Le trafic d'animaux lié aux expérimentations animales

Un chat subissant des expérimentations désagréables

Il arrive que des animaux de compagnie soient enlevés et vendus à des laboratoires pharmaceutiques ou cosmétiques prêts à payer plus cher que des particuliers pour les acquérir. Dans ces laboratoires, à l’abri des regards, les animaux sont soumis à des expériences cruelles, parfois dénuées de fondement médical, du moins selon certains experts médicaux.  

Cela dit, la majorité des chiens et des chats utilisés dans le cadre de l’expérimentation animale sont des animaux de laboratoire spécialement élevés dans cet objectif, et non des animaux volés ou issus d’un quelconque trafic. À cette catégorie viennent s’ajouter des chiens et chats domestiques, potentiellement enlevés à leur famille ou ayant atterri à la fourrière sans que quiconque ne vienne les réclamer ou les adopter.

Les animaux domestiques utilisés dans les laboratoires servent principalement à faire avancer la recherche sur la médecine vétérinaire : pathologies respiratoires du chien ou du chat, maladies cardiaques du chien ou du chat, problèmes articulaires du chien ou du chat, ou encore mécanismes alimentaires. Concernant les animaux de laboratoire, ils peuvent être utilisés dans des études sur la santé animale et/ou humaine.

En 2016, selon l’ACRACQ (Action Citoyenne Responsable pour les Animaux de Compagnie au Québec), plus de 15.000 chiens et 8.500 chats ont été utilisés dans le cadre de l’expérimentation animale dans des laboratoires canadiens. La majorité provenait de fourrières et de refuges, mais une partie de ces animaux provenaient de « sources inconnues ».

En Europe, ces pratiques continuent d’avoir cours, malgré la directive 2010/63/UE relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques qui édicte le principe des 3R :

  • Réduire le nombre d’animaux utilisés ;
  • Remplacer l’utilisation des animaux ;
  • « Raffiner » les méthodes d’expérimentation.
Dernière modification : 11/02/2020.