Les chats ont beau être dans l'ensemble assez indépendants, ce sont tout de même de grands adeptes du cocooning et des endroits douillets. Il n'est ainsi pas rare de les retrouver en train de somnoler sur le matelas, la couverture ou l'oreiller pendant qu'on n'y est pas, voire de passer la nuit aux côtés de leurs humains.
Mais est-ce réellement une bonne chose de dormir avec son chat ? Y a-t-il des dangers, pour lui comme pour soi-même ? Quelles précautions prendre pour que tout se passe bien ?
Qu'il s'agisse d'une bonne ou d'une mauvaise habitude, les maîtres qui dorment avec leurs animaux de compagnie sont loin d'être rares.
C'est en tout cas ce que montre une étude intitulée « Are Pets in the Bedroom a Problem? » et publiée en 2015 dans le journal médical Mayo Clinic Proceedings. En effet, plus de la moitié des 74 Américains suivis admettaient laisser leur animal dormir dans leur lit. Un sondage réalisé cette fois par l'APPA (American Pet Products Association) aux Etats-Unis indique quant à lui qu'il arrive à 62% des chats domestiques de dormir avec un adulte, et 13% avec un enfant.
Si ces résultats ne peuvent pas être généralisés à l'ensemble des propriétaires d'animaux, il est tout de même fort probable que le phénomène ne soit pas isolé, et que beaucoup dorment effectivement avec leur compagnon domestique.
Ce n'est pas pour rien que beaucoup sont tentés de laisser leur animal dormir à leurs côtés : que cela soit ponctuel ou qu'il s'agisse d'une habitude bien installée, cela a des avantages indéniables.
Avoir un chat à ses côtés pendant la nuit a quelque chose de réconfortant : il s'agit en effet d'une présence bienveillante, chaleureuse, qui aide à trouver une certaine sérénité au moment de s'endormir.
C'est en tout cas ce qu'estime une bonne partie de ceux qui dorment régulièrement avec leur petit félin. En effet, d'après l'étude citée précédemment, 41% des personnes interrogées considèrent que leur animal de compagnie ne gêne pas leur sommeil voire y est bénéfique.
Il faut dire notamment que les bienfaits du ronronnement de chat sur l'être humain sont connus depuis longtemps : ils favorisent l'endormissement, aident à évacuer le stress, et contribuent à baisser le rythme cardiaque et la pression artérielle. Bref, autant de bonnes raisons de laisser son animal dormir à ses côtés !
Un chat a beau être petit et pas très menaçant, il a tout de même un effet rassurant, en particulier pour les personnes qui vivent seules et/ou dans un endroit un peu isolé.
En effet, grâce notamment à son ouïe incroyable et sa méfiance naturelle, il est capable de détecter un évènement inhabituel et d'avertir son propriétaire : un véhicule ou un inconnu qui approche, un incendie, un rat qui tente de se faufiler par la fenêtre... Peu importe le danger, il y a peu de chances que cela lui échappe, même la nuit.
Certes, son rôle en tant que gardien se cantonne à donner l'alerte : il ne peut pas aller beaucoup plus loin, et n'est aucunement comparable à celui d'un chien un tant soit peu imposant. Néanmoins, c'est toujours une bonne chose d'avoir une présence rassurante à ses côtés.
Si les chats aiment autant dormir dans le lit des humains, ce n'est pas sans raison. Il s'agit en effet d'un endroit :
Il n'est donc pas surprenant que beaucoup d'entre eux adorent piquer un petit roupillon sur la couette ou l'oreiller du maître de maison : ils s'y sentent bien et en sécurité.
De plus, le fait de sentir une présence « amie » à leurs côtés et d'entendre sa respiration les apaise et les rassure : cela explique qu'ils aiment se coller à nous - voire s'allonger carrément sur nous - plutôt que de dormir au bout du lit, comme le font généralement les chiens.
Dormir avec son chat, c'est passer beaucoup plus de temps en sa compagnie, et donc tisser un lien plus fort avec lui.
Il ne faut pas perdre de vue en effet que les chats sont globalement assez méfiants par nature, et donc qu'ils n'acceptent pas de dormir n'importe où et/ou avec n'importe qui. Si l'un d'entre eux accepte de partager ses nuits avec un humain, c'est qu'il apprécie particulièrement ce dernier, et se sent bien en sa présence.
Passer encore plus de temps avec lui, c'est donc renforcer cette confiance mutuelle, et créer un lien de complicité particulièrement fort - à condition que les nuits en question se passent bien, naturellement.
Dormir avec son chat n'a malheureusement pas que des avantages : cela comporte également un certain nombre d'inconvénients, ce qui explique d'ailleurs que certains hésitent à sauter le pas.
Certes, la plupart de ces risques existent aussi si on le laisse avec accès à la chambre à coucher, même si on ne dort pas forcément avec lui. Ils sont toutefois plus importants dans le cas où l'on passe beaucoup de temps en sa compagnie - donc notamment si l'on dort souvent avec lui.
Même si le chat est dans l'ensemble un animal assez propre, il peut tout de même être vecteur de diverses maladies, et le risque de transmission est accru en cas de contact rapproché - comme c'est le cas bien sûr s'il dort dans le même lit que ses maîtres.
Il existe en effet un certain nombre de zoonoses, des maladies qui peuvent se transmettre d'un chat à un humain. C'est le cas par exemple de la gale ou la teigne, qui sont peu graves mais très dérangeantes, ou d'autres beaucoup plus problématiques comme la rage ou la leptospirose.
C'est donc évidemment un aspect à ne pas ignorer, en particulier si on est soi-même de santé plutôt fragile.
En plus des microbes, un chat peut facilement ramener avec lui toutes sortes de parasites, tels que des puces, des poux, des tiques... Ces derniers contaminent alors les différents lieux autour de lui, notamment les endroits où il s'allonge et dort : ils y pondent leurs oeufs, qui après éclosion se lancent à l'assaut d'hôtes à infester - y compris les humains.
Il en va de même en ce qui concerne les vers : même si la transmission se fait souvent de manière indirecte (par exemple par le biais d'une piqûre de puce ou de moustique), des oeufs de vers peuvent se retrouver sur les draps ou l'oreiller si le chat n'est pas tout à fait propre - par exemple s'il vient d'utiliser sa litière et que son derrière est un peu sale.
C'est bien connu : le chat fait partie des espèces qui causent le plus d'allergies aux êtres humains, loin devant le chien et les autres animaux de compagnie.
La raison principale est que sa salive contient des protéines allergènes, qu'il étale sur ses poils quand il fait sa toilette, et qu'il répand ensuite un peu partout dans la maison - et donc aussi dans le lit, s'il y dort.
Par conséquent, lorsqu'on est soi-même allergique aux chats et/ou que l'on est asthmatique, ce n'est clairement pas une bonne chose de laisser son compagnon répandre des allergènes jusque dans la chambre à coucher - voire dans le lit, si on lui permet de dormir sur les draps ou les couvertures.
Nul n'est parfaitement immobile en dormant, et certaines personnes ont même un sommeil carrément agité.
Un accident peut donc vite arriver lorsqu'on dort en compagnie de son chat, car il suffit de peu pour lui faire mal : se retourner dans son sommeil et lui donner un coup, lui écraser une patte ou la queue, le serrer un peu trop fort... Etant donné la différence de gabarit entre un chat et un humain, nul doute qu'il risque de ne pas beaucoup apprécier, et de miauler voire de griffer en représailles...
L'inverse est vrai également : un petit félin peut facilement faire mal à une personne (notamment un enfant) s'il la griffe accidentellement, ou s'il s'allonge dessus de tout son long, par exemple sur son torse, sa gorge ou même sa tête. Son but n'est alors évidemment pas de lui faire du mal, mais il recherche simplement la chaleur corporelle et l'odeur de la personne qu'il apprécie : ceci explique qu'il ne se contente généralement pas de dormir gentiment à l'autre bout du lit, comme le ferait par exemple un chien.
Le chat a beau être un gros dormeur (16 heures par jour en moyenne !), il a plutôt tendance à faire de courtes siestes tout au long de la journée, plutôt qu'une grosse nuit comme les humains. Il faut dire que les félins de façon générale sont plutôt nocturnes, et non diurnes.
Certes, un chat domestique se cale généralement sur le rythme de sa famille, pour des raisons pratiques. Malgré tout, il est peu probable qu'il dorme 7 ou 8 heures d'affilée sans broncher, comme nous le faisons. C'est encore plus vrai pour un chaton : même s'il a besoin d'encore plus de sommeil qu'un chat adulte, il a surtout envie de jouer lorsqu'il se réveille, et peut donc faire alors beaucoup de remue-ménage. Ainsi, d'après l'étude de 2015 citée plus haut, environ 20% des personnes dormant avec un animal indiquent que ce dernier perturbe régulièrement leur sommeil.
Pour cette raison, dormir avec son chat n'est pas forcément de tout repos, a fortiori si on a le sommeil léger et qu'on se réveille facilement. Si cela ne se produit qu'une fois de temps en temps, ou uniquement quand on fait des siestes, ce n'est pas forcément très gênant. En revanche, être réveillé toutes les nuits ou presque par les miaulements et/ou les mouvements de son chat est très mauvais pour l'organisme, car cela l'empêche de récupérer correctement de sa fatigue - avec tous les risques que cela implique en termes de santé.
Ce n'est pas parce que dormir avec son chat s'accompagne de divers inconvénients et risques qu'il faut complètement renoncer à l'idée. En effet, quelques précautions permettent de limiter les chances de problèmes et d'augmenter celles que tout le monde passe de bonnes nuits.
Pour réduire le risque qu'un chat ramène des parasites (puces, tiques, poux...) dans le lit, il est essentiel de le traiter contre les parasites avec des produits adaptés : colliers, pipettes... C'est vrai s'il passe du temps en extérieur, mais pas uniquement : même un chat qui ne sort jamais peut être infesté de manière indirecte, par exemple si des puces ou des poux s'accrochent aux chaussures ou vêtements d'un membre du foyer.
Qui souhaite lutter contre les parasites ne doit pas non plus oublier de vermifuger son chat, afin de le débarrasser des éventuels vers qu'il aurait pu contracter et qu'il risquerait ensuite de transmettre au reste de la famille. Comme les antiparasitaires classiques, les vermifuges sont utiles aussi pour les chats qui vivent cantonnés en intérieur : néanmoins, ils peuvent alors être administrés moins fréquemment que pour ceux qui passent beaucoup de temps dehors.
Si on souhaite le laisser dormir dans le lit, il est préférable de brosser le pelage de son chat un peu plus souvent que la normale afin de le débarrasser rapidement de ses poils morts et d'éviter qu'il ne les y répande. C'est particulièrement vrai pour les races qui ont tendance à en perdre beaucoup, comme le Norvégien ou le Ragamuffin.
Bien entendu, il est nécessaire de redoubler d'efforts pendant les mues, car la perte de poils est alors plus importante que le reste de l'année. Un brossage tous les un à deux jours peut être utile au cours de ces périodes, pour ne pas se retrouver avec un lit couvert de poils morts.
Même s'il n'est pas malade a priori et est traité contre les parasites, un chat répand autour de lui des poils, des microbes, des saletés, des poussières... - en particulier aux endroits où il dort.
Par conséquent, si on le laisse dormir dans le lit, mieux vaut prendre l'habitude de laver les draps, taies d'oreiller et couvertures plus souvent, pour éviter qu'ils ne deviennent des réservoirs à bactéries, poussières et autres particules indésirables. Il n'est pas non plus inutile de nettoyer son matelas de temps à autre, pour le garder en bon état et enlever l'odeur de chat qui finit par l'imprégner.
Dans tous les cas, il faut faire attention à ne pas utiliser de produits d'entretien pourvus d'une odeur que le chat déteste (comme les agrumes ou le vinaigre), car ce serait le meilleur moyen de le dissuader de dormir à nouveau dans le lit. Mieux vaut privilégier des produits à l'odeur plus douce (comme la menthe), voire qui n'ont pas d'odeur du tout.
Si le chat est malade ou si on l'est soi-même, il est potentiellement préférable de dormir chacun de son côté en attendant la guérison. C'est même indispensable dans le cas d'une zoonose (c'est-à-dire une maladie qui se transmet des animaux à l'Homme) pour éviter la contamination, ou si le malade est très fatigué, car un sommeil de mauvaise qualité risque d'aggraver son état.
Dans les autres cas, c'est à chacun d'aviser en fonction de la situation. Dormir ensemble a un côté rassurant pour l'un comme pour l'autre, et peut assurément apporter du réconfort. Dans le cas où c'est l'animal qui est souffrant, cela permet aussi de garder un oeil sur lui, pour surveiller son état. Quoi qu'il en soit, il ne faut le faire qu'à condition que chacun puisse se reposer correctement.
Il peut arriver qu'on dorme régulièrement avec son chat depuis un certain temps, mais qu'on souhaite mettre fin à cette habitude, pour toutes sortes de raisons : arrivée d'un conjoint, sommeil trop perturbé, apparition d'une allergie... Il faut alors apprendre à son animal à aller faire ses siestes ailleurs.
Si cette habitude était encore assez récente et/ou qu'elle n'avait pas cours toutes les nuits, la transition n'est normalement pas trop difficile. Il suffit simplement de lui prévoir un coin bien douillet (si possible un peu en hauteur, car les chats adorent les lieux surélevés) dans une pièce agréable du domicile, et de ne plus le laisser entrer dans la chambre. Il devrait rapidement s'y faire.
Dans le cas où il a toujours dormi dans le lit, le changement risque d'être plus difficile à vivre pour lui. Mieux vaut donc procéder de manière progressive, en commençant par le faire dormir ailleurs seulement de temps en temps, puis de plus en plus souvent. Il faut toutefois s'attendre à ce qu'il manifeste son mécontentement par des miaulements et/ou des grattements à la porte pendant la nuit... Une bonne manière de le rassurer et de lui faire accepter le nouveau lieu consiste à y laisser un vêtement imprégné de sa propre odeur corporelle (par exemple qu'on a porté récemment) : il aura ainsi l'impression de ne pas dormir seul.
Dans tous les cas, il faut être bien conscient du fait qu'un chat est dans l'ensemble assez malicieux et peu obéissant : même s'il comprend que sa présence dans le lit n'est plus permise, cela ne suffit pas à lui faire rebrousser chemin si jamais la chambre reste accessible. Mieux vaut donc prendre l'habitude de fermer la porte, pour ne pas le retrouver allongé sur les draps ou la couverture.
Il est indéniable que les chats sont bénéfiques aux enfants : ils contribuent à leur développement psychologique, les rassurent, réduisent le risque qu'ils développent de l'asthme ou des allergies... Toutefois, la question de savoir s'il est judicieux de laisser un chat dormir dans le même lit qu'un bébé fait débat.
Certains estiment que cela ne pose pas vraiment de problème particulier, voire que c'est une bonne chose pour le bébé - notamment dans l'optique de stimuler ses défenses immunitaires.
Pour d'autres en revanche, c'est un pari risqué, dans la mesure où justement un bébé est encore très fragile et très vulnérable aux maladies et parasites. Il existe également un risque d'accident, le principal étant que le félin obstrue sa respiration pendant la nuit en s'allongeant sur lui, et donc l'étouffe involontairement.
De manière générale, il est globalement recommandé de ne pas laisser un chat dormir avec un bébé tant que celui-ci n'est pas capable de se retourner tout seul dans son lit (donc généralement avant 6 ou 7 mois). Dès lors que le petit est en mesure de le faire, le risque d'accident est considérablement limité ; charge alors à chacun de faire comme il l'entend.
Si on décide de sauter le pas, il faut toutefois a minima que l'animal soit vacciné, vermifugé et bien propre, et qu'il ne perturbe pas le sommeil du petit. S'il est très agité ou très bruyant (par exemple parce qu'il joue ou miaule beaucoup), mieux vaut probablement attendre que l'enfant grandisse un peu avant de les laisser dormir ensemble.
La question de savoir si dormir avec son chat est une bonne ou une mauvaise idée n'est pas vraiment tranchée, car la réponse dépend un peu de chacun.
Clairement, ce n'est pas recommandé pour une personne allergique, ayant un sommeil très agité et/ou qui se réveille facilement. En revanche, dans les autres cas, et pour peu qu'on prenne quelques précautions pour éviter les risques les plus importants (maladies, parasites...), la présence d'un chat à ses côtés pendant la nuit n'a a priori rien de très problématique dès lors que chacun est en mesure de dormir correctement.
Bonsoir à tous, Mon chat d'un an ne veut plus dormir dans son panier. Il était malade il y a deux semaines d...
Mon chaton fait du bruit quand il dortBonsoir à toutes et à tous, Nous avons adopté un chaton de 3 mois il y a 10 jours, c’est notre second...
Mon chat dort plus que d’habitudeBonjour à toutes et à tous, Je vous écris, car je suis un peu inquiète concernant le comportement de mon chat....
Ne plus dormir avec son chat, comment faire ?Bonjour tout le monde, J’ai un chat de presque 9 mois, qui est castré. Je l’ai eu quand il avait 2 mois et...
Mon chat dort toute la journée et ne sort plusBonjour à toute et à tous, Depuis 3 jours, mon chat âgé de 3 ans ne fait que dormir et ne mange pas...