Quelle race de chat choisir ?

Différentes races de chats

Le concept de races de chats a été créé par l'Homme : en effet, dans la nature, il n'existe pas de races, seulement une sous-espèce de félin qui englobe tous les chats domestiques, quels qu'ils soient.


Le principe des races est de créer des populations d'individus possédant des caractéristiques communes, notamment sur le plan morphologique. Il en existe aujourd'hui une centaine à travers le monde, avec chacune des particularités. Au moment d'adopter un chat, il est important de bien connaître celles de la race dont il fait partie.

Les critères pour choisir une race

Un chat gris tabby aux yeux jaunes

Choisir quelle race de chat adopter n'est pas une mince affaire, tant il existe de situations et de combinaisons différentes. Chaque race possède en effet des spécificités, des avantages, mais aussi des points faibles et des contraintes. La clé d'une adoption réussie est donc de bien connaître les caractéristiques des différentes races envisagées, afin d'en choisir une qui est adaptée à ses propres attentes et contraintes, et donc au mode de vie qu'on est en mesure de lui offrir.

 

Les principaux critères pour choisir une race de chats sont :

  • ses besoins essentiels en termes d'espace, d'activité physique, de stimulation intellectuelle, d'attention et d'entretien ;
  • son caractère, ainsi que sa capacité à cohabiter avec d'autres animaux ou des enfants ;
  • le risque qu'elle déclenche des réactions allergiques, si le foyer compte un ou plusieurs membres sensibles ;
  • ses aptitudes, par exemple pour la chasse, le dressage, la ronronthérapie... ;
  • le budget nécessaire, à la fois en termes de prix à l'adoption puis de dépenses au quotidien ;
  • son apparence : gabarit et morphologie d'ensemble, pelage, couleur des yeux, queue, etc.

 

Il ne reste ensuite plus qu'à faire coïncider ces critères avec les exigences et le mode de vie de chacun. Par exemple, une personne qui a peu de temps disponible doit opter pour une race de chat qui n'a pas besoin de beaucoup d'attention ni de toilettage, une personne qui ne peut ou ne souhaite pas faire sortir son animal doit choisir un chat d'appartement, etc.

Les besoins essentiels de la race

Un beau Maine Coon blanc et roux court dans le jardin

Comme la plupart des animaux, le chat a des besoins essentiels qui doivent être satisfaits pour qu'il soit heureux et bien dans sa peau. On peut citer en particulier :

  • le besoin d'espace ;
  • le besoin d'attention ;
  • le besoin de distractions ;
  • le besoin de toilettage.

 

Comme on peut s'y attendre, ces besoins essentiels diffèrent selon la race. Par exemple, les représentants de certaines races ont besoin de beaucoup d'attention au quotidien, tandis que ceux d'autres races peuvent sans problème rester seuls toute la journée.

Le besoin d'espace

Un British Shorthair blanc court dans un jardin

C'est probablement un des critères les plus importants au moment de choisir quelle race de chats adopter : de quel espace l'animal a-t-il besoin pour être heureux et épanoui ?

 

En effet, comme tous les félins, le chat est à la fois indépendant et territorial : il adore parcourir son domaine, l'explorer à intervalle régulier et y laisser son odeur et ses marques. Une vie en intérieur sans possibilité de sortie a tôt fait d'être très difficile pour lui, a fortiori s'il est un grand amateur de promenades, d'aventure et d'explorations. C'est le cas par exemple de l'Européen, qui bien que plutôt facile à vivre, préfère pouvoir sortir librement du domicile.

 

À l'inverse, il existe des races nettement plus casanières, qui s'accommodent bien d'une vie en appartement pour peu que celui-ci soit suffisamment vaste et bien aménagé. C'est le cas par exemple de bon nombre de races de chats sans poil, qui compte tenu de leur peau dénudée supportent mal le froid et les intempéries et se sont donc progressivement habituées à une vie exclusivement en intérieur.

 

Il est donc essentiel de prendre en compte cet aspect au moment de choisir son futur compagnon.

 

Quelques exemples de races :

  • faites pour vivre en appartement : le Persan, le Donskoy, le Ragdoll...
  • qui s'accommodent d'une vie en appartement : le British Shorthair, le Siamois, le Maine Coon...
  • qui ont besoin d'un accès à un jardin : l'Européen, le Mandarin, le Turc de Van...

Le besoin d'attention

Un Ragdoll en train d'être caressé par sa maîtresse

Même s'il conserve une certaine indépendance, le chat est désormais un animal domestique : il vit auprès d'une famille, et a besoin pour être heureux d'un minimum d'attention de sa part et d'interactions avec elle.

 

Là encore, le besoin exact varie selon la race. Ainsi, certaines ne supportent pas d'être laissées seules plus de quelques heures et peuvent alors rapidement développer des comportements gênants (notamment des miaulements incessants), voire tomber en dépression. À l'inverse, il existe des races de chats très indépendantes, qui supportent beaucoup mieux la solitude. Quelques autres comme l'Européen se distinguent par leur souplesse : plutôt équilibrés, ils s'accommodent aussi bien d'une famille très présente qui interagit beaucoup avec eux que d'un maître régulièrement absent.

 

Au moment d'adopter, il faut donc veiller à ce que le besoin d'attention de l'animal soit cohérent par rapport à ce qu'on sera effectivement en mesure de lui offrir.

 

Quelques exemples de races :

  • qui ont besoin de beaucoup d'attention : le Siamois, le Burmese Américain, l'Oriental...
  • qui ont un besoin d'attention modéré : le Persan, le Bombay, le Nebelung...
  • qui supportent bien la solitude : le Sokoké, l'Ocicat, le Norvégien...

Le besoin de distractions

Abyssin jouant avec les guirlandes de Noël

S'ils sont dans l'ensemble plutôt connus pour être de grands joueurs, tous les chats n'ont pas les mêmes besoins en terme de distractions.

 

Par exemple, certaines races sont connues pour être « hyperactives » ; leurs représentants ne manquent jamais une occasion de sauter sur tout ce qui bouge ou d'escalader la moindre étagère. Ils ont donc besoin de stimulations variées et ne peuvent être laissés seuls sans avoir de quoi s'occuper - au risque d'utiliser les rideaux, les chaussures ou les rouleaux de papier toilette pour se distraire, faute de mieux.

 

À l'inverse, d'autres sont plus calmes, et se contentent sans problème de regarder d'un oeil distrait les allées et venues de leur propriétaire ou le passage des voitures à travers une fenêtre. Un emplacement en hauteur, quelques jouets et des interactions quotidiennes peuvent donc largement suffire à leur bonheur.

 

Il est important de bien s'informer sur ce point au moment d'adopter, afin d'éviter de se retrouver avec un compagnon dont le niveau d'activité n'est pas du tout celui qu'on aurait voulu. Cela dit, il convient quoi qu'il en soit d'avoir en tête que même un chat très placide et peu exigeant en termes d'exercice gagne à être diverti et stimulé intellectuellement ; à défaut, il pourrait par exemple souffrir d'ennui voire de dépression. En outre, les activités partagées permettent de créer une plus grande complicité avec lui.

 

Quelques exemples de races :

  • qui ont besoin de beaucoup de distraction : le Bengal, le Mau Egyptien, le Savannah...
  • qui ont un besoin de distraction modéré : le Persan, le Maine Coon, le Ragamuffin...

Le besoin d'entretien

Un beau Persan en train d'être brossé par son maître

Pour garder son chat en bonne santé le plus longtemps possible, il est important de prévoir du temps pour prendre soin de son pelage, ses yeux, ses oreilles, ses dents voire ses griffes : c'est ce que l'on appelle le toilettage. Cela permet à la fois d'éviter certains problèmes de santé et de détecter rapidement d'éventuelles maladies.

 

Là encore, toutes les races n'ont pas les mêmes besoins en toilettage - loin de là. Par exemple, le pelage des chats à poil long et des chats à poil frisé a tendance à s'emmêler facilement : ils nécessitent donc un brossage quotidien ou presque, alors que pour d'autres un rapide coup de brosse une fois par semaine est largement suffisant. De la même façon, certaines races sont prédisposées aux problèmes de dents, d'yeux ou d'oreilles et demandent donc une attention particulière. Enfin, la plupart des races de chat nues ainsi que quelques autres doivent prendre un bain toutes les 1 à 2 semaines.

 

Mis bout à bout, ces différents soins peuvent être chronophages pour le maître. Au moment d'adopter, il faut donc s'assurer d'opter pour une race dont les besoins en toilettage sont cohérents par rapport au temps dont on dispose au quotidien pour son futur compagnon.

 

Quelques exemples de races :

  • qui demandent peu d'entretien au quotidien : le Bengal, le Korat, le Manx...
  • qu'il faut brosser tous les jours : le Persan, le LaPerm, le British Longhair...
  • qui ont besoin d'un bain fréquent : le Sphynx, le Donskoy, le Peterbald...
  • qui ont des yeux fragiles : le Khao Manee, les chats au nez écrasé comme le Persan...

Le caractère

Le chat est souvent décrit comme un animal indépendant et solitaire, mais son caractère exact est tout de même assez variable d'un individu à l'autre, en fonction évidemment de son vécu, mais aussi de sa race. En effet, même si les races ne sont pas autant standardisées que chez le chien, il existe néanmoins des traits que l'on retrouve plus facilement chez les unes que chez les autres.

La proximité avec le maître

Un chat apprécie d'être caressé par son maître

Toutes les races n'ont pas le même type de caractère, et cela se manifeste en particulier dans le degré de proximité avec le maître.

 

Il existe ainsi des races de chats très affectueuses voire pot de colle, qui réclament sans cesse de l'attention à grands coups de miaulements et de frottements contre les jambes. Leurs représentants s'attachent beaucoup à leur famille et ont du mal à en être éloignés longtemps, mais cela les rend en revanche très fidèles et dévoués.

 

À l'inverse, d'autres races se montrent nettement plus distantes ou timides, apprécient le calme et la tranquillité, et n'apprécient pas forcément d'être sans cesse sollicitées. Elles peuvent aussi mettre du temps avant de se sentir à l'aise dans une nouvelle maison ou en présence de beaucoup de monde. Elles ne conviennent pas vraiment à une famille nombreuse et/ou comportant de jeunes enfants, ou à une personne amatrice de séances de ronrons et de câlins.

 

Tout adoptant doit veiller à bien se renseigner sur ce point au moment d'adopter, afin de choisir une race correspondant à son foyer et à ses attentes.

 

Quelques exemples de races :

  • très affectueuses : le Siamois, l'Abyssin, le Cornish Rex...
  • affectueuses sans être envahissantes : l'Européen, le Selkirk Rex, le Sacré de Birmanie...
  • plus distantes : le Turc de Van, le Bleu Russe, le Nebelung...

Les capacités de cohabitation

Toutes les races de chats n'ont pas la même capacité à cohabiter avec des humains (et notamment des enfants) ou avec d'autres animaux, qu'il s'agisse de congénères ou de représentants d'autres espèces.

La cohabitation avec des humains

Une petite fille et un chaton se font des câlins

Même si la domestication du chat par l'Homme remonte à plusieurs milliers d'années, toutes les races n'ont pas les mêmes facilités à cohabiter avec celui-ci. Certaines sont restées assez sauvages, d'autres sont timides et se méfient des inconnus, d'autres encore ne sont pas faites pour vivre avec de jeunes enfants.

 

Certes, ce trait de caractère se travaille, notamment à travers la socialisation du chaton dès son plus jeune âge, mais la tâche reste tout de même plus ou moins ardue en fonction de la race choisie et de son tempérament naturel. Par conséquent, mieux vaut opter pour une race de chats en adéquation avec la composition actuelle et future de son foyer.

 

Quelques exemples de races :

  • qui adorent les enfants : le Burmese Anglais, le Tonkinois, l'Exotic Shorthair...
  • qui s'entendent bien avec les étrangers : le Khao Manee, l'Elf-Cat, le Kinkalow...
  • plutôt timides : le Nebelung, le Birman, l'Aphrodite, le Havana Brown...

La cohabitation avec d'autres animaux

Un Husky Sibériien lèche affectueusement un Somali
Le Somali cohabite facilement avec des chiens

Un futur maître possédant déjà un autre animal ou prévoyant d'en adopter a tout intérêt à prendre en compte ce critère au moment de choisir une race de chats, afin de maximiser les chances que la cohabitation se passe au mieux.

 

Par exemple, certains chats comme le Turc de Van ont du mal à supporter la présence de congénères dans la maison, en particulier s'ils sont d'une race différente. D'autres n'ont pas de souci de ce côté-là, mais sont en revanche mal à l'aise en présence de chiens. Quant à une éventuelle cohabitation avec un animal plus petit comme un rongeur, un oiseau ou un poisson, les choses ne doivent clairement pas être laissées au hasard : certaines races ont conservé un fort instinct de prédation, et auraient tôt fait de considérer ce petit compagnon comme un repas.

 

Quelques exemples de races qui s'entendent bien :

  • avec d'autres chats : le Bombay, le Tonkinois, le Sphynx...
  • avec des chiens : l'American Shorthair, le Bobtail Japonais, le Somali...
  • avec des petits animaux (rongeurs, oiseaux, poissons...) : le Ragdoll, le Sokoké, le Ragamuffin...

Le risque d'allergie

Un beau chat Sibérien aux yeux bleus
Le Sibérien est réputé pour déclencher peu d'allergies

Le chat présente la particularité de provoquer bon nombre d'allergies chez les humains, bien davantage par exemple que le chien. En effet, sa salive contient des substances allergènes qu'il répand sur son pelage en faisant sa toilette plusieurs fois par jour. En tombant naturellement, ses poils « contaminent » alors peu à peu le domicile.

 

Le risque d'allergie au chat existe avec toutes les races, mais certaines sont globalement plus problématiques que d'autres, soit parce qu'elles produisent plus d'allergènes, soit parce qu'elles perdent davantage de poils au quotidien - voire les deux. À l'inverse, les races de chats hypoallergéniques sont réputées déclencher peu d'allergies : elles donnent donc plus de chances à une personne concernée de pouvoir mener une vie à peu près normale aux côtés de son animal.

 

Pour les personnes sensibles aux allergies, ou qui ont dans leur entourage des proches qui le sont, le caractère hypoallergénique d'une race est donc un critère de choix important au moment d'adopter. Il faut toutefois garder en tête que le risque zéro n'existe pas : choisir une race hypoallergénique ne saurait garantir totalement l'absence de problème. Par conséquent, rien ne vaut un essai en conditions réelles pendant quelques heures, pour voir comment l'organisme réagit au contact du chat dont l'adoption est envisagée.

 

Parmi les races recommandées pour les personnes sensibles, on peut citer le Sibérien, le Devon Rex, l'Ocicat, le Sphynx...

Les aptitudes de la race

Un chat attend qu'une souris sorte de son trou pour l'attraper
Certaines races sont connues pour leurs talents à la chasse

Lorsqu'on adopte un chat pour répondre à un besoin particulier, il faut être conscient que toutes les races n'ont pas les mêmes aptitudes.

 

Par exemple, certaines excellent ans la chasse aux souris et autres indésirables, d'autres se distinguent par leur agilité et leur propension à apprendre des tours, d'autres encore ne manquent jamais d'avertir de la présence d'un intrus, à la manière d'un chien de garde...

 

Même s'il ne fait pas tout, le choix de la race peut donc être assez déterminant lorsqu'on a des attentes particulières.

 

Quelques exemples de chats réputés pour être :

  • des chasseurs impitoyables : le Maine Coon, le LaPerm, le Bobtail des Kouriles...
  • de bons « chats de garde » : le Manx, le Jungle Curl, le Cymric...
  • de bons candidats pour la ronronthérapie : l'American Wirehair, le Chartreux...
  • capables d'apprendre des tours : le Sphynx, le Bengal, le Colourpoint Shorthair...

Le budget du foyer

Si les chats de gouttière coûtent assez peu cher à l'adoption ou même au quotidien, force est de constater que ce n'est pas le cas de tous les petits félins. Il existe en effet de réelles différences d'une race à l'autre non seulement au niveau du prix d'achat, mais aussi en termes de budget au quotidien. Cela dit, les écarts restent moins importantes que chez le chien.

Le prix d'achat

Un chaton Savannah assis sur un mur de pierre
Certaines races comme le Savannah coûtent très cher

Le prix d'achat d'un chat dépend fortement de la race à laquelle il appartient : là où les chatons des races les plus chères peuvent être vendus à des prix dépassant allègrement les 1000 voire 2000 euros, d'autres ne nécessitent pas de débourser plus de 300 ou 400 euros.

 

Pour ceux qui souhaitent acquérir une race onéreuse, un bon moyen de réduire la facture tout en faisant une bonne action est d'adopter dans un refuge et/ou de choisir un chat déjà adulte, car le coût est beaucoup plus faible voire parfois nul. Cela étant, le choix est évidemment plus réduit : un adoptant à la recherche d'une race rare pourrait ne pas trouver son bonheur de cette façon.

 

Quelques exemples de races :

  • chères à l'adoption : le Savannah, le Maine Coon, le Lykoï...
  • peu coûteuses à l'adoption : le Ragamuffin, le Chat de la mer Egée, le Bobtail des Kouriles...

Les dépenses quotidiennes

Un chat roux et blanc tient sous ses pattes des billets de banque

La race du chat influe surtout sur le prix à l'adoption, mais il existe également des différences au niveau des dépenses du quotidien.

 

En effet, toutes les races n'ayant pas les mêmes besoins, elles ne requièrent pas le même budget, en termes notamment :

  • d'alimentation : certaines mangent plus que d'autres (par exemple parce qu'elles sont plus grandes) ;
  • de toilettage : certaines races ont besoin de davantage de soins d'entretetien ;
  • de santé : certaines races sont plus fragiles, et tombent plus souvent malades.

 

Dans la mesure où l'espérance de vie d'un chat est en moyenne d'une quinzaine d'années, ces différences de coûts pas forcément significatives au jour le jour peuvent faire une sacrée différence à l'échelle d'une vie.

 

Il est donc important de choisir une race adaptée aux moyens dont on dispose, afin d'être sûr de pouvoir s'occuper convenablement de son compagnon toute sa vie durant. En cas de doute, opter pour un chat de gouttière peut être une bonne solution, car il est généralement très robuste et ne nécessite pas d'importantes dépenses au quotidien.

 

Quelques exemples de races :

  • qui coûtent cher au quotidien : le Devon Rex, l'Abyssin, le Scottish Fold...
  • économiques au quotidien : l'Européen, l'American Shorthair, le Siamois Thaï...

Choisir une race en fonction de son apparence : attention aux pièges

Une petite fille serre un chat blanc aux yeux bleus dans ses bras

Dans l'ensemble, l'apparence physique du chat fait partie des critères qui influencent le plus le futur adoptant lors de son choix. En effet, quoi de plus normal que d'opter pour un compagnon qu'on prend plaisir à contempler, que ce soit parce qu'il est particulièrement beau, qu'il possède un look original ou qu'il a une particularité physique qui ne laisse pas indifférent ?

 

Qu'on le veuille ou non, cela influence forcément le choix du chat, d'une manière ou d'une autre. Pour autant, il ne faut pas faire passer ce critère en priorité, au risque de s'exposer à des déconvenues...

Une grande diversité d'apparence d'une race à l'autre

Un superbe chat roux et blanc aux yeux bleus assis dans la rue

La création de races de chats par l'être humain a donné lieu au développement de petits félins ayant en commun des traits morphologiques bien spécifiques. De fait, il existe désormais une grande diversité d'apparences parmi les chats domestiques, alors que c'est beaucoup moins vrai dans la nature.

 

Cette diversité est toutefois à relativiser : par exemple, elle reste très limitée en comparaison de celle qui caractéristique l'espèce canine, chez qui les écarts de taille, de poids et de forme du corps sont beaucoup plus importants. Chez le chat, la différence se fait essentiellement au niveau du pelage (longueur, texture, couleurs et motifs...), même s'il existe évidemment aussi des variations en termes de gabarit ou d'aspect général.

 

Il n'en reste pas moins vrai qu'avec près d'une centaine de races de chats différentes dans le monde, tout adoptant a de grandes chances de parvenir à en trouver une dont le physique lui plaît. Pour autant, cela ne doit pas lui faire perdre de vue que l'apparence ne fait pas tout, et même qu'elle n'est en rien le garant d'une cohabitation harmonieuse et réussie. C'est un critère qui doit rester secondaire et ne peut se suffire à lui-même.

Les déceptions après la croissance

Un Snow Shoe allongé sur un tapis dans une maison
Le Snow Shoe naît blanc, mais ne le reste pas en grandissant

C'est bien connu : tous les chatons sont adorables ! Avec leur petite bouille, leurs yeux bleus, leurs poils fins, leur côté très joueur et un peu pataud, ils ont tout pour faire craquer. De plus, à cet âge-là, ils adorent les caresses, peuvent facilement être pris dans les bras, et on a envie de tout leur pardonner tant ils sont mignons - même quand ils font des bêtises.

 

Oui mais voilà, un chaton, ça grandit. Et même si ça ne devient pas aussi imposant qu'un chien, les races de chats les plus grandes peuvent atteindre plus d'un mètre de long et peser plus de 10 kg ! Un chaton, ça change aussi beaucoup en grandissant : les yeux restent rarement bleus, le nez peut foncer ou s'éclaircir, tandis que le pelage change souvent de texture et parfois aussi de couleur. Par exemple, chez les races de chats sans poil, il n'est pas rare que les petits naissent avec un pelage qu'ils perdent au cours de leur croissance. Quant aux chats au pelage colourpoint, ils viennent au monde avec une robe unie, leur marquage caractéristique n'apparaissant qu'au fur et à mesure des semaines.

 

Pour éviter les déceptions après la croissance du chaton qu'on envisage d'adopter, il est donc préférable de se renseigner en amont sur ses parents : leur apparence donne une bonne idée de ce à quoi il a de grandes chances de ressembler une fois adulte. En effet, même si les petits ne deviennent jamais exactement la copie conforme de leurs géniteurs, un célèbre proverbe sur les chats nous rappelle très justement que « les chiens ne font pas des chats ».

Les déceptions liées au pelage

Deux beaux Burmillas blancs aux yeux verts
Les chats blancs se salissent plus vite que les autres

Le pelage du chat varie beaucoup d'une race à l'autre, que ce soit en termes de longueur, de texture, de couleurs, de chute de poils... Cette grande diversité permet à tout adoptant d'avoir une chance de trouver un compagnon correspondant à ses critères.

 

Il faut toutefois être conscient que la peau et le pelage d'un chat demandent des soins réguliers pour rester en bon état. La fréquence et l'importance de ces derniers dépendent en grande partie du type de poils, et donc de la race.

 

Ainsi, de manière générale :

  • les races de chats sans poil ont besoin d'un bain toutes les une à deux semaines, car à défaut leur peau devient huileuse et constitue un nid à bactéries et infections ;
  • les races de chats à poil long perdent beaucoup de poils et ont besoin d'un brossage fréquent ;
  • les races de chats frisés sont facilement sujettes aux noeuds et nécessitent plusieurs démêlages hebdomadaires ;
  • les races de chats blanches se salissent plus vite et requièrent donc une attention particulière pour rester belles ;
  • les races de chats à poil court sont loin d'être tous hypoallergéniques ; ils sont même parfois davantage enclins à causer des allergies que certains qui ont un poil long.

 

Par conséquent, il ne saurait être question de choisir une race uniquement en fonction de l'apparence de son pelage, sans tenir compte des éventuelles particularités ou contraintes qui vont avec.

Où trouver des informations sur les races de chats ?

Un superbe LaPerm à poil long et couleur crème

Une fois que le futur adoptant a une idée précise de ses attentes et qu'il n'envisage pas a priori d'opter pour un chat de gouttière, il ne lui reste plus qu'à se renseigner sur les races existantes afin d'identifier celles qui représentent un choix pertinent pour lui.

 

Prendre le temps de lire attentivement les pages de présentation des races de chats est le meilleur moyen de faire déjà un premier tri entre celles qui peuvent convenir et celles qu'il vaut mieux éviter. Si c'est la première fois qu'il adopte et qu'il ne sait pas trop par où commencer ses recherches, il peut passer en revue les races de chats conseillées pour un maître débutant : elles sont faciles à vivre et ne demandent pas beaucoup de soins.

 

En plus des lectures en tout genre, une façon efficace de se renseigner est de demander conseil à des éleveurs félins professionnels et/ou à des clubs de race. S'ils ne peuvent pas être totalement impartiaux, ils possèdent de précieuses informations et une expérience qui peut être utile pour orienter le futur adoptant vers la race qui lui convient le mieux.

Attention aux généralités : la race ne fait pas tout

Un Korat aux yeux verts avec quelques taches blanches

Toutes les recherches du monde ne doivent pas faire oublier que chaque chat est différent, et que les informations sur les races restent des généralités. En effet, il existe une grande part d'acquis et d'aléatoire, en particulier pour tout ce qui a trait à la santé et au caractère.

 

Par exemple, même si cette race est réputée très affectueuse, il existe des Abyssins moins démonstratifs que la moyenne. De la même façon, le fait que l'Européen soit à juste titre réputé très robuste n'empêche pas certains de ses représentants d'avoir une santé fragile.

 

Ce travail d'information préalable est donc nécessaire, mais loin d'être suffisant. Par conséquent, bien choisir la race de chat qu'on adopte ne dispense aucunement de tout mettre en oeuvre pour que la cohabitation soit harmonieuse, et ce dès l'instant où le nouveau-venu arrive à la maison.

 

Au demeurant, la race n'est pas la seule caractéristique intrinsèque de l'animal susceptible d'avoir une influence : son âge et son sexe entrent également en ligne de compte.

Dernière modification : 03/29/2022.