Chez le chat comme les autres animaux de compagnie, la diversité d'apparence est globalement bien plus grande que chez les espèces sauvages, en raison du travail de sélection opéré par les éleveurs. Cela est vrai en ce qui concerne par exemple la taille, la couleur des yeux ou la forme du museau, mais vaut aussi pour le type de poils.
C'est ainsi qu'il existe notamment des chats au pelage bouclé voire frisé. Ils ont non seulement une apparence originale, mais aussi diverses particularités en lien avec cette caractéristique anatomique.
À quoi est dû un tel pelage, et avec quelles spécificités va-t-il de pair ? Qu'implique-t-il au quotidien, notamment en termes d'entretien ? Quelles sont les races arborant des poils frisés ou bouclés ? Sont-elles hypoallergéniques ?
Chez le chat comme chez les autres animaux présentant cette particularité, un pelage frisé s'explique par des causes génétiques.
Plus précisément, le patrimoine génétique conditionne la forme des follicules pileux, ces « enveloppes » de la peau dans laquelle poussent les poils, ainsi que la vitesse de croissance de ces derniers. Lorsque les follicules sont de forme plus allongée et biscornue, et que les poils poussent lentement, il en résulte des ondulations - voire des boucles - plus ou moins marquées.
Certains chats comme l'Angora Turc ont seulement quelques poils ondulés sur plusieurs petites zones du corps (notamment le ventre), mais ont globalement un pelage lisse. D'autres en revanche ont une fourrure entièrement bouclée voire frisée, ce qui leur confère une allure de petit mouton : on les appelle chats rex.
De ce que l'on en sait aujourd'hui, la mutation génétique qui explique que certains chats ont le pelage bouclé voire frisé serait d'origine naturelle : elle serait apparue spontanément, sans intervention humaine, il y a potentiellement déjà longtemps.
Toutefois, à partir du milieu du 20ème siècle, certains éleveurs se mirent en tête de créer spécifiquement des races frisées, en effectuant un important travail de sélection à partir d'individus présentant cette particularité. La première d'entre elles est le Cornish Rex, créé en 1950 dans une ferme des Cornouailles (Royaume-Uni), après qu'un chaton à poil frisé vit le jour au milieu d'une portée de chats de gouttière dotés de poils normaux.
Aujourd'hui, on compte une dizaine de races bouclées ou frisées au total.
À l'heure actuelle, les races de chats ayant un pelage bouclé ou frisé sont une dizaine sur l'ensemble du globe. C'est loin d'être négligeable, quand on sait qu'au total il n'existe guère plus d'une centaine de races à travers le monde. La majorité d'entre elles comportent le mot « Rex » dans leur nom, en référence à cette particularité.
Ces races sont toutefois loin d'être les plus répandues : c'est ce qui explique que sur l'ensemble des chats de race, ceux ayant des poils frisés sont peu nombreux. Et comme ils sont par ailleurs assez rares parmi les chats de gouttière, on peut dire qu'au global les petits félins frisés ne courent pas les rues.
Cela dit, la moitié des races frisées sont originaires des États-Unis ; on trouve ainsi un peu plus de chats frisés sur le continent nord-américain que dans le reste du monde - notamment en Europe. Malgré tout, quel que soit l'endroit, ils sont très loin d'être aussi répandus que les chiens bouclés ou frisés le sont au sein de la population canine.
Même si l'on parle de « chats frisés » en général, leur apparence peut être assez variable, en fonction de différents facteurs.
En effet, les boucles qui ornent leur pelage vont de simples ondulations formant des sortes de vagues sur le corps (comme chez le Californian Rex) à de véritables frisottis semblables à ceux d'un mouton (c'est le cas par exemple chez le Selkirk Rex). Bien évidemment, l'amplitude des boucles dépend de la longueur du pelage : elles sont plus prononcées et visibles sur un individu aux poils longs et touffus que chez un autre chez qui ils sont courts voire ras.
En revanche, il existe un certain nombre de particularités que l'on retrouve chez la plupart des chats frisés. Par exemple, leurs moustaches sont elles aussi ondulées, leurs poils tombent relativement peu, et sont généralement assez fragiles - voire parfois cassants. Ils ont aussi tendance à avoir des zones naturellement dépilées sur la peau - en particulier ceux qui n'ont pas de sous-poil.
Par ailleurs, il est courant que ces chats ne naissent pas déjà frisés ou bouclés : beaucoup ont un pelage « normal » pendant leurs premières semaines de vie, et les frisottis n'apparaissent qu'au bout de quelques mois. Le Selkirk Rex fait encore plus original : il naît frisé mais peut perdre ses boucles vers l'âge de 2 ou 3 mois avant de les retrouver une fois adulte, vers 8 à 10 mois.
Les chats frisés sont d'abord apparus au sein de portées de chats de gouttière, mais à partir du milieu du 20ème siècle des éleveurs ont décidé de créer des races à part entière présentant cette particularité morphologique. On en compte dix à l'heure actuelle à travers le monde, mais toutes ne sont pas reconnues par l'ensemble des organismes félins - loin de là.
Toutes les races frisées n'ont pas forcément le mot Rex dans leur nom, mais en revanche, toutes les races dont le nom se termine par Rex sont frisées ou bouclées.
Considéré comme la première race frisée à avoir été créée, le Cornish Rex vit le jour en 1950 au Royaume-Uni, plus spécialement dans les Cornouailles. Il fut créé à partir d'un mâle aux poils bouclés né dans une portée dont tous les autres individus arboraient un pelage « normal ».
Le Cornish Rex est un chat original, et ce n'est pas qu'en raison de son pelage court qui forme des petites vaguelettes sur son corps. En effet, il se distingue aussi par sa silhouette longue et fine, ses oreilles très grandes ainsi que ses moustaches courtes et recourbées. Sa robe peut prendre toutes les couleurs.
Côté caractère, il se rapproche davantage du chien que du chat : il a besoin d'attention et aime qu'on prenne soin de lui. C'est aussi un grand sportif et un joueur invétéré, qui s'entend très bien avec tout le monde mais a une affinité particulière avec les enfants. Il peut passer beaucoup de temps à s'amuser avec eux, à aller chercher des jouets qu'ils lui lancent - comme le ferait là aussi un représentant de la gent canine.
Bien que n'ayant pas le mot « Rex » dans son nom, le LaPerm est surtout connu et apprécié pour son pelage frisé. Il est lui aussi venu au monde aux États-Unis, après qu'en 1982 une petite chatte née dans une ferme commença à développer des poils bouclés vers l'âge de 2 mois, puis donna naissance à une ribambelle de chatons possédant la même particularité.
Le LaPerm est un félin de petite taille et à la silhouette fine, même si cela ne saute pas aux yeux en raison de sa fourrure toute ébouriffée. Ses oreilles se terminent généralement par un petit plumet, comme celles du lynx : cela lui donne un petit côté sauvage qui se marrie bien avec ses yeux très expressifs et son air rusé. Quant à sa queue, elle est longue et ressemble à un plumeau. Toutes les couleurs de robe sont possibles, mais les sujets roux, tabby et tortie (écaille de tortue) sont les plus répandus et appréciés.
Bien qu'il soit très affectueux et adore qu'on le caresse ou qu'on le gratte entre les deux oreilles, ce chat n'est pas du genre à s'imposer ni à miauler à tout bout de champ. Il sait en effet trouver de quoi s'occuper par lui-même, d'autant qu'il est très curieux et peut jouer avec à peu près tout et n'importe quoi. Il fait un très bon compagnon de jeu pour les enfants et même les chiens, mais se montre en revanche sans pitié envers les oiseaux et les rongeurs, car il a conservé un fort instinct de prédation.
Le Selkirk Rex est une race assez récente, puisque son histoire démarra en 1987. C'est cette année-là qu'une éleveuse américaine de Persans tomba sous le charme d'un petit chaton frisé qu'elle trouva dans un refuge. Elle décida de l'adopter, puis de le faire se reproduire pour créer une nouvelle race.
Avec ses poils particuliers, le Selkirk Rex fait partie des chats qui ressemblent à une peluche, et que l'on a sans cesse envie de prendre dans ses bras pour leur faire un câlin. Il faut dire que son pelage n'a pas seulement l'air d'être tout doux : il l'est effectivement, même lorsqu'il est court. Toutes les combinaisons de couleurs sont possibles, mais les robes foncées sont celles qui font le mieux ressortir ses jolies frisettes.
En tout cas, son apparence de peluche ne doit pas induire en erreur : ce chat possède un caractère assez joueur, et même un peu espiègle. Il peut par exemple sauter sans crier gare sur le dos ou les épaules de la personne en face de lui, juste pour s'amuser. Il adore d'ailleurs la compagnie des enfants, qui font pour lui de bons partenaires de divertissement et envers qui il se montre généralement doux et patient. Il s'entend très bien aussi avec les adultes, et même avec les autres animaux - y compris les chiens. Il n'est donc vraiment pas difficile de l'intégrer dans une famille, quelle qu'en soit la composition.
Originaire comme son nom l'indique des États-Unis, l'American Wirehair vit le jour en 1966 dans une ferme de l’État de New-York. Il est issu d'une mutation génétique spontanée survenue non pas chez un chat de gouttière comme c'est le cas pour les autres chats frisés, mais chez un American Shorthair. Cela explique la forte ressemble entre les deux races.
De fait, le pelage est l'un des rares aspects qui les différencient. Là où celui du Shorthair est régulier et bien lustré, celui du Wirehair est crêpelé et dur - une texture particulière et peu commune au sein de la gent féline, et qui explique d'ailleurs son nom (« wire » signifiant « fil de fer »). En raison de cette particularité, le fait qu'il soit frisé n'est pas toujours bien visible - sauf au niveau des moustaches, qui sont recourbées vers le bas. La plupart des couleurs de robe sont autorisées, à l'exception du lilas, du faon, du chocolat et du colourpoint (un corps clair et des extrémités sombres).
Actif et joueur, l'American Wirehair n'est clairement pas fait pour rester cloîtré dans un petit appartement : il a au contraire besoin d'espace pour s'épanouir et se dépenser, comme d'ailleurs son cousin. Cela ne l'empêche pas d'être sociable et affectueux, mais une vie de ronrons et de caresses ne suffit pas pour le rendre heureux : il lui faut avoir accès à un jardin, faute de quoi il risque d'être assez malheureux.
Le Devon Rex fut créé au début des années 60 en Angleterre, plus précisément dans le comté de Devon - ce qui lui valut d'ailleurs son nom. Il descend d'un chat de gouttière à poil frisé qui fut d'abord confondu avec un Cornish Rex : toutefois, certaines différences morphologiques avec ce dernier furent mises en évidence, ce qui conduisit à en faire finalement le spécimen à l'origine d'une nouvelle race.
Il est facile à reconnaître, tant il a une apparence particulière, et pas seulement à cause de son poil ondulé. En effet, sa tête très triangulaire, ses oreilles larges et ses moustaches très courtes - voire carrément absentes - lui confèrent vraiment un air de lutin. De plus, son pelage (qui peut prendre toutes les couleurs possibles) est très peu dense, au point que certaines zones sont susceptibles d'être dépourvues de poils.
Cette particularité le rend d'ailleurs assez frileux, et ça tombe plutôt bien : très sociable et affectueux, c'est un chat idéal en appartement, qui ne supporte pas la solitude et a toujours besoin d'avoir de la compagnie. Il s'entend très bien avec tout le monde : les enfants, les adultes, les chiens, les autres chats, les lapins, les rongeurs... C'est plutôt une bonne chose, car cela implique qu'il est assez facile de lui trouver un compagnon de jeu avec qui passer le temps.
En plus d'avoir des poils frisés, le German Rex a la particularité d'être une des deux seules races félines d'origine allemande qui existent à ce jour. Il fut créé à partir d'une petite chatte noire au poil tout bouclé découverte en 1951 dans le jardin d'un hôpital.
De taille moyenne et plutôt agile, le German Rex est doté d'une silhouette à la fois musclée et élégante. Sa fourrure plutôt courte mais pelucheuse est très douce au toucher, et forme comme des sortes de vagues sur l'ensemble du corps. Un grand nombre de couleurs de robe sont autorisées, mais d'autres en revanche sont exclues : c'est le cas de chocolat, cannelle, lilas et faon, ainsi que de celles basées sur ces dernières.
Comme il forme rapidement des liens très forts avec les membres de sa famille, ce chat recherche souvent leur compagnie, et souffre de solitude lorsqu'il ne parvient pas à attirer leur attention. Heureusement, comme il est sociable, il n'a pas de difficultés à s'entendre avec des congénères, des chiens ou d'autres animaux. Ainsi, il supporte mieux les absences de ses maîtres adorés s'il n'est pas le seul animal du foyer.
Aussi exotique que ce que son nom le laisse penser, l'Ural Rex est originaire de la région de l'Oural, en Russie. Il s'agit d'une création récente, puisque ce n'est qu'en 1988 que naquit celui qui, quelques années plus tard, donna naissance aux premiers individus de la race telle qu'on la connaît aujourd'hui.
Plutôt petit et court sur pattes, l'Ural Rex n'a pas une fourrure aussi frisée que celle de ses congénères : elle est plutôt ondulé - ce qui n'est pas surprenant, puisque son poil n'est pas très long. Cela n'empêche pas son pelage d'être assez dense et doux au toucher. Quelques couleurs de robe ne sont pas autorisées : chocolat, cannelle, ainsi que leurs dilutions respectives (c'est-à-dire gris et fauve).
Comme les autres chats bouclés, l'Ural Rex est très affectueux et proche des siens : il a besoin qu'on lui accorde de l'attention, et n'hésite pas à en réclamer en se frottant contre les jambes ou en sautant dans les bras des membres de sa famille. Il se montre toutefois assez calme, et n'est pas du genre à courir partout. Cela ne l'empêche pas d'être joueur et d'aimer les enfants, mais il préfère la tranquillité à un foyer animé.
Race originale dont le développement commença aux États-Unis dans les années 90, le Skookum résulte du croisement entre le LaPerm (un chat frisé) et le Munchkin (un chat nain). Sa diffusion reste confidentielle, ne serait-ce que parce qu'il n'est pas encore reconnu par les principaux organismes félins de référence.
Il possède en tout cas deux particularités qui le distinguent de ses congénères : en plus d'être frisé comme un mouton (y compris au niveau des sourcils et des moustaches), il est très court sur pattes, et fait partie des plus petites races qui soient. En dehors de ces deux aspects, il peut arborer une apparence assez variable, en fonction de celui de ses deux parents dont il a le plus hérité. Même en termes de robe, la diversité est de mise, puisque toutes les couleurs sont possibles.
Son caractère est également difficile à définir, car il peut y avoir de grandes différences d'un individu à l'autre. Il est toutefois décrit comme étant globalement affectueux, sociable et appréciant la compagnie. Du reste, ses petites pattes ne l'empêchent pas d'être actif et énergique, et son tempérament joueur le rend parfaitement compatible avec une famille comportant de jeunes enfants.
Originaire comme son nom l'indique de Californie (États-Unis), le Californian Rex date du début des années 60. À ce jour, il n'est pas considéré comme une race à part entière par les différents organismes félins de référence, en raison notamment de sa trop forte ressemblance avec le Cornish Rex - bien qu'il n'y ait pas de lien de parenté entre eux. Cela explique notamment qu'il est encore très rare de nos jours.
On ne peut effectivement nier que ces deux « faux cousins » se ressemblent beaucoup. Ainsi, hormis le fait que le Californian a les poils un peu plus longs, il n'existe pas de différences majeures entre eux : ils ont tous deux un corps long et fin, de très larges oreilles et des moustaches recourbées vers le bas. Quant à leur robe, elle peut arborer toutes les couleurs et tous les motifs possibles.
Côté caractère non plus, il n'est pas évident de distinguer les deux races. Le Californian Rex est en effet aussi vif et dynamique que le Cornish Rex, et fait un très bon compagnon de jeu pour les enfants. En outre, lui non plus n'aime pas rester seul : s'il estime qu'on ne s'occupe pas assez de lui, il peut devenir assez bruyant pour attirer l'attention.
Originaire de Russie, le Peterbald fut créé dans le courant des années 90 à Saint-Pétersbourg - ville qui lui a d'ailleurs donné son nom. Il résulte de divers croisements, notamment entre un Donskoy et un Oriental, ce qui explique qu'il arbore certains traits morphologiques typiques des chats asiatiques - notamment la forme du museau et des oreilles.
Contrairement aux autres races présentées ici, le Peterbald n'a pas systématiquement les poils bouclés. Il existe en réalité cinq variétés différentes, dont une sans aucun poil (c'est-à-dire « nue ») et une bouclée, la « Brush ». Cette dernière possède un pelage assez court et près du corps, ainsi que des moustaches courtes et recourbées - voire frisées. Quelle que soit la variété, toutes les couleurs de robe sont autorisées.
Le caractère de ce chat est également similaire d'une variété à l'autre : c'est un compagnon très affectueux, mais qui demande beaucoup d'attention. Il peut même se montrer assez envahissant, car il suit sa famille partout dans la maison et a tendance à miauler souvent. Il convient donc parfaitement à une personne à la recherche d'une véritable présence au quotidien ; en revanche, si on souhaite un compagnon calme et discret, mieux vaut passer son chemin et opter pour une autre race.
Même si les poils frisés ont toujours une origine génétique, ce n'est pas toujours la même mutation qui est impliquée dans les différentes races arborant un tel pelage. D'ailleurs, ces dernières ne sont généralement pas liées les unes aux autres : elles ont pour la plupart été créées à partir de chats de gouttière ayant développé naturellement un pelage frisé à la suite d'une mutation génétique spontanée.
Dans tous les cas, la mutation génétique en cause se transmet de manière héréditaire - c'est d'ailleurs ce qui a permis de créer des races. Il existe toutefois deux cas de figure :
La moitié des races frisées sont dans le premier cas : l'American Wirehair, le LaPerm, le Peterbald, le Selkirk Rex et le Skookum. D'autres sont dans le second cas : le Cornish Rex, le Californian Rex le Devon Rex et le German Rex. Quant à l'Ural Rex, l'information n'est pas connue à ce jour.
Pendant longtemps, les chats rex (et notamment le Cornish Rex) ont eu la réputation d'être hypoallergéniques, c'est-à-dire de déclencher moins d'allergies que leurs congénères. L'origine de cette hypothèse vient sans doute du fait qu'ils perdent assez peu leurs poils tout au long de l'année.
Pourtant, il a depuis été montré que les chats frisés ne sont en moyenne pas plus hypoallergéniques que les autres. En effet, il faut savoir que les allergènes (c'est-à-dire les molécules qui déclenchent des allergies) ne se situent pas directement sur les poils, mais dans certaines sécrétions comme le sébum (une substance grasse produite par la peau, et destinée à la protéger des agressions extérieures), la salive ou encore les urines. Une personne sensible a certes moins de chances d'avoir une réaction allergique au contact d'un chat qui perd peu ses poils, mais le risque existe tout de même.
Par conséquent, si l'on est à la recherche d'un petit félin hypoallergénique, mieux vaut ne pas trop compter sur les races bouclées ou frisées, et en choisir plutôt une connue pour avoir cette particularité, à l'image du Sphynx ou du Sibérien.
Les chats frisés ou simplement bouclés ont un certain charme, mais ils sont plus difficiles d'entretien que leurs congénères. En effet, leurs poils sont fragiles et cassants, et ont une tendance naturelle à s'emmêler : il faut donc en prendre grand soin pour les garder en bon état.
Tout d'abord, un démêlage fréquent de la fourrure est de rigueur, en particulier chez ceux ayant un sous-poil dense et/ou des boucles très marquées. Comme souvent, les races à poil court sont moins sujettes aux problèmes de noeuds, et peuvent donc généralement se contenter d'un simple coupe de brosse hebdomadaire. En revanche, pour les chats à poil long qui ont en plus des bouclettes ou des frisottis, le risque de noeuds est élevé : mieux vaut les peigner plusieurs fois par semaine.
En plus de cela, certaines de ces races ont besoin de bains fréquents pour garder leur pelage en bon état. C'est le cas notamment du Peterbald et du Devon Rex, qu'il est conseillé de laver environ une fois par mois. La faute en revient à leur fourrure peu dense, qui conduit le sébum produit par la peau à s'accumuler anormalement et à rendre cette dernière huileuse - un peu comme pour les races de chats nues.
En revanche, un point positif est que les chats rex ont tendance à perdre peu leurs poils, comme c'est le cas aussi des chiens frisés. C'est un atout non négligeable quand on n'est pas un grand adepte du ménage.
Si l'on apprécie les pelages bouclés ou frisés et que l'on souhaite adopter un chaton ayant cette particularité, la question qui se pose est évidemment celle du montant qu'il faut prévoir.
Or, le prix d'un chat aux poils bouclés ou frisés n'est pas vraiment différent de celui d'une autre race. Autrement dit, cette particularité morphologique n'implique pas un prix accru ou au contraire plus faible.
Il faut donc s'attendre à débourser autour de 1000 euros, du moins dès lors qu'on jette son dévolu sur un chaton proposé par un éleveur rigoureux et respectueux de ses animaux. Cela dit, le montant exact varie d'une race à l'autre ainsi que d'un individu à l'autre (notamment en fonction de l'élevage dont il est issu, du prestige de sa lignée, de sa plus ou moins grande conformité au standard, etc.).
Voici un ordre de grandeur du prix d'un chaton pour chaque race frisée, dans le cas d'une adoption auprès d'un professionnel sérieux :
Race | Prix d'achat |
---|---|
American Wirehair | 800-1200 € |
Californian Rex | 700-800 € |
Cornish Rex | 800-1000 € |
Devon Rex | 1200-1300 € |
German Rex | 800-1000 € |
LaPerm | 800-1200 € |
Peterbald | 1100-1250 € |
Selkirk Rex | 800-1300 € |
Skookum | ~2000 € |
Ural Rex | 800-1000 € |
Si l'on ne souhaite pas débourser une telle somme, une piste à explorer est l'adoption dans un refuge, car il est rare qu'il faille alors débourser plus de 150 à 200 euros. Toutefois, les chatons y sont assez rares : sachant que les races frisées sont de base peu répandues, il y a des chances de devoir se rabattre sur un adulte, et même là le choix a de grande chances d'être des plus limités. Rien n'empêche cela dit de prendre son mal en patience dans l'attente de la perle rare...
Si l'on raisonne en nombre de races, les chats rex ne sont pas si rares que cela. En revanche, ce ne sont pas les plus répandus et populaires, ce qui explique qu'il est assez peu courant d'en croiser.
Il faut dire que leur entretien n'est pas forcément des plus simples, en particulier chez ceux qui ont les poils longs. Ainsi, des brossages et/ou des bains fréquents peuvent être nécessaires pour certains d'entre eux. Mais si l'on est prêt à consacrer suffisamment de temps chaque semaine pour s'occuper de leur pelage, il ne faut pas hésiter, car ce sont de formidables compagnons de vie, sociables et affectueux.