Le pelage du chat est un élément indissociable de son corps. Il a bien entendu un rôle esthétique, mais sert aussi et surtout à protéger sa peau des petits bobos, de la pluie, et des températures extrêmes.
Comme chez le chien, il existe différents types de pelage, chaque race de chats ayant ses particularités : ainsi, la couleur, la longueur des poils et même leur texture peuvent varier d'un individu à l'autre.
Quelles sont les particularités du poil du chat ? Comment le pelage est-il structuré et organisé ? À quoi sert-il ?
Si le pelage du chat contribue immanquablement à son charme et sa beauté, il n'a pas qu'un but esthétique, loin s'en faut. Il joue en fait plusieurs rôles cruciaux :
Les poils sont générés par le bulbe. Ce dernier, situé dans le follicule pileux, est une invagination de l'épiderme dans le derme. L'origine des poils est double : ectodermique et mésodermique.
Des études chez l'embryon ont montré que la condensation des cellules basales se produisaient tôt, pour former un bourgeon pilaire. La croissance de ce dernier dans le mésoderme s'accompagne de la création de la future papille dermique.
La base du bourgeon épithélial entoure progressivement la papille pour former le bulbe pileux. Des renflements apparaissent le long du follicule. Ils correspondent à l'insertion du muscle arrecteur du poil, de la glande sudoripare épitrichiale et de la glande sébacée.
Ces deux glandes, associées au follicule pileux, existent chez le chat comme le chien. Il y a cependant moins de glandes sudoripares chez le félin, même si ont retrouve des glandes sudoripares apocrines sur toute la surface du corps du chat, et des glandes sudoripares eccrines au niveau des coussinets plantaires, pour en assurer l'adhérence. Les glandes sébacées, quant à elles, sont regroupées au niveau du menton et forment l'organe sous-mentonnier qui a un rôle de reconnaissance, par le biais des phéromones. Elles sont également présentes au niveau de toute la face dorsale de la queue et forment l'organe supra-caudal.
Le follicule pileux est composé, dans le sens de la longueur, de trois parties distinctes :
On distingue également cinq zones différentes :
Les cellules pluripotentes de la matrice donnent naissance au poil et à la gaine épithéliale interne. Cette dernière est une extension en profondeur de l'épiderme.
Le poil au sens strict du terme ne constitue donc qu'un seul élément du follicule pileux. Il est constitué de trois parties :
Les nerfs partant du système nerveux sympathique innervent les muscles arrecteurs et les cellules myoépithéliales des glandes sudoripares.
Des ramifications de nerfs cutanés forment des plexus folliculaires qui entourent la base des follicules, leur donnant un rôle important de récepteurs tactiles, surtout développé pour les vibrisses et les poils tylotriches.
Les muscles arrecteurs permettent le redressement des poils et participent peut-être à la vidange des glandes sébacées. Ils sont particulièrement développés chez les chats, notamment au niveau du dos et des lombaires, du sacrum ou encore de la queue, où leur diamètre est égal à celui du follicule dont ils dépendent. De par leur localisation, les muscles arrecteurs jouent un rôle important dans la vie du chat.
Le pelage du chat est composé de plusieurs types de poils :
Chez les races de chats à poils courts, les poils primaires mesurent en moyenne 4,5 cm de long. Chez les races de chats à poils longs, par contre, ils peuvent atteindre jusqu'à 15 cm.
Le phénotype court est dit sauvage (L) et est dominant par rapport au phénotype poil long (l). Il existe cependant des exceptions. Ainsi, chez les races de type Rex (German Rex, Selkirk Rex, etc), une mutation provoque la formation de poils tordus et incurvés. Chez le Devon Rex, les poils primaires et secondaires sont semblables, alors que le Cornish Rex ne possède pas du tout de poils primaires.
Deux types de poils ont des spécificités particulières : les vibrisses et les poils tylotriches.
Les vibrisses sont des poils tactiles très développés. Ce sont des poils primaires comprenant un sinus sanguin en périphérie de la gaine épithéliale externe. Ce sinus est limité par des travées conjonctives comportant des plexus sensoriels non myélinisés.
Les vibrisses se retrouvent sur les joues, les paupières supérieures, les lèvres supérieures et les carpes (au niveau du poignet), où ils forment la glande carpale, constituée d'amas de 5 à 6 poils tactiles. Ce sont des mécanorécepteurs d'adaptation lente et elles ont un rôle très important dans la vie du chat, que ce soit lorsqu'il se déplace ou dans sa vie sociale.
Les poils tylotriches sont, quant à eux, disséminés sur l'ensemble du pelage, comme chez le chien. Ils fonctionnent comme des mécanorécepteurs d'adaptation rapide.
Chez le chat, comme le chien, les follicules pileux sont groupés. On parle alors d'unités folliculaires. Celles-ci sont constituées de 2 à 5 follicules primaires et de 5 à 20 follicules secondaires. Au sein d'une unité, le nombre de follicule varie, mais elle est, en général, constituée d'un follicule pileux central primaire entouré de 2 à 5 follicules pileux primaires latéraux plus petits, eux-mêmes entourés de 6 à 12 follicules secondaires. 15 à 20 poils émergent par le même infudibulum.
Chez le chat, les poils secondaires sont très développés. On compte ainsi environ 10 poils secondaires pour un poil primaire au niveau du dos, et 24 poils secondaires pour un poil primaire sur le ventre. C'est pour cette raison que la densité de poils est très importante chez le chat : environ 600 à 1800 poils par centimètre carré.
Tout au long de l'existence du chat, le poil croît de façon cyclique.
On distingue ainsi trois phases différentes :
L'activité de chaque follicule est indépendante de celle de ses voisins et est à l'origine d'une muse en mosaïque. Cette dernière n'est pas affectée par la stérilisation du chat, mais dépend de la durée d'éclairement quotidien voire de la température ambiante.
La croissance maximale des poils est observée vers la fin du printemps et la croissance minimale au cours de l'hiver. Les chats d'extérieur muent deux fois par an, au printemps et à l'automne, alors que les chats d'intérieur muent tout le long de l'année.
En été, 30% des poils primaires et 50 % des poils secondaires sont en phase de repos. En hiver, ces pourcentages sont bien plus importants : 75 à 90 % de poils sont en phase télogène durant cette période.
Chez certaines races de chat, en particulier les Rex, une mue partielle voire complète peut être observée lors d'une gestation de la chatte ou lors des chaleurs. Cette mue peut provoquer une accélération de la perte des poil bilatérale et symétrique au niveau des flancs.
Chez les chats, contrairement aux chiens, la couleur de la peau et du pelage est presque exclusivement due à la pigmentation des poils. En effet, les cellules qui pigmentent la peau, les mélanocytes, sont très peu nombreuses au niveau de l'épiderme.
La couleur du pelage du chat est complexe et provient d'au moins deux groupes différents de gènes. De nombreuses variations existent en fonction des associations de couleurs et il existe ainsi de nombreuses couleurs et robes possibles.
Le mélanisme correspond à une quantité anormalement élevée de mélanine dans la peau et/ou les poils d'un animal : ce dernier apparaît donc noir ou en tout cas plus sombre que ses congénères. Ce phénomène est causé par une mutation génétique spontanée. L'exemple le plus célèbre est celui de la panthère noire, qui contrairement à la croyance populaire n'est pas une espèce à part entière, mais bel et bien un léopard classique atteint de mélanisme.
Ce syndrome est bien plus courant que le leucisme, qui est son exact opposé. Il a ainsi été observé chez de nombreuses espèces très différentes : un grand nombre de félins (jaguar, lynx roux, panthère, jaguarondi...) mais aussi des canidés, des rongeurs (écureuil, cochon d'Inde...), des serpents, des oiseaux... C'est parmi les félidés qu'il semble le plus répandu, les autres observations restant à ce jour relativement exceptionnelles en comparaison. Aucun cas de chat domestique souffrant de mélanisme n'a toutefois été recensé à ce jour.
Le leucisme est un cas particulier très rare dû à une perte de pigmentation au niveau de l'épiderme : de ce fait, le pelage apparaît pale, voire entièrement blanc. Il est souvent confondu avec l'albinisme, qui provoque aussi une perte de coloration du pelage, mais aussi des yeux et des muqueuses.
Des cas de leucisme ont été décrits au sein d'un certain nombre d'espèces animales très diverses, comme l'alligator, le cerf, l'écureuil ou le python. Il ne semble pas présent chez le chat domestique ; en revanche, il a été décrit chez certaines espèces de la famille des grands félins, comme le lion, le tigre ou encore le puma. Dans tous les cas, il s'agit d'une mutation très rare : chez ce dernier par exemple, un seul individu atteint de leucisme a été recensé.
Le pelage du chat est donc très important pour l'animal, car il assure plusieurs fonctions : il régule la température du chat, le protège contre les agressions extérieures, a un rôle de perception sensorielle et de communication, un rôle esthétique et permet au chat de synthétiser de la vitamine D.
C'est notamment pour cela que les chats sans poils tels que le Sphynx ont besoin d'une attention toute particulière. Mais avec ou sans poil, l'entretien de la peau et du pelage du chat est important, et chaque maître devrait y prêter attention.
Bonjour à tous, Notre chat de 3 ans avale ses poils quand il fait sa toilette, puis il les vomit. Il est un peu...
Une partie des poils de mon chat ne pousse pas.Bonjour tout le monde, Pourquoi une partie des poils de mon chat ne pousse-t-elle pas? Je ne l'ai remarqué...
Comment enlever es poils sur mon tapis?Bonjour tout le monde, J’aimerais avoir vos conseils pour nettoyer les poils des chats sur mon tapis. Nous avons...
Poils chats en mauvais état, que faire ?Bonjour à toutes et à tous, Mon chaton Délice, une femelle de huit mois a des poils très secs pourtant je lui...
Astuces pour les poils de chatBonjour à toutes et à tous, J’ai adopté deux chats il y a 2 mois de cela, un mâle de 3 ans et une femelle de 7...