L’Exotic Shorthair est un chat de taille moyenne ayant un aspect identique au Persan, dont il partage d’ailleurs le standard : la seule différence est qu’il arbore un poil court.
Son corps tout en rondeurs est massif, large et musclé. Ses pattes, puissantes et avec une ossature solide, sont assez courtes. Il en va de même de sa queue, qui est portée droite plutôt que recourbée.
Sa tête est massive et ronde, avec un crâne bien large. Quand on le regarde de profil, les yeux, qui peuvent avoir différentes couleurs selon que l’individu arbore telle ou telle robe, sont clairement proéminents, et le front, le nez et le menton sont alignés verticalement. Le nez retroussé est court et large, tandis que les oreilles sont plutôt petites et arrondies.
La fourrure de l’Exotic est dense et soyeuse, quelque peu hérissée grâce à la présence d’un sous-poil épais. Le poil est légèrement plus long que pour la plupart des autres races de chat à poil court.
La robe peut être de toutes les couleurs, et tous les motifs sont également acceptés par le standard de la race.
Enfin, le dimorphisme sexuel n’est que très peu marqué : on ne constate pas de grande différence de taille ni de gabarit entre mâles et femelles.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Exotic Shorthair doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
On désigne sous le nom d’Exotic Longhair un individu né de parents Exotic Shorthair mais dont le poil est, comme son nom l’indique, long au lieu d’être court.
Cela n’a rien d’exceptionnel, car les multiples croisements avec le Persan ont laissé de nombreux gènes récessifs du poil long. Lorsque deux parents Exotic Shorthair porteurs de ce gène s’accouplent, chacun de leurs petits a donc une chance sur quatre d’être à poils longs.
Cette variété divise les différents organismes : non autorisés à concourir par la Cat Fanciers’ Association (CFA) américaine, ses représentants constituent en revanche une race distincte pour l’American Cat Fanciers’ Association (ACFA), tandis que The International Cat Association (TICA) les considère comme des Persans à part entière.
L’Exotic Shorthair a ses origines dans les années 50 aux États-Unis. En effet, c'est à ce moment-là que certains éleveurs d’American Shorthair, connu à l’époque sous le nom de Domestic Shorthair, décidèrent de le croiser avec des Persans à la robe argentée afin d’introduire cette couleur très recherchée chez le Persan, ainsi que les yeux verts qui vont avec. Les chatons qui en découlèrent héritèrent effectivement de cette couleur de robe et étaient de toute beauté, mais ne correspondaient pas au standard de l’American Shorthair : plus trapus, avec une tête plus ronde et une fourrure plus dense et longue, ils avaient hérité en partie de l’apparence du Persan.
Leur existence fut en tout cas très controversée, la plupart des éleveurs d’American Shorthair craignant que ces croisements dénaturent la race. Le standard de cette dernière fut donc révisé afin d’interdire les croisements avec d’autres races, si bien que l’avenir de ces nouveaux chats devint compromis.
Le salut vint de certains éleveurs de Persans qui, à l’instar d’une certaine Jane Martinke, juge au sein de la Cat Fanciers’ Association (CFA), virent là le potentiel pour développer une nouvelle race. Elle la dénomma initialement Sterling, en hommage à la belle couleur argentée des premiers individus. À la même époque, une autre éleveuse de Persans, Carolyn Bussey, se mit en tête de développer des Persans à poil court en croisant des Persans avec des Burmeses.
Petit à petit, d’autres éleveurs de Persans se joignirent au programme, introduisant aussi des Bleu Russes.
Dans les années 60, les Persans à poil court présentant déjà des robes de plusieurs couleurs, le nom Sterling fut abandonné. C’est donc sous l’appellation d’Exotic Shorthair que la race fut reconnue en 1967 par la CFA, et autorisée dès lors à concourir dans les expositions félines organisées sous son égide.
Elle fit aussi partie des races reconnues d’emblée par The International Cat Association (TICA) lors de sa fondation en 1979. Quant à la Fédération International Féline (FiFé), il fallut attendre 1983 pour qu’elle la reconnaisse à son tour.
L’un des Exotic vainqueur du titre de Grand Champion CFA, un mâle de couleur noire nommé Purrfun My Main Man, fut importé en Grande-Bretagne au début des années 80 et permit le développement de la race en Europe, avec notamment à la clef sa reconnaissance par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique. Cependant, une grande partie des Exotic Shorthair de Grande Bretagne sont issus de croisements entre le Persan et le British Shorthair, contrairement aux individus venant d’Amérique du Nord, dont les origines font se mêler pas moins de 4 races différentes (Persan, American Shorthair, Russian Blue et Burmese).
La question des croisements autorisés a longtemps fait débat, et les standards ont évolué sur la question. Dès 1987, la CFA interdit tout croisement de l’Exotic Shorthair avec une autre race que le Persan, et le GCCF en fit de même 13 ans plus tard, en 2000.
C’est ce qui fait que l’Exotic Shorthair peut aujourd’hui être considéré comme simplement une version à poil court du Persan, puisqu’il présente les mêmes caractéristiques physiques, hormis donc en ce qui concerne la longueur de son pelage. La vaste majorité des associations félines ont ainsi unifié leurs critères, si bien que les deux races partagent le même standard. L’Exotic Shorthair est d’ailleurs souvent surnommé « Persan du Paresseux », car il présente toutes les qualités du Persan, mais sans l’inconvénient d’avoir à entretenir quotidiennement sa longue fourrure.
L’Exotic est aujourd’hui une des races les plus courantes dans son pays d’origine, au point de figurer en moyenne sur la deuxième marche du podium des races de chat les plus populaires aux Etats-Unis en nombre d’enregistrements auprès de la CFA.
Il est également apprécié en Europe, bien que son succès n’y soit pas aussi prononcé qu’en Amérique du Nord. Il figure par exemple dans le Top 10 des races de chat les plus populaires auprès des Français, avec autour d’un millier d’enregistrements annuels auprès du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF), soit près du double du milieu des années 2000. Il représente ainsi environ 2,5% de la population de chats de race française.
La situation est assez différente en Grande-Bretagne, même s’il y représente également autour de 2% de la population féline. En effet, à la fin des années 2010, on ne comptait plus qu’environ 350 enregistrements annuels au GCCF, contre plus du double au cours de la décennie précédente. Il n’y fait d’ailleurs plus partie des 10 races de chat les plus populaires dans le pays.
L’Exotic Shorthair est un chat calme et posé, très affectueux avec sa famille. Il aime suivre son maître partout dans la maison, et lui sauter sur les genoux dès que celui-ci s’assoit quelque part. Les mâles en particulier apprécient de se pelotonner et ronronner tranquillement auprès de leur maître, qu’il s’agisse d’adultes ou d’enfants ayant appris à se comporter avec les animaux.
Sa nature sociable et décontractée fait qu’il ne pose pas de problèmes de cohabitation avec des congénères ou avec des chiens habitués aux chats. Par contre, des petits rongeurs ou des reptiles risquent de réveiller ses instincts de prédateur : mieux vaut ne pas espérer faire vivre ce petit monde sous le même toit, au risque de s’exposer à de mauvaises surprises.
S’il adore sa famille, l’Exotic Shorthair est en revanche plus circonspect envers les personnes qu’il ne connaît pas. Il a besoin d’un certain temps pour s’habituer à leur présence, mais une fois qu’elles ont gagné sa confiance, il les accueille avec une affection débordante.
Sa proximité avec sa famille fait que ce chat n’aime pas être laissé seul trop longtemps et peut facilement souffrir d’anxiété de séparation. La présence d’autres animaux et/ou la possibilité de jouer avec différents puzzles pour chats qui le stimulent intellectuellement sont idéales pour lui permettre de passer la journée sans difficultés lorsque ses maîtres sont au travail, mais il n'est de toute façon pas recommandée pour une personne souvent absente.
Ce n’est pas pour autant un compagnon envahissant ou très demandeur d’attention. Il aime que ses maîtres soient présents et fait tout pour en être le plus proche possible, mais peut parfaitement se contenter de dormir à leur côté sans les déranger si ces derniers sont occupés.
Il est en outre capable d’apprendre certaines commandes simples comme « Assis ! » et, contrairement à la plupart des autres races, semble comprendre la signification de « Non ! » : si on lui interdit à deux ou trois reprises de se promener sur la table à manger, il est probable qu’il s’en souvienne et obéisse.
Par ailleurs, bien qu’il partage le caractère calme du Persan, l’Exotic Shorthair est généralement un peu plus actif que celui-ci, ayant conservé une partie du caractère joueur des races à poil court dont il descend. Il aime par exemple jouer, courir après une balle, sauter pour attraper un jouet… Il est aussi très curieux et s’émerveille des choses les plus simples : on peut ainsi le voir rester des heures durant à la fenêtre en train de regarder le vent jouer avec les feuilles des arbres, ou bien assis sur le rebord d’un évier à compter les gouttes tombant d’un robinet mal fermé.
L’Exotic Shorthair est une race de chat idéale en appartement : il peut sans problème se passer d’un accès à l’extérieur et vivre dans un logement assez petit. Son caractère calme et posé fait que le risque de dommages est très limité, surtout s’il n’est pas laissé seul trop souvent.
Enfin, il ne se fait que rarement entendre, et ne se montre alors guère bruyant. En effet, sa voix est plutôt douce et plaisante.
L’Exotic Shorthair est relativement enclin à développer certaines maladies. Plus encore qu’avec d’autres races, le choix de l’éleveur est donc particulièrement crucial afin de minimiser (mais malheureusement pas d’éliminer) la plupart de ces risques.
Ce chat est particulièrement susceptible de développer les afflictions suivantes :
Par ailleurs, l’obésité est un risque pour la santé de n’importe quel chat, a fortiori s'il vit en appartement, et l’Exotic Shorthair ne fait pas exception à la règle.
Enfin, c’est une race de chat sensible à la chaleur. Il faut donc veiller à ce que la température au sein de son lieu de vie ne soit jamais excessive. Si le mercure grimpe très haut en été, l’idéal est alors de l’installer dans une pièce climatisée.
L’Exotic Shorthair est surnommé « le Persan du Paresseux » pour une bonne raison : c’est une race de chat d’entretien simple et facile.
En effet, sa fourrure courte ne fait pas de nœuds, et brosser son chat avec un peigne une fois par semaine suffit pour garder son poil en bonne santé. Lors des périodes de mue automnale et printanière, ce brossage doit toutefois être plus fréquent, afin de bien enlever tous les poils morts.
Pour le reste, il convient simplement de prendre quelques minutes après chaque séance de brossage afin de s’assurer que ses dents et ses oreilles sont bien propres et de nettoyer le coin de ses yeux avec un chiffon humide, de manière à éviter toute accumulation de saleté. Ce dernier point est d’autant plus important que du fait de la forme de son visage, ce chat a plus souvent que d’autres tendance à avoir les yeux qui pleurent.
Enfin, ses griffes doivent être taillées lorsqu’elles deviennent trop longues.
L’Exotic Shorthair n’est pas difficile en termes d’alimentation, et peut être nourri sans problème avec les aliments pour chat industriels du commerce. Pour garder son chat en bonne santé, il convient toutefois de choisir des aliments de qualité, adaptés à son âge et son niveau d’activité, capables de lui fournir tous les nutriments et vitamines nécessaires.
Toutefois, son visage plat fait que certains individus ont des difficultés à mâcher et avaler, en fonction de la forme des aliments. Il ne faut alors pas hésiter à essayer différents types de croquettes et pâtées jusqu’à trouver celles qui lui conviennent le mieux.
Le prix moyen d’un chaton Exotic Shorthair se situe aux alentours de 1 000 euros, indifféremment de son sexe.
Toutefois, cette moyenne cache de grandes disparités, puisque les prix vont de 500 euros pour un chaton présentant des défauts par rapport au standard à 4 000 euros pour un individu à l’ascendance prestigieuse et aux caractéristiques physiques le destinant aux expositions félines.
j'en ai deux Bélia et Candy...mère et fille adorable avec la bouille cracante que caracterise la race...mes deux amours.......
j'adore cette race de chat, ils ont du caractere mais sont tres affectueux et joueurs....un tres bon compagnon qui ne laisse personne indifferent
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