Chat et olivier : effets, dangers, mode d'emploi...

Même s'il n'a plus vraiment besoin d'être présenté, l'olivier est l'arbre qui donne le fruit appelé olive. Il est cultivé depuis des milliers d'années, notamment sur le pourtour méditerranéen. Ses feuilles sont petites, assez rigides et de forme ovale.

Dans la nature, il peut atteindre Il peut atteindre jusqu'à 20 mètres de hauteur ; cela étant, lorsqu'il est cultivé pour ses fruits, il est généralement maintenu à une hauteur plutôt réduite (autour de 5 mètres) pour faciliter l'entretien et la récolte. Dans tous les cas, ses branches et feuilles très serrés lui donnent un aspect buissonnant.

Si l'olivier plaît autant aux chats, c'est parce qu'il renferme la même substance que la cataire : la népétalactone. C'est elle qui est responsable des effets euphorisants.

S'il y est sensible, un petit félin qui en renifle présente différents comportements pour le moins étonnants : roulades sur le sol, excitation, mouvements rapides de la queue, envie de jouer ou de se frotter partout...

Ce sont globalement les mêmes que ceux que l'on observe avec la cataire, en toutefois moins longs et spectaculaires. Ils se produisent avec le bois de l'olivier (notamment le bois coupé), ou même avec les olives elles-mêmes. C'est ce qui explique qu'en général, un chat aime bien les olives.

Comme l'effet des plantes euphorisantes ressemblent à celui de certaines drogues sur les humains, l'on est en droit de chercher à savoir si leur utilisation est susceptible de représenter un danger quelconque pour les chats.

Heureusement, l'olivier ne présente pas de danger connu à ce jour. Il fait en effet partie des plantes non toxiques pour les chats, et les fruits - c'est-à-dire les olives - sont parfaitement comestibles pour eux. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter si dans son moment de folie un petit félin s'amuse à en lécher, à un mordiller voire à en avaler.

Le plus grand risque qui puisse exister ne concerne pas directement les olives elles-mêmes, mais plutôt le sel et/ou les autres ingrédients grâce auxquels elles sont conservées : pour le coup, ceux-ci sont globalement nocifs pour les chats. Il faut donc prendre soin de les rincer à l'eau claire pour les débarrasser de ces substances.

Comme les autres plantes euphorisantes, l'olivier ne fonctionne pas sur tous les chats.

La substance active qu'il contient est la même que celle de la cataire : il y a peu de chances qu'un petit félin qui n'est pas sensible à la cataire ne réagisse pas non plus à l'olivier. Or, l'étude intitulée « Active and passive responses to catnip (Nepeta cataria) are affected by age, sex and early gonadectomy in male and female cats » et parue en 2017 dans le journal Behavioural processes a montré que seuls 60 à 80% des chats seraient réceptifs à la cataire. L'efficacité est peut-être même encore plus faible pour l'olivier que pour la cataire, car ses effets sont globalement moins forts.

Quoi qu'il en soit, ce sont surtout les individus adultes qui ont le plus de chances d'apprécier le bois d'olivier. En effet, les chatons et les vieux chats restent globalement insensibles aux herbes euphorisantes en général.

Même s'il est couramment associé au pourtour méditerranéen, l'olivier est en fait moins frileux que ce que l'on pourrait penser. En effet, lorsqu'il pousse dans de bonnes conditions, il est capable de supporter des températures descendant jusqu'à -15°C.

C'est surtout le gel et l'humidité qu'il redoute : il lui faut pour cela un sol bien drainé, c'est-à-dire qui retienne globalement peu l'eau. S'il est planté en pleine terre, on peut par exemple pailler son pied à l'approche de l'hiver : cela limite aussi le risque de gel.

Une autre option peut être de conserver l'olivier en pot. Le cas échéant, mieux vaut le rentrer quand les températures commencent à descendre, pour éviter qu'il souffre trop du froid. L'idéal est de le placer dans une pièce bien lumineuse, car il a besoin de beaucoup de soleil pour se développer correctement.