Née en Grande-Bretagne en 1950 et diplômée du prestigieux University College of London (UCL), Kathleen Walker-Meikle détient un doctorat d’histoire portant sur le rôle des animaux de compagnie au Moyen Âge. Parmi les espèces du grand bestiaire étudié par l’écrivaine se trouve évidemment le chat, et elle s’est intéressée en particulier à sa fonction dans la médecine de l’époque.
Plus largement, le chat était bien présent dans la culture européenne au Moyen Âge, et les manuscrits d’alors en offrent de nombreuses preuves. En effet, que ce soit en enluminure accompagné d’une souris ou niché au cœur d’une lettrine, il apparaît régulièrement dans la littérature médiévale.
Publié en 2011, le livre Chats du Moyen Âge (Medieval cats, en anglais) éblouit le lecteur par la profusion et la richesse de ses illustrations. Rempli d’anecdotes surprenantes, il raconte le rôle du petit félin dans l’économie médiévale (avec notamment la question du prix de sa peau) ainsi que dans la vie domestique d’alors, au sein des familles. Il traite aussi de sa présence dans l’imaginaire de l’époque, surtout religieux, au travers des superstitions qui l’entourent et l’associent presque systématiquement au mal.
Unique en son genre, cet ouvrage a de quoi faire le bonheur des passionnés de chats amoureux d’histoire et curieux d’en apprendre davantage sur la place de cet animal auprès de l’Homme durant la période la plus trouble de son histoire. En effet, contrairement à l’Antiquité (où ils étaient parfois vénérés comme des divinités) et à l’époque moderne (où ils sont chouchoutés et considérés comme membres à part entière du foyer), le Moyen Âge fut souvent cruel et sans pitié pour les chats…