Le léopard de l’Amour, qui doit son nom au fleuve éponyme bordant le nord de la Chine à la frontière avec la Russie, est une sous-espèce du léopard. Il se distingue des autres sous-espèces par son gabarit plus petit, sa fourrure plus épaisse et son pelage plus clair en hiver.
S'il était auparavant présent dans tout le bassin de l'Amour et jusqu'à la péninsule coréenne, il ne survit aujourd'hui plus que dans quelques zones reculées de Russie, de Chine et de Corée du Nord. Plusieurs programmes ont été mis en place pour assurer la survie de l'espèce.
Le léopard de l'Amour, que l'on appelle également panthère de l'Amour ou panthère de Chine, est une des neuf sous-espèces du léopard, au même titre que le léopard du Caucase. On le trouve dans le sud-est de la Russie et dans le nord de la Chine. Il a été baptisé en référence au fleuve Amour, qui traverse son territoire.
Comme tous les léopards, il appartient au genre Panthera, qui comprend aussi le lion, le tigre du Bengale, le jaguar et les autres grands félins capables de rugir. Son nom latin est Panthera Pardus Orientalis.
La plus ancienne mention écrite de ce félin remonte à 1637, dans un accord entre la Corée et la Chine traitant de vente de peaux et de fourrure. Il fallut ensuite attendre 1857 pour voir apparaître sa première description scientifique : elle a été rédigée par Hermann Schlegel, un explorateur et zoologiste allemand spécialisé dans les oiseaux, les reptiles et les amphibiens. Ce scientifique considérait le léopard de l'Amour comme une espèce à part et le classa dans le genre Felis, au même titre que le chat domestique et plusieurs autres espèces de chats sauvages. C'est seulement depuis 1961 que la panthère de l'Amour est considérée comme une sous-espèce du léopard.
Le léopard de l'Amour est une sous-espèce du léopard plutôt petite. Il mesure entre 1 et 1,4 mètre sans compter la queue, pour une taille au garrot comprise entre 65 et 80 cm. Le dimorphisme sexuel est bien marqué : les mâles pèsent en moyenne 55 kg, contre seulement 35 pour les femelles.
Son pelage tacheté ressemble à celui des autres léopards, mais il présente des rosettes plus grandes, plus espacées et plus foncées en leur centre, ce qui le rend très reconnaissable. On note également des variations de longueur et de couleur entre les pelages d'été et d'hiver : le premier est court, brillant, avec des couleurs vives ; le second est non seulement plus clair (du jaune pâle au jaune roux), mais aussi deux fois plus long. Il lui permet de supporter les températures glaciales que l'on rencontre en hiver en Sibérie et dans le nord de la Chine.
En 1857, année où il a été décrit scientifiquement pour la première fois, le léopard de l'Amour vivait sur un vaste territoire, depuis le nord-est de l'Asie jusqu'aux alentours de Pékin, peut-être même jusqu'en Corée.
Aujourd'hui, on le trouve quasi exclusivement dans la pointe sud-est de la Russie, à proximité de Vladivostok, ainsi que dans quelques provinces du nord-est de la Chine, mais probablement en petit nombre. Quelques spécimens ont également été aperçus en 2009 dans la réserve naturelle de Myohyangsan, en Corée du Nord : ce sont probablement les seuls individus encore présents dans la péninsule coréenne.
Le léopard de l'Amour vit principalement dans les zones montagneuses suffisamment pourvues en cervidés, que ces derniers soient sauvages ou élevés pour la consommation humaine. Bien que son corps et sa fourrure soient adaptés aux basses températures, on le trouve rarement à des altitudes élevées et dans des zones très enneigées : en effet, il a tendance à migrer plus au sud pendant l'hiver pour suivre les troupeaux d'ongulés qui fuient le froid et la neige.
Le léopard de l'Amour est un animal solitaire et territorial, qui choisit l'emplacement de son domaine avec beaucoup de soin.
Celui-ci est généralement situé dans le bassin d'une rivière et s'étend jusqu'aux limites topographiques naturelles de la zone en question. Il peut ainsi mesurer entre 50 et 300 km², ce qui est considérable, même pour un grand félin. Il a ensuite tendance à passer par les mêmes chemins et à se reposer dans les mêmes tanières d'année en année. Il arrive parfois que le territoire de plusieurs individus se recoupent légèrement, sans grande conséquence.
Contrairement à la plupart des autres félins, il est surtout actif de jour et relativement peu la nuit, et ce quelle que soit la saison. Cette particularité est sans doute liée au fait que ses proies de prédilection sont elles aussi plutôt diurnes.
Le léopard de l'Amour est, comme la plupart des félins, un prédateur opportuniste qui peut consommer un grand nombre d'animaux.
Ses proies de prédilection sont les grands ongulés tels que les élans, les cerfs, les sangliers et les chevreuils. Il peut aussi se nourrir d'animaux plus petits, comme des lièvres, des blaireaux, des rongeurs et même des oiseaux. Dans la réserve naturelle de Kedrovaäia Pad, en Russie, il a été constaté que ce félin se nourrit surtout de chevreuils, mais qu'il peut aussi s'en prendre à des oursons noirs d'Asie.
Lorsque les proies sont abondantes, il reste toute l'année sur son territoire. En revanche, lorsque le gibier vient à manquer, il migre pour suivre les troupeaux d'ongulés qui fuient la neige en se dirigeant vers le sud.
Comme les autres léopards, le léopard de l'Amour se reproduit surtout en hiver. La femelle est en chaleur pendant 12 à 18 jours d'affilée, soit 2 à 3 fois plus longtemps que les chaleurs d'une chatte domestique. À l'instar des autres félins, les léopards ne forment un couple que durant la saison des amours : dès l'accouplement terminé, le mâle retourne vaquer à ses occupations, laissant la femelle élever seule les petits.
La gestation dure généralement entre 90 et 105 jours, soit aussi longtemps que les autres sous-espèces de léopard, qui sont pourtant plus imposantes. Au terme de cette période, la femelle donne naissance à une portée de 2 ou 3 petits, plus rarement 4. Ces derniers ouvrent les yeux au bout d'une semaine, commencent à se déplacer à deux semaines, sont sevrés à 5 ou 6 mois, et quittent leur mère lorsqu'ils deviennent capables de se nourrir seuls, entre 18 et 24 mois. Ils n'atteignent toutefois leur maturité sexuelle qu'entre 2 et 3 ans.
L'espérance de vie du léopard de l'Amour est inconnue dans la nature ; elle est probablement d'une quinzaine d'années, comme chez les autres léopards. On constate en revanche qu'en captivité, certains individus ont vécu jusqu'à 21 ans.
Comme les autres grands félins, le léopard de l'Amour adulte n'a aucun prédateur naturel : il se trouve en haut de la chaîne alimentaire. Il lui arrive toutefois d'être en compétition avec le tigre de Sibérie, qui chasse les mêmes proies que lui. La compétition est plus forte en hiver, car le nombre de proies potentielles diminue. Lorsqu'un affrontement a lieu entre les deux félins, il tourne le plus souvent à l'avantage du tigre, et il n'est pas rare que le léopard soit tué dans la bagarre.
Son principal ennemi reste toutefois l'Homme, et plus particulièrement certaines activités humaines.
La plus grande menace qui pèse sur lui est le braconnage. Bien que sa chasse soit illégale en Russie et en Chine, des léopards de l'Amour sont régulièrement abattus pour leur fourrure, qui se vend entre 500 et 1000 dollars pièce au marché noir. Ainsi, entre février 2002 et avril 2003, 7 peaux ont été confisquées par les autorités locales (6 en Russie et 1 en Chine). La plupart du temps, les braconniers sont des villageois qui vivent à proximité de leur territoire et qui ne possèdent même pas de permis de port d'arme.
Par ailleurs, les forêts de montagne qu'il fréquente sont fortement dégradées. En effet, les agriculteurs y déclenchent régulièrement des incendies pour augmenter la fertilité des champs, tuer les parasites et les insectes, ou même débarrasser le sol de la végétation qui l'a envahi. Couplés à la conversion de forêts en terres agricoles, ces incendies rendent le milieu inhabitable pour les cervidés et les ongulés, et donc pour le léopard qui s'en nourrit.
Par ailleurs, la situation stratégique de la région, au carrefour entre la Russie, la Chine, la Corée et le Japon, rend la zone propice au développement d'infrastructures de transport, de tourisme et d'industries en tout genre. Par exemple, un projet d'oléoduc et un autre de mine de charbon à ciel ouvert en plein coeur du territoire des léopards ont un temps été envisagés, avant d'être finalement abandonnés sous la pression des militants écologistes.
D'autres menaces plus diverses planent sur le léopard de l'Amour. Par exemple, en 2015, une femelle recueillie dans un centre de réhabilitation de la faune a été diagnostiquée comme souffrant de la maladie de Carré, une affection grave touchant d'ordinaire les chiens et les canidés sauvages. La contamination de cette panthère est probablement la conséquence d'un contact avec un chien domestique malade. L'infection étant très contagieuse, elle pourrait facilement décimer ce qu'il reste de représentants de l'espèce à l'état sauvage, ces derniers ne vivant plus qu'en petits groupes restreints.
Le dernier recensement, effectué en 2012, faisait état de seulement 50 individus sauvages, en plus des 200 qui sont détenus en captivité à travers le monde. Le nombre particulièrement restreint d'individus encore en liberté pose un gros problème de consanguinité, qui remonte probablement à plusieurs générations. Les anomalies congénitales sont fréquentes, et limitent les chances de survie et de reproduction d'un félin déjà très fragilisé.
Pour toutes ces raisons, la panthère de l'Amour a été classée comme en danger critique d'extinction par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), et un programme de réintroduction d'individus nés en captivité a été mis en place en Russie pour tenter de sauver ce beau félin.
On doit les sauver a tout prix!!!
Ils sont trop beaux!!:)
Sérieusement, j'trouve sa inioble, cela ne se fait pas ! Juste pour de l'argent ils seraient prés a tuer des animaux en voit de disparition :O C'est du beau tout ça --' Sinon j'ai craquer ils sont trop MEGNAN
c'est triste
Je trouve qu ils sont trop chou