Le commerce international de fourrure et de peaux

Série de vêtements faits à base de véritable fourrure animale

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le commerce de fourrure ne concerne pas uniquement des animaux tels que le vison, le renard ou le lynx. En effet, le pelage des chiens et le pelage des chats suscitent également la convoitise des trafiquants, qui n’éprouvent aucun scrupule à enlever des animaux de leurs foyers d’origine pour les revendre à des fermes d’élevage.

Par exemple, en 2011, une enquête de PETA Allemagne sur les élevages de chiens et de chats en Chine révélait que certains animaux avaient toujours leurs colliers, preuve qu’ils avaient été dérobés à une famille.

Les principaux fournisseurs de fourrures de chiens et chats sont situés en Thaïlande, en Philippines ou encore en Chine. Dans ces élevages, les animaux sont cloîtrés et entassés les uns sur les autres dans des conditions d'une cruauté inouïe. Assoiffés et malnutris, ils sont exposés au froid glacial, à la pluie ou à la canicule selon les saisons. Lorsqu’ils tombent malades ou se blessent, aucun soin ne leur est prodigué.

Les conséquences de cette maltraitance extrême sont terribles : développement de pathologies mentales, comportements cannibales, automutilation...

Parmi les chiens convoités pour leur fourrure, figurent le Berger Allemand et le Chien Viverrin (tanuki), tandis que chez les races félines, le Bleu Russe et le Maine Coon sont très recherchés, pour leur plus grand malheur.

Chaque année, selon l’organisation HSI (Human Society International), 2 millions de chiens et de chats seraient ainsi massacrés pour leur fourrure. Ils sont exécutés par électrocution anale ou vaginale, dépeçage, pendaison, gazage ou empoisonnement, le seul objectif étant de causer la mort sans abîmer la fourrure. Celle-ci est ensuite traitée à l’aide de produits chimiques. Notons qu’il faut tuer 24 chats et 10 à 12 chiens pour confectionner un manteau, voire plus lorsqu’il s’agit de bébés.

Les principaux importateurs sont des pays comme les Etats-Unis, mais aussi la France, l’Allemagne ou encore l’Italie, malgré l’interdiction d’importation de peaux de chiens et de chats dans l’Union Européenne depuis 2006.  

Les articles de mode confectionnés à partir de fourrure de chiens et de chats sont des manteaux, des gants, des chapeaux ou même, cruelle ironie, des jouets et figurines d’animaux, vendus aussi bien dans des enseignes de prêt-à-porter que dans des boutiques de luxe.

Malheureusement, de nombreux consommateurs achètent des vêtements issus de ce trafic sans même le savoir. En effet, pour éviter de donner mauvaise conscience aux acheteurs potentiels, les étiquettes des articles confectionnés se gardent bien de mentionner l’origine réelle de la fourrure, et comportent plutôt des appellations aussi exotiques que trompeuses : Loup d’Asie, Coyote, Dogue de Chine, Chat Lippi, pour ne citer que celles-ci.


Il existe pourtant un moyen simple de s’assurer que l’on n’achète pas un produit confectionné à partir de fourrure : choisir une enseigne signataire de la Fur Free Alliance ("Alliance sans fourrure"). Elles sont listées notamment sur le site Mode-sans-fourrure.com.