De nombreuses associations recueillent une grande majorité des animaux abandonnés, mais l’inquiétude gagne du terrain car les refuges sont pleins à craquer et ne sont plus capables d’accueillir tous les animaux abandonnés.
Par conséquent, si vous souhaitez adopter un chat, mieux vaut aller dans un refuge plutôt que de l'acheter dans une animalerie ou chez un éleveur félin.
Une adoption présente de nombreux avantages, contrairement à certaines idées reçues. D'ailleurs, en voici quelques unes qu'il convient de rectifier.
Faux. Beaucoup de chiens, et en particulier certaines races, sont étiquetés comme des chiens méchants, même des chiens tueurs.
Le Rottweiler ou le Doberman, tous deux des chiens de garde, sont considérés comme des chiens qui attaquent tout. Il en va de même pour le Pitbull, qui est un chien dit de combat.
Encore de nos jours, on dit que les chats noirs portent malheur ; les souris et les rats sont perçus comme des animaux malades de laboratoire. Or, Anne-Marie D’Amico, comportementaliste, affirme : « Il n’existe pas de chiens plus agressifs que d’autres, mais plus peureux. En situation de menace, l’attaque est l’unique défense des animaux. »
Faux. « C’est une idée reçue que nous combattons chaque jour. Il faut savoir que nos animaux restent en moyenne 60 jours dans nos refuges, ce n’est donc pas dans notre structure qu’ils ont le temps de vieillir ! », explique Nicolas Dumas (SPA). Ils peuvent être de race, jeunes, en bonne santé et très équilibrés dans leur tête.
De nombreuses familles abandonnent leur chien ou leur chat après un an, car c’est à ce moment-là qu’elles perdent tout intérêt. Le petit chiot grandit et n’est plus aussi mignon, l’entretenir coûte de plus en plus cher ou encore le chien demande finalement plus de travail que prévu.
Les refuges recueillent donc ces jeunes animaux-là, mais aussi les chiens et les chats qui n’ont pas pu être vendus par les animaleries. Il y a donc de quoi choisir.
Faux. Ce ne sont pas uniquement les chiens croisés qui sont abandonnés. Au contraire, ayant une santé plus fragile et exigeant plus de soins, les chiens de race sont aussi victimes d’abandon.
Tonio Ruiz explique l’avantage quand on a un croisé : « C’est un chien qui est quasiment unique, il y a sa portée qui lui ressemble, mais il ne ressemble à personne d’autre ».
Faux. Les motifs d'abandon sont souvent liés au manque d’engagement ou à un changement de situation du propriétaire. Le chien n’est donc pas toujours le coupable.
Si le chien aboie trop, s’il a un comportement agressif, s’il est peureux ou s’il démolit la maison, c’est qu’il y a forcément eu des problèmes dans son éducation. Or, c’est la responsabilité du maître de bien l’éduquer. Ainsi, les bénévoles de refuge s’engagent à rééduquer et à sociabiliser les animaux abandonnés.
Faux. Il est rare que les animaux aient été maltraités. D'une manière générale, le propriétaire abandonne son animal parce que ce dernier devient trop encombrant, problématique ou cher pour lui.
Faux. Dans les refuges, il y a non seulement des bénévoles, des comportementalistes, mais aussi des vétérinaires qui prennent donc soin des animaux, procèdent à des examens réguliers, les font vacciner et même les identifient et les stérilisent. Les animaux adoptables sont donc en bonne santé.
Lorsque vous adoptez un animal, le refuge vous donne son fichier médical, afin que vous soyez au courant de son état de santé et de son historique.
Les refuges acceptent toutes sortes d’animaux, vieux ou jeunes, de race ou croisés, minces ou gros, petits ou grands, blancs ou noirs. Les refuges ne font pas de différence entre les animaux et s’en occupent avec grand plaisir.
Les animaux de refuge ne sont pas tous méchants, malades, vieux, traumatisés ou dégénérés. Ce sont juste des animaux qui n’ont pas eu de chance et qui n’ont pas reçu l’attention et l’amour qu’ils méritaient.