ils le nommèrent Epidermis. L’année suivante, ils eurent encore des petits chats nus, dont un qu’ils appelèrent Dermis. En 1981, Kim Muesk, de la chatterie Z’Stardust en Oregon, acheta aux fermiers les deux félins pour tenter de développer la race.
En parallèle, une autre éleveuse du Minnesota, Georgiana Gattenby, utilisa aussi des chatons nus venant de la ferme des Pearson pour effectuer des croisements avec des Cornish Rex et contribuer au développement du Sphynx.
À la fin des années 70, un Hollandais passionné de la race, le docteur Hugo Hernandez, put se procurer un mâle et une femelle, nommés respectivement Starsky et Johnny. Les deux spécimens étaient vraisemblablement, des descendants de Prune. Il les fit se reproduire, mais la portée issue de leur accouplement mourut.
À la même époque, plus précisément en 1978, Shirley Smith, une éleveuse de Siamois de Toronto (Canada), trouva dans les rues de son quartier trois petits chats glabres. Elle les recueillit et les nomma Bambi, Paloma et Punkie. Elle stérilisa Bambi, mais vendit les deux autres à Hugo Hernandez, qui possédait encore Starsky et Johnny.
Celui-ci tenta alors différents croisements, mais aucun n’aboutit. Il stérilisa Starsky en 1981 et céda Paloma à un éleveur allemand. Se retrouvant sans mâle Sphynx capable de se reproduire, il accoupla Punkie avec un Devon Rex blanc. Elle donna alors naissance à une portée de cinq chatons dont deux glabres, qui furent baptisés Q-Ra et Q-Ramses. En collaboration avec l’éleveur allemand, un accouplement entre Q-Ra et Paloma fut organisé, qui permit à cette dernière de donner naissance à un petit Sphynx nommé Hathor.
Les deux hommes organisèrent également des accouplements de Q-Ramses et de Paloma. En 1983, une des portées obtenues fut prise en charge par Patrick Challain, un éleveur parisien : c’est ainsi que la race fut introduite en France. Un des chatons de la portée, Chnoem, acquit par la suite une certaine notoriété en décrochant un titre de champion européen de la race.
En 1985, un couple d’éleveurs français, Aline et Philippe Noël, ramenèrent de Hollande deux petits Sphynx, Mogwi et Gizmo. Ils eurent une portée au sein de laquelle une petite chatte fut appelée Amenophis Clone. Cette dernière fut utilisée par le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) pour établir le standard du Sphynx.
Au-delà du fait que la race affronta de nombreux écueils avant de voir le jour, elle fit face parfois à une certaine suspicion, voire à une franche hostilité. En effet, si certains amateurs de la gent féline furent vite fascinés par ce chat au look si particulier, d’autres au contraire eurent une attitude nettement moins enthousiaste, arguant que le gène qui donne la peau nue peut être considéré comme une maladie génétique, et donc que cette particularité ne devrait absolument pas être encouragée, et encore moins être reconnue par les instances officielles.
Leur point de vue est discutable, car la particularité de la peau glabre est due à une mutation génétique spontanée qui existe depuis des temps très anciens, et non à une maladie. Au demeurant, malgré ses détracteurs, la race réussit à se développer et à être reconnue, notamment grâce aux croisements effectués avec l’American Shorthair et le Devon Rex : ils furent d’une aide précieuse pour élargir le pool génétique de la race et éviter la consanguinité.
Bien que le Sphynx soit une race assez récente et que ses débuts aient été un peu chaotiques, il fut assez rapidement reconnu par les différentes instances de référence, qu’elles soient internationales ou nationales.
The International Cat Association (la TICA) fut en 1986 le premier organisme officiel à franchir le pas. La Fédération Internationale Féline (FIFé), qui fédère les instances félines d’une quarantaine de pays, dont la Suisse et la Belgique, lui emboîta le pas en 2002. C’est également cette année-là que la Cat Fanciers’Association américaine (CFA) reconnut pour de bon le Sphynx, après un vrai-faux départ en 1970, lorsqu’elle lui accorda une reconnaissance provisoire pour finalement le lui retirer l’année suivante.
De fait, la plupart des organismes officiels de par le monde en ont aujourd’hui fait de même, à l’image par exemple de la World Cat Federation (WCF), du Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique, de l’Association Féline Canadienne (AFC), ou encore du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) en France.
L’apparence toute particulière de ce chat n’a donc pas empêché sa large reconnaissance aux quatre coins de la planète et un succès qui ne se dément pas.
Afin d’élargir le pool génétique de la race encore relativement restreint, et ainsi réduire le risque de problèmes de santé induits par la consanguinité, la plupart des organismes autorisent à faire s’accoupler un Sphynx avec un représentant de certaines autres races.
The International Cat Association (TICA) autorise ainsi les croisements avec :
Aux États-Unis, la Cat Fanciers’Association (CFA) en fait de même, du moins jusqu’en 2023. En effet, à compter du 1er janvier 2024, seuls les chatons dont les deux parents sont de la race Sphynx pourront être enregistrés auprès de l’organisme.
En Grande-Bretagne, le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) ajoute le Bleu Russe à la liste. Le Sphynx peut donc y être croisé avec :
Au contraire, l’Association Féline Canadienne (AFC) est nettement plus restrictive, puisqu’elle ne permet des mariages qu’avec l’American Shorthair.
Le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) français est le plus strict de tous, puisqu’il n’autorise pas pour sa part le moindre croisement du Sphynx avec d’autres races. En somme, il applique déjà la politique qui sera celle du CFA à compter de 2024.
L’apparence physique du Sphynx peut parfois dérouter, pour ne pas dire rebuter. Pourtant, son caractère fait qu’il gagne à être connu.
Il se montre en effet particulièrement affectueux et attaché à sa famille, voire aux humains de façon plus générale. En effet, la solitude lui pèse, si bien qu’il apprécie la compagnie d’un autre humain à défaut de celle de ses proches. Il peut donc facilement être gardé par une tierce personne en cas d’absence prolongée.
Son attachement à son maître fait qu’il n’hésite pas à le suivre partout, ou même à dormir dans son lit (de préférence sous les couvertures, pour être bien au chaud) si l’occasion lui en est offerte. Il aime aussi tout particulièrement se poser sur ses épaules, de manière à scruter son environnement tout en étant au contact de l’être qui compte le plus pour lui. Bref, il n’est pas recommandé pour une personne qui ne veut pas d’un animal « pot de colle » ou qui serait souvent absente en journée et le laisserait alors seul.
Même s’il a un attachement tout particulier pour son humain de référence, il est très tendre avec l’ensemble des membres de la famille. Très câlin, il se love dans le canapé, au milieu de tout le monde, pour être en leur compagnie et bien au chaud, n’hésitant pas d’ailleurs à profiter de leur chaleur humaine se en blottissant contre eux.
Il est d’ailleurs très amateur de tendresse et de câlins, et force est de reconnaître que caresser un Sphynx est une expérience très agréable. En effet, sa peau a la même douceur que celle d’une pêche, et elle irradie une chaleur apaisante. Il arrive d’ailleurs qu’il soit utilisé dans le cadre de la zoothérapie, pour lutter contre la nervosité ou l’anxiété.
Il ne se prive pas non plus de venir parfois accueillir tout son petit monde à la porte, comme le ferait un chien. Il lui arrive même de donner des petits coups de tête pour montrer combien il est content du retour de sa famille.
Il fait en général la joie des enfants, dont il apprécie la compagnie. Joueur, patient et dénué d’agressivité, c’est pour eux un excellent partenaire de divertissement. Néanmoins, comme n’importe lequel de ses congénères, il ne doit jamais être laissé seul avec un tout-petit, hors de toute surveillance, car une incompréhension ou un geste maladroit est vite arrivé. Il en va de la sécurité de chacun des deux protagonistes.
En outre, sa proximité avec les humains ne se cantonne pas aux membres de sa famille : il se montre aussi très sociable et avenant envers les inconnus qui pénètrent dans la maison. Loin de les accueillir avec suspicion, comme le font généralement la plupart de ses congénères, il n’hésite pas à aller à leur rencontre, par exemple en sautant sur leurs genoux.
En somme, qu’elle provienne de sa famille ou d’inconnus présents dans la maison, il adore être au centre de l’attention.
Très gentil, pas agressif pour un sou et tout à fait enclin à partager son territoire, il cohabite facilement avec un congénère ou avec un chien – a fortiori si ce dernier appartient à une race de chien qui aime les chats. Lui faire partager son foyer avec un autre animal est d’ailleurs une excellente manière de l’aider à supporter les absences de sa famille : pour peu que celui-ci présente lui aussi de bonnes dispositions, ils peuvent devenir les meilleurs amis du monde, jouant ensemble du matin au soir. Comme il le fait avec ses humains, il n’hésite pas non plus à dormir blotti contre son petit partenaire, afin là aussi de profiter de la chaleur corporelle de ce dernier. Pour que la cohabitation se passe bien, l’idéal est que chacun des deux protagonistes soit habitué dès son plus jeune âge à la présence de l’autre. À défaut, une mise en contact graduelle est indispensable pour ne brusquer personne et que chacun s’accommode progressivement de la situation.
Faire vivre un Sphynx avec un oiseau ou un rongeur n’est pas non plus un problème. Cependant, en cas d’absence de la famille, il vaut toujours mieux garantir la sécurité du petit animal en l’installant dans un endroit fermé, qu’il s’agisse d’une cage ou d’une pièce à laquelle le chat n’a pas accès.
Étant actif et joueur, le Sphynx a besoin d’espace. Néanmoins, un jardin n’est pas forcément indispensable : il peut être parfaitement heureux dans un appartement suffisamment spacieux pour qu’il puisse y courir. En tout état de cause, c’est un chat fait pour vivre en intérieur, tant du fait de sa proximité avec sa famille que de son absence de poils, qui le rend sensible aux températures extrêmes, chaudes ou froides. S’il vit dans une maison avec un jardin, installer une chatière est d’ailleurs primordial pour qu’il puisse aller et venir à sa guise, afin notamment de rentrer se mettre à l’abri quand il a trop froid ou au contraire trop chaud. Certains propriétaires évitent même de le laisser sortir sans surveillance, car son prix très élevé en fait une cible de choix pour d’éventuelles personnes mal intentionnées.
En plus de ses qualités relationnelles, le Sphynx est un chat intelligent, vif et curieux. Tout ceci se combine pour en faire un excellent élève pour qui souhaite apprendre des tours à son chat, qu’il s’agisse par exemple de rapporter des objets et de venir quand on l’appelle. Il ne se prive pas d’ailleurs d’assimiler diverses choses par lui-même, notamment à force de suivre ses maîtres partout et de les observer. Il ne faut donc pas s’étonner de le voir ouvrir des portes, des armoires, des tiroirs ou encore des robinets. Il est bon également de stimuler ses facultés intellectuelles à l’aide de jouets interactifs, qu’en général il apprécie.
Par ailleurs, les chats apprécient générale de prendre de la hauteur pour observer le monde qui les entoure, et le Sphynx ne fait pas exception à la règle. Les épaules de son maître font partie de ses observatoires préférés, mais cela ne saurait dispenser d’installer également au sein du foyer un arbre à chat sur lequel il peut se jucher et toiser son environnement.
Enfin, le Sphynx est nettement plus adaptable que la plupart de ses congénères. Il s’accommode vite et facilement d’un éventuel changement d’environnement, que celui-ci soit ponctuel (par exemple dans le cadre d’un voyage) ou durable (dans le cas d’un déménagement avec son chat). En quelque sorte, il accorde plus d’importance qu’aux humains avec qui vit qu’à l’endroit dans lequel il vit.
Le Sphynx jouit dans l’ensemble d’une bonne santé.
Même si elle est en partie compensée par une couche de graisse présente sous la peau plus épaisse que chez la plupart des autres races, son absence de pelage implique toutefois une sensibilité accrue au froid. S’il a accès à l’extérieur, il doit avoir accès à tout moment à un coin chaud dans lequel il peut venir se réchauffer dès qu’il en éprouve le besoin.
Cette particularité morphologique ne l’empêche pas de bien supporter la chaleur. Toutefois, il ne produit pas de mélanine, cette molécule qui protège contre les rayons ultraviolets. De ce fait, le risque de coup de soleil du chat est particulièrement prononcé chez cette race. S’il a accès à l’extérieur, il est donc indispensable de lui appliquer une crème solaire spécialement conçue pour les félins, même quand le temps est nuageux. Il faut être d’autant plus vigilant que des brûlures à répétitions peuvent finir par entraîner un cancer de la peau.
Par ailleurs, comme toute race, le Sphynx est prédisposé à certaines problèmes de santé. Dans son cas, il s’agit de :
Pour finir, l’absence de poils peut favoriser l’apparition de comédons (une accumulation excessive de sébum dans les pores de la peau), en particulier sur le menton ou la queue. Il existe toutefois des traitements pour y remédier, qui peuvent nécessiter d’être périodiques ou permanents.
S’adresser à un éleveur de Sphynx sérieux permet de maximiser les chances d’adopter un chaton en bonne santé et bien dans ses pattes. En effet, c’est le gage que l’animal a été bien sociabilisé, et plus largement a passé ses premières semaines de vie dans des conditions optimales. En outre, un professionnel digne de ce nom prend soin d’effectuer des tests génétiques sur les sujets qu’il envisage de faire se reproduire, pour vérifier qu’ils ne sont pas porteurs d’une tare héréditaire susceptible d’être transmise à leurs descendants. Si c’est le cas, il les exclut de son programme de reproduction. Il doit donc être en mesure de présenter les résultats des tests faits sur les parents et éventuellement sur le petit, un certificat de bonne santé émanant d’un vétérinaire, ainsi que le détail des vaccins reçus par l’animal, consignés dans son carnet de santé ou de vaccination.
Dès l’adoption finalisée, le maître devient responsable du maintien en bonne santé de son animal. Pour cela, il doit notamment l’amener chez un vétérinaire pour un bilan de santé complet au moins une fois par an, et même plus régulièrement encore lorsque celui-ci prend de l’âge. C’est l’occasion pour le professionnel de diagnostiquer d’éventuels problèmes, et le cas échéant d’y faire face dans les meilleures conditions. En outre, ce rendez-vous peut permettre de faire effectuer par la même occasion les éventuels rappels de vaccins nécessaires. Comme toutes les visites chez le vétérinaire, il se passe généralement sans encombre, car le Sphynx est connu pour généralement se laisser manipuler sans rechigner.
Enfin, toujours dans le domaine de la prévention, le propriétaire doit veiller à renouveler tout au long de l’année les traitements antiparasitaires de son compagnon, afin que celui-ci ne cesse jamais d’être protégé contre les risques liées aux parasites. Même un individu vivant à l’intérieur n’est pas à l’abri.
Les personnes qui pourraient croire qu’un chat sans poils nécessite forcément moins d’entretien qu’un autre qui en possède en seront pour leur frais : ce n’est pas le cas du Sphynx.
En particulier, sa peau doit être hydratée quotidiennement à l’aide d’une lotion ou d’une huile douce spécifique pour les félins. Comme il est très friand de caresses et ne rechigne pas du tout à être manipulé, ce soin a tôt fait d’être un plaisir pour lui.
En outre, l’absence de robe implique que le sébum émis par sa peau n’est pas absorbé par les poils, et en conséquence sa peau devient vite grasse. Passer quotidiennement une lingette pour félins sur son corps permet de le garder propre et d’éviter une accumulation de gras sur la peau, pour qu’il ne laisse pas des traces adipeuses sur le mobilier ou les tissus. En parallèle, il est nécessaire de lui donner chaque semaine un bain avec un shampoing hydratant spécialement conçu pour les chats. Il faut en outre veiller à bien le rincer à la suite de celui-ci : du shampoing qui resterait sur sa peau pourrait le conduire à se gratter et provoquer des irritations.
Il faut aussi prévoir de lui appliquer de la crème solaire s’il a accès à l’extérieur et que le temps est au beau fixe : elle se substitue à la mélanine, cette substance protectrice contre les ultraviolets que contrairement aux autres races son corps ne produit pas. C’est une précaution à ne pas négliger, car un coup de soleil peut provoquer de sévères brûlures, voire un cancer de la peau en cas de répétitions.
Par ailleurs, comme pour tout chat, il est nécessaire de contrôler ses oreilles chaque semaine, Passer un tissu humide permet de retirer les impuretés et éviter les infections (otites, etc…) ; cela s’avère d’autant plus utile que le Sphynx n’a pas de poils pour les protéger.
Les soins hebdomadaires doivent aussi inclure une vérification de l’état de ses yeux. S’ils sont sales, il est nécessaire de passer un chiffon humide dans leur coin, afin d’éviter l’accumulation de saletés qui pourraient finir par s’infecter.
L’entretien des dents du Sphynx est particulièrement crucial pour éloigner le risque de parodontite auquel il est prédisposé. Les brosser une fois par jour est idéal pour limiter l’accumulation de plaque dentaire qui, se transformant en tartre, entraîne non seulement une mauvaise haleine, mais aussi potentiellement des maladies plus ou moins graves. Il est essentiel d’utiliser à chaque fois un dentifrice spécialement conçu pour la gent féline.
Enfin, il faut s’assurer régulièrement que ses griffes ne deviennent pas trop longues, au risque qu’elles le gênent, voire se cassent ou le blessent. En effet, même pour un individu qui a accès à l’extérieur, l’usure naturelle n’est pas toujours suffisante. Les inspecter une fois par mois permet donc de vérifier ce qu’il en est, et si besoin de les tailler manuellement. En tout état de cause, que le chat puisse ou non sortir du logement, mettre à sa disposition un griffoir est essentiel : cela évite qu’il satisfasse sur le mobilier son besoin irrésistible de faire ses griffes.
Qu’il s’agisse des soins de la peau, des oreilles, des yeux, des dents ou des griffes, le besoin d’entretien d’un chat Sphynx n’est donc pas négligeable, même si ces manipulations n’ont rien de complexe. Mieux vaut toutefois connaître les bons gestes pour être efficace tout en évitant de lui faire mal, voire le blesser. Pour ce faire, rien ne vaut de faire appel la première fois à l’expertise d’un vétérinaire ou d’un toiletteur professionnel, afin d’apprendre à ses côtés comment procéder au mieux.
En tout état de cause, ce chat accepte facilement d’être manipulé et est donc nettement moins réfractaire que ses congénères aux séances d’entretien. C’est encore plus vrai bien sûr si son propriétaire y instille une dose de tendresse, et prend soin de l’y habituer dès son plus jeune âge : elles ont alors toutes les chances de devenir de doux moments de complicité.
Comme n’importe quel chat, le Sphynx a besoin d’une alimentation qui réponde à ses besoins nutritionnels, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Elle doit être adaptée notamment à son âge, son niveau d’activité et son état de santé.
Quoi qu’il en soit, il se distingue par son appétit plus important que la plupart de ses congénères. Ce n’est pas par simple gourmandise : sa nudité l’oblige à devoir garder en continu une température corporelle située entre 40 et 41°C, c’est-à-dire environ deux degrés de plus que la plupart des autres chats. Pour maintenir cette température, il a besoin de brûler davantage de calories (particulièrement en hiver, s’il a accès à l’extérieur), et donc de manger davantage. Pour y voir plus clair sur la quantité de nourriture journalière dont il a besoin, et ainsi éviter de le sous-alimenter, il ne faut pas hésiter à prendre conseil auprès d’un vétérinaire.
En tout cas, l’alimentation industrielle pour chat lui convient parfaitement, mais on ne peut pas en dire autant de la nourriture destinée aux humains. En effet, à moins qu’elle n’ait été scrupuleusement sélectionnée pour correspondre précisément à ses besoins nutritionnels, il y a de grandes chances qu’elle lui cause davantage de torts que de bienfaits. Mieux vaut donc éviter de succomber à son regard suppliant et ne jamais lui donner des restes ou même le laisser fouiller les poubelles. C’est d’autant plus vrai que certains mets très appréciés des humains s’avèrent en revanche toxiques pour les chats.
Enfin, comme tous ses congénères, le Sphynx doit avoir en permanence de l’eau fraiche à sa disposition.
Exceptionnel par son apparence, le Sphynx tend à l’être aussi par son prix, puisqu’il fait partie des races de chat les plus chères.
En effet, le prix d’un chaton Sphynx se situe généralement, entre 1000 et 2000 euros.
Au Canada, il faut compter environ 2000 dollars canadiens pour adopter un chaton Sphynx.
Quel que soit le pays, le montant demandé diffère en fonction de la réputation de l’élevage, de la lignée dont l’animal est issu, mais aussi et surtout de ses caractéristiques intrinsèques, en particulier sur le plan physique. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’au sein d’une même portée, les prix peuvent varier fortement d’un individu à l’autre.
Le Sphynx a beau être une race de chat récente, il est déjà très populaire tant en Europe qu’en Amérique du Nord.
Au Canada, malgré un trou d’air en 2018, on comptait dans la seconde moitié des années 2010 autour de 200 inscriptions annuelles auprès de l’Association Féline Canadienne (AFC), ce qui le place sur le podium au classement des races de chat les plus populaires au Canada.
Les États-Unis contribuèrent aussi beaucoup à son développement, et il n’est donc pas surprenant de constater qu’il y est également bien implanté. Ainsi, tout au long des années 2010, les statistiques d’enregistrement auprès de la Cat Fanciers’ Association (CFA) le plaçaient entre la 6ème et la 9ème place dans le classement des races par popularité.
En France, le nombre d’enregistrements annuels auprès du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) n’a pratiquement pas cessé d’augmenter depuis le début du siècle. Alors qu’il était à peine de l’ordre de la centaine au début des années 2000, il dépassait les 300 à la fin de la décennie. Les choses s’accélérèrent au cours de celle qui suivit, au point que le nombre d’inscriptions par an dépassa le millier à la fin des années 2010, ce qui permit même au Sphynx de faire son entrée dans le Top 10 des races de chat préférées des Français.
En Suisse, les choses sont plus mitigées. Certes, les statistiques d’inscriptions annuelles auprès de la Fédération Féline Helvétique (FFH) montrent une progression régulière du début des années 2000 jusqu’en 2015, puisque leur nombre passa d’une poignée à près d’une cinquantaine, ce qui lui permit d’approcher des portes du Top 10. Néanmoins, on assista dans les années qui suivirent à un effondrement soudain, le nombre de Sphynx enregistrés chaque année auprès de l’organisme ne dépassant alors plus la vingtaine.
En Grande-Bretagne, on constate aussi un tel phénomène de reflux à partir de 2013, même s’il est nettement moins prononcé. Ainsi, alors que les inscriptions auprès du Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) approchèrent les 400 au début des années 2010 (contre moins d’une centaine en 2006, par exemple), elles chutèrent par la suite autour de 250, et même autour de 200 à la toute fin de la décennie. De ce fait, après avoir atteint la 13ème place au classement des races les plus populaires dans le pays (sur la base du nombre d’enregistrements annuels) en 2012, le Sphynx avait été rétrogradé à la 17ème place en 2019.
Bien que le mot "Sphynx" soit orthographié avec un "i" (Sphinx) dans les dictionnaires de Français ou d'Anglais, l'usage a été couramment pris d'écrire le nom de ce chat avec un "y".
Comme il n’a pas de poils, on pourrait penser que le Sphynx est un chat hypoallergénique. Ce serait une erreur : qu’il arbore ou non un pelage, tout représentant de la gent féline est potentiellement allergène.En effet, l’allergie aux chats n’est pas provoquée par le poil de l’animal, mais par des protéines se trouvant dans la salive, l’urine, le sébum, la transpiration ainsi que certaines cellules de la peau. La plus allergisante des protéines est la Fel d 1, et tous les chats sans exception la produisent.
Le Sphynx présente toutefois deux caractéristiques qui le rendent moins allergène que la plupart de ses congénères :
Adopter un Sphynx ne garantit donc pas contre les allergies, mais le risque est moindre. Rien ne remplace donc un essai en conditions réelles consistant à passer plusieurs heures aux côtés de l’animal donc l’adoption est envisagée, afin de s’assurer de l’absence de réaction allergique.
J'adore ! C'est vraiment original.
Ce doit être doux, froid, adorable.
Dommage que les prix de ces jolies petites bêtes soient aussi élevés...
Caroline
Bonsoir, je possède un chat Sphynx nommé Helyos !
Pour l'entretien : je le lave toutes les deux semaines dans le bain sans savon et tout les 3 jours environ avec des lingettes pour bébé. Car ce chat secrète énormément de sebum (le mien est dans sa période "d'adolescence" il commence même à avoir de l'acné... Si je le laisse plus longtemps sans nettoyage il laisse des traces brunatres la ou il dort ! Au moins on voit où il aime dormir !
Le mien est très affectueux (quand il veut) ronrons et l'echouilles à volonté !
Sinon je ne dirais pas pot de colle mais attaché à son maître. Par exemple chez le vétérinaire il vient se blottir dans mes bras, il aime dormir sur mon ventre la nuit (d'ailleur il y est en ce moment), je ne peux pas imaginer passer une nuit sans lui il a besoin de me sentir à côté. Encore un exemple si je le laisse seul dans une pièce il miaule de plus en plus fort pour que je vienne le chercher !
Il répond même à son prénom quand je l'appelle !
Par contre niveau caractère le miens n'est pas tres "docile" disons que c'est un tres tres grand râleur et quand il a dit non c'est non !
Il adore les chiens ! Je crois d'ailleurs que nous allons être obligés de lui en acheter un !
Niveau santé je n'ai pas assez de recule mais malgré 3 vaccins et des précautions pour lutter contre le froid (et pourtant il n'a pas encore connu d'hiver), il m'a déjà fait un coriza et une otite.
En appartement il se plaira très bien car c'est un chat qui ne doit pas sortir à l'extérieur.
Sa peau est super douce contrairement à ce que certaine personne pense. Il est très chaud (température du corps 38/39)
J'ai une Sphynx depuis 3 semaine et c'est un vrai four, elle est toujours super chaude avec ces coussin tout froids. C'es des amours à dormir avec nous . Sérieux je suis en amour !
Surprise de son allure à la première vue.;maintenant je ne cesse d'admirer l'élégance de ma chatte sphinx..Espiègle,sans cesse donneuse de ronrons et de câlins ,elle impose son rythme de vie à tous:) Elle est très expressive , intelligente et un brin possessive.. bref j'ai rejoint le club des inconditionnels de ce merveilleux chat :)
Je suis propriétaire d'un Sphynx, et depuis que je l'ai (fin Septembre 2010) ce n'est que du bonheur.
Ce sont des chats très affectueux et très intelligent.
Et leurs peaux sont ultra douces au toucher.
Surtout si on prend bien le soin de les laver une fois/semaine (ce qui est loin d'être une corvée vu que ces chats aiment l'eau).