Tout propriétaire de chat a un jour ou l’autre été confronté à ces hurlements qui surviennent le plus souvent la nuit, à ces échauffourées violentes entre félins qui peuvent évidemment avoir un côté angoissant.
Comment distinguer le simple jeu des vraies bagarres entre chats ? Comment réagir si son chat est blessé lors d’une bagarre ? Peut-on prévenir celles-ci, en connaissant mieux leurs causes ?
Il convient avant tout de savoir distinguer les jeux entre chats, très importants pour ces derniers, d’une réelle bagarre qui peut s’avérer nettement plus dangereuse.
En effet, il arrive bien souvent que ce que l’on prend pour une bagarre entre chats n’en soit pas vraiment une. Il peut par exemple s’agir d’un simple jeu permettant aux protagonistes de tester et de perfectionner leurs capacités d’attaque. C’est d’ailleurs ainsi qu’un chat apprend à chasser dès la 7ème semaine de sa vie et qu’il continue ensuite à s’entraîner une fois adulte. On peut alors observer des courses-poursuites et des coups de pattes, mais les griffes du chat ne sont pas sorties : l’intention n’est pas de blesser l’autre, de l’effrayer ou de le faire fuir.
En revanche, en cas de véritable bagarre, les deux félins sont toutes griffes dehors et crachent beaucoup, tout en poussant des cris sourds caractéristiques que l'on appelle feulements.
Certaines postures du langage non verbal du chat permettent également de deviner ses intentions et de savoir s’il est en train de jouer ou s’il est dans une posture de combat :
Il existe de nombreuses causes de conflits entre chats.
Le territoire du chat est la principale source de conflits avec ses congénères. C’est en effet avant tout un animal territorial, qui apprécie rarement de devoir partager son domaine. Pour cette raison, l’arrivée d’un nouveau chat dans le voisinage ou même dans la famille peut déclencher des bagarres avec les félins déjà présents, qui ont déjà chacun un territoire bien défini.
Le risque est d’autant plus grand que le chat est un animal solitaire : contrairement au chien, il n’a pas de meute pour l’aider à faire fuir son adversaire ou le dissuader en amont de s’inviter sur son domaine. Ceci explique la nécessité pour lui de faire du bruit pour effrayer l’intrus, et bien sûr d’attaquer si ce dernier ne s’enfuit pas, car il ne peut compter que sur lui-même.
Les conflits liés au territoire concernent à la fois les mâles et les femelles, mais sont moins fréquents chez ces dernières. En effet, celles-ci défendent habituellement un territoire moins grand que leurs congénères masculins. De plus, l’hormone testostérone des mâles peut favoriser les conflits. En effet, lorsqu’un mâle est excité sexuellement et en quête d’une femelle en chaleur, il erre davantage, ce qui conduit son territoire à s’agrandir – ce qui ne peut qu’accroître le risque de conflits liés à des différends territoriaux. Par ailleurs, quand il est en présence d’une chatte en ovulation, il augmente ses marquages urinaires, cherchant ainsi à marquer son territoire sexuellement.
Dans une lutte territoriale, qui peut s’étaler sur plusieurs jours voire plusieurs semaines, on peut distinguer différentes situations :
Pendant la saison des amours, de février à septembre, il est courant de voir des mâles qui se battent entre eux pour une femelle. Cette période est donc le théâtre de rixes violentes entre chats, au cours desquelles on peut voir les protagonistes effectuer des roulés-boulés, griffes sorties et dents prêtes à mordre.
Les mâles sont d’ailleurs particulièrement irritables et agressifs lorsqu’ils sont en présence d’une chatte en ovulation.
À la différence des chiens, les chats n’ont pas de règles sociales strictes quand ils mangent. Ils ne semblent pas perturbés par la présence de congénères dans ces moments-là, même s’ils leur sont inconnus, à moins bien sûr qu’ils ne viennent empiéter sur leur territoire.
Par conséquent, dès lors qu’ils ne sont pas sur le territoire de l’un ou de l’autre, ils peuvent très bien accepter de partager une même gamelle, et l’un peut parfaitement attendre son tour pendant que l’autre mange. D’ailleurs, dans un tel cas de figure, les chattes en chaleur sont prioritaires.
Le cas d’individus cohabitant au sein d’un même foyer a été étudié notamment par une équipe de chercheurs de l’University of Georgia (Etats-Unis) composée de Rebecca Knowles, Terry Curtis et Sharon Crowell-Davis. Elles ont présenté leurs travaux au sein d’un article intitulé « Correlation of dominance as determined by agonistic interactions with feeding order in cats » paru en 2004 dans le American Journal of Veterinary Research. Il met en évidence qu'il y a des rapports hiérarchiques entre chats, les plus haut placés essayant d’écarter les autres de la nourriture. D’ailleurs, si les gamelles ne sont pas réparties en différents endroits du foyer, certains individus y accèdent furtivement en risquant de se faire attaquer.
Par conséquent, pour éviter les conflits, il convient donc de permettre à chaque félin de pouvoir à tout moment accéder librement à sa nourriture, afin d’éviter qu’il soit tenté d’aller lorgner sur la gamelle du voisin. Chacun doit se restaurer dans un espace qui lui est dédié, à l’écart de ses congénères.
Dans le cas d'une cohabitation entre chats au sein d'une même maison, un problème de jalousie peut apparaître et être source de conflits si le maître ne traite pas tous ses compagnons de la même façon. Le chat jaloux peut alors attaquer celui ou ceux à qui le maître accorde le plus d’attention.
Cette jalousie peut d’ailleurs se manifester aussi à l’encontre de représentants d’une autre espèce, par exemple un chien ou un humain. Mais dans ce cas, elle se traduit généralement par des symptômes autres que de l’agressivité : l’animal a plutôt tendance à miauler plus souvent ou uriner hors de sa litière.
L'agressivité du chat, voire son côté bagarreur, peut être la conséquence d'une souffrance causée par une blessure ou une maladie.
La maladie la plus connue pour rendre un chat particulièrement agressif est sans doute la rage féline, mais il en existe d'autres, comme certaines pathologies hormonales ou neurologiques.
Un chat stressé porte sur lui et diffuse autour de lui les marques de son inquiétude, par le biais des phéromones d’alarme. Ceci peut susciter l’agressivité de ses congénères, a fortiori si eux aussi sont angoissés.
Ce peut être le cas lors d’une visite chez le vétérinaire, qui est souvent source d’anxiété « contagieuse » entre les petits patients.
Dans la plupart des situations présentant un risque de conflit, la probabilité que ce dernier éclate dépend en grande partie du tempérament des intéressés.
Il existe ainsi des races de chat agressives, et d’autres connues pour être généralement nettement plus calmes.
Indépendamment de leur race, les individus non stérilisés sont également connus pour être davantage bagarreurs – tout particulièrement les mâles.
Il en va de même pour les individus qui n’ont pas été correctement socialisés et habitués dès leur plus jeune âge à rencontrer tous types de congénères. Même si cela est souvent lié, ceux ayant un seuil de tolérance émotionnelle plus faible face à des événements et situations inconnus sont eux aussi davantage susceptibles de se battre avec leurs semblables.
Enfin, dès lors qu’un chat a subi un jour un traumatisme lors d’une interaction avec un congénère, cela a des chances d’affecter durablement ses relations avec les autres représentants de son espèce - en particulier s’il était alors tout petit.
Lorsqu’un chat se bat avec un congénère, il encourt divers risques pour sa santé. Il est donc important de l’examiner à l’issue de l’affrontement et de le soigner s’il a été blessé, voire de l’emmener chez le vétérinaire si la blessure le justifie. Il faut également être attentif à son état dans les jours qui suivent, car le risque d'infections et de maladies est réel.
Pour certains de ces risques, le fait qu’ils se concrétisent ou non dépend en bonne partie du maître, à la fois par les soins éventuels qu’il prodigue à son compagnon immédiatement après l’affrontement, la vigilance dont il fait preuve par la suite pour détecter le moindre signe suspect, mais aussi les efforts de prévention en amont.
Les griffures lors des bagarres sont la principale cause de blessures à l’œil chez le chat. Toutefois, les paupières ou la cornée sont souvent touchées de façon involontaire, c’est-à-dire sans que l’agresseur ne cherche spécifiquement à atteindre cet organe.
Quoi qu’il en soit, il faut alors consulter rapidement un vétérinaire, et éventuellement humidifier l’œil avec du sérum physiologique en attendant la visite. En fonction de l’importance de la blessure, le chat peut être soigné grâce à des collyres (liquides destinés à être instillés dans l’œil) et traité avec des antibiotiques pour éviter les infections. Dans certaines situations plus graves, c’est un ophtalmologiste animalier qui est chargé de le traiter.
Dans de très rares cas, l’inflammation ou l’infection ne peut être contrôlée, ou bien les dommages sont trop importants pour retrouver l’usage de la vue : une énucléation est alors nécessaire. L’œil est enlevé sous anesthésie générale, et la peau des paupières est suturée. L’animal sort rapidement de la clinique : on lui prescrit des anti-inflammatoires et des antibiotiques, et les fils peuvent être retirés au bout d’une quinzaine de jours. Par la suite, il retrouve une vie quasiment normale, d’autant que leurs autres sens très développés permettent aux chats de compenser la perte d’un œil plus facilement que les humains.
En dehors de l’œil, le chat bagarreur peut être blessé à n’importe quel endroit du corps, et revenir avec une ou plusieurs plaies.
Or, en cas de blessure ouverte, il existe toujours un risque d’infection. Si elle n’est pas traitée ou mal soignée, elle peut aboutir à des maladies parfois graves, comme une arthrite septique, une ostéomyélite, une infection des articulations ou encore un prothorax, c’est-à-dire une accumulation de pus dans la plèvre, autour des poumons. Le cœur peut être également atteint par une cardiopathie à cause d’une infection ou d’une inflammation.
Lors d’une bagarre entre chats, le risque de contamination est réel si l’un des deux combattants est porteur de parasites externes (puces, tiques, poux, etc.).
Il peut aussi être atteint d’une maladie contagieuse et la transmettre à son adversaire. Parmi les maladies qui peuvent être transmises lors d’une bagarre entre chats, les deux plus problématiques sont :
Si les blessures et maladies peuvent survenir du fait des coups et assauts de son adversaire, le chat est également moins attentif à son environnement lorsqu’il se trouve dans le feu de l’action, en plein combat.
Il risque ainsi de ne pas voir venir un danger, ou se mettre involontairement en danger lui-même. Par exemple, il peut tomber accidentellement, se blesser sur un objet, se faire renverser par un véhicule, causer un accident au cours duquel lui-même est blessé, etc.
Lorsqu’on surprend deux chats en pleine bagarre, il est déconseillé de s’interposer : non seulement il y a peu de chances que cela réfrène leurs velléités agressives, mais on risque au contraire d’en être soi-même victime directement ou indirectement, et d’être blessé dans l’affaire.
Mieux vaut tenter de distraire leur attention par la voix ou un son fort, ou les séparer en les mouillant avec de l’eau, par exemple.
Pour autant, il faut être conscient du fait que même si cette méthode est efficace à court terme, elle a de grandes chances de ne faire que retarder le moment de l'affrontement en empêchant le règlement du conflit dans l’immédiat.
Il est nécessaire de consulter un vétérinaire sans tarder si certains signes se manifestent immédiatement ou apparaissent dans les heures qui suivent une bagarre entre chats :
Par ailleurs, la plupart des traumatismes causés par la morsure ou la griffure d’un autre chat entraînent une infection s’ils ne sont pas traités rapidement. En effet, les plaies perforantes les moins profondes se referment généralement en à peine 24 heures, si bien que les bactéries peuvent se retrouver piégées sous la croûte : à défaut de pouvoir s'échapper, elles se développent dans l'organisme et peuvent finir par envahir tout le corps, si rien n'est fait.
Pour limiter le risque d’infections et de complications, il faut donc agir vite. La première chose à faire quand son chat s’est bagarré est de chercher d’éventuelles blessures ouvertes sur la peau. Si le pelage est mouillé ou emmêlé, il faut veiller à bien séparer les poils afin de vérifier rigoureusement, notamment au niveau de la tête, des membres postérieurs et de la base de la queue.
Les plaies superficielles peuvent être désinfectées par le maître avec du Dakin ou de la Bétadine, puis pansées pour éviter que l’animal ne les lèche ou les gratte. La plaie doit rester propre et ne pas se nécroser ni dégager d’odeur. À défaut, une visite chez le vétérinaire s’impose.
Dès lors que les blessures causées par une bagarre entre chats sont traitées sous 24 heures, les complications sont généralement évitées. En revanche, si le délai de réaction est plus long, un abcès (c'est-à-dire une accumulation de pus sous la peau) risque de se former : le vétérinaire doit alors l'ouvrir afin de désinfecter.
En cas d’infection, ce dernier est parfois conduit à faire une étude du germe sous forme de culture, afin de la traiter au mieux en choisissant l’antibiotique pour chat le plus adapté.
Par ailleurs, si la plaie infectée est large ou profonde, il peut être nécessaire d’enlever les tissus infectés et de mettre en place un drain pendant quelques jours pour limiter le risque d’extension de l’infection.
Grâce aux antibiotiques et aux désinfectants, la plupart des plaies cicatrisent en moins de deux semaines, sans complication supplémentaire.
Des chats qui se bagarrent peuvent volontairement ou involontairement blesser une personne, mais aussi causer des dégâts aux conséquences parfois lourdes.
En France, l'article 1243 du Code civil précise que « le propriétaire d'un animal, ou celui qui s'en sert, pendant qu'il est à son usage, est responsable du dommage que l'animal a causé, soit que l'animal fût sous sa garde, soit qu'il fût égaré ou échappé ».
Le même principe selon lequel le propriétaire d’un chat est responsable des faits et gestes de ce dernier prévaut dans la plupart des pays, dont la Belgique et le Canada.
En Suisse, l’article 56 du Code des obligations stipule que « en cas de dommage causé par un animal, la personne qui le détient est responsable, si elle ne prouve qu'elle l'a gardé et surveillé avec toute l'attention commandée par les circonstances ou que sa diligence n'eût pas empêché le dommage de se produire. Son recours demeure réservé, si l'animal a été excité soit par un tiers, soit par un animal appartenant à autrui. »
Ainsi, quel que soit le pays, le propriétaire doit réparer tous les dommages occasionnés par son compagnon, qu’il s’agisse de blessures de personnes, de dégâts matériels ou encore de préjudices moraux.
Plus précisément, c’est son assurance responsabilité civile qui s’en charge. S’il n’en a pas, la personne ayant subi un préjudice et lui peuvent essayer de trouver une solution à l’amiable. Cette tentative peut toutefois s’avérer infructueuse, auquel cas la victime peut porter plainte contre le propriétaire et obtenir par voie de justice réparation du préjudice subi.
Si le chat a blessé un autre animal, à commencer par l’autre belligérant, il est plus difficile pour son propriétaire d’obtenir des dommages et intérêts, les lois étant très différentes de celles concernant les humains. Les frais vétérinaires ne sont en généralement pas pris en charge par l’assurance responsabilité civile, mais ils peuvent l’être par une assurance pour animaux, si le propriétaire du chat victime en a souscrit une.
Nul ne peut espérer empêcher complètement son chat de se bagarrer avec des congénères, à moins bien sûr de lui faire passer l’intégralité de son existence en intérieur. Néanmoins, certaines mesures et habitudes permettent de diminuer le risque.
Le caractère plus ou moins bagarreur d’un chat dépend en bonne partie de son vécu, et tout particulièrement de ses premiers mois.
En effet, le tempérament d’un chat se construit dès son plus jeune âge, et la période entre sa 4ème et sa 12ème semaine de vie s’avère décisive. En particulier, pour qu’un chat soit bien socialisé à sa propre espèce, il lui faut en vivre avec sa fratrie au moins jusqu’à l’âge de 7 semaines. Sa socialisation est d’ailleurs d’autant mieux réussie que la portée est nombreuse.
Le jeu revêt une importance particulière, car c’est notamment au cours de jeux que le chaton acquiert des rituels de communication spécifiques à son espèce. Lorsqu’il commence à s’intéresser au jeu, vers un mois, le fait d’être confronté à divers objets, odeurs et bruits, augmente son seuil de tolérance émotionnelle face à différents événements et des situations inconnues : c’est ce que l’on appelle l’homéostasie émotionnelle. Or, le fait d’être équilibré réduit évidemment le risque de conflits avec ses congénères.
Les individus séparés trop tôt de leur mère grandissent pour leur part sans avoir de contacts avec leur fratrie, ce qui nuit à leur capacité de socialisation. Un animal qui a eu de mauvaises expériences lors d’interactions avec des congénères alors qu’il était tout petit en garde aussi des séquelles psychologiques, et a plus de difficultés à se socialiser par la suite.
Il faut savoir d’ailleurs que la capacité de socialisation d’un chat diminue avec le temps : s’il ne côtoie pas d’autres congénères avant l’âge de 2 ans, il devient bien plus difficile d’y remédier. Il reste néanmoins possible de l’habituer à fréquenter tous types de congénères, mais il faut alors faire preuve de patience, ne pas le brusquer et veiller à ce qu’il ait toujours la possibilité de s’isoler en cas de stress.
La castration du chat mâle peut diminuer sa propension à se battre, y compris pour des bagarres non liées à la reproduction. Il faut savoir toutefois que le taux d’hormones ne baisse que progressivement après l’opération : l’effet n’est donc pas immédiat, il faut attendre généralement quelques jours, parfois quelques semaines. En outre, cet effet n’est pas systématique : ainsi, une étude dont les travaux ont été synthétisés dans un article intitulé « Factors relating to urine spraying and fighting in prepubertaly gonadectomized cats », paru en 1984 dans le Journal of the American Veterinary Medical Association, a montré que 10 % des chats castrés continuent à marquer leur territoire en urinant, ce qui aboutit à des bagarres.
Quant à la stérilisation des femelles, de nature généralement plus tranquilles, elle les rend plus casanières, en même temps qu’elle limite les risques d’infection de l’utérus et de tumeurs mammaires.
Certaines choses à faire ou à éviter au quotidien peuvent influer fortement sur la probabilité que son chat soit impliqué dans des bagarres.
En premier lieu, jouer avec son chat et lui offrir toutes les opportunités de se dépenser autant qu’il le souhaite permet qu’il soit bien dans sa tête et moins enclin à être agressif, ce qui limite sa propension à se battre.
Il est également conseillé de garder son chat en intérieur pendant la nuit, car les rixes se déroulent davantage pendant cette période de la journée, qui est particulièrement propice à la chasse. Il existe d’ailleurs des chatières programmables, qui au-delà d’une certaine heure autorisent seulement le chat à rentrer dans la maison, mais pas à en sortir.
Le risque de bagarres entre chats vivant sous un même toit peut quant à lui être considérablement réduit en procurant à chacun des zones de vie distinctes pour le repas, la litière, le repos, etc. Il est toutefois nécessaire de prendre la peine de les réunir de temps en temps pour manger et jouer, afin qu’ils apprennent à être ensemble et parviennent à mieux se supporter.
En cas de conflits fréquents, il est possible de se procurer dans le commerce des diffuseurs de phéromones d'apaisement pour chat, qui peuvent avoir un effet radical quant à sa propension à se battre.
Pendant les 8 premières semaines de la vie d’un chaton, sa mère émet une substance chimique apaisante, la CAP (Cat Appeasing Pheromone) qui, lorsqu'elle est inhalée par le petit, le rend moins enclin à se battre.
En outre, deux autres types de phéromones interviennent dans la vie sociale du chat adulte :
• la fraction F3, qui permet le marquage et la reconnaissance du territoire : elle diminue le stress et l’angoisse ;
• la fraction F4, appelée phéromone de familiarisation, que l’animal dépose sur les être familiers et qui lui permet de reconnaître ses « amis ». Elle stimule les contacts sociaux et apaise les conflits.
Les diffuseurs reproduisent ces trois types de phéromones à l’aide de produits de synthèse. Une étude scientifique menée en 2014 sur de nombreux foyers comptant plusieurs chats, dont les résultats ont été présentés au cours d’une conférence intitulée « Evaluation of the Efficacy of a New Pheromone Product Versus Placebo in the Management of Feline Aggression in Multi-Cat Households », a permis d’observer dans 84% des cas une diminution des conflits suite à l’utilisation de phéromones.
Leur efficacité reste toutefois contestée par certains vétérinaires, qui estiment que des phéromones ne sont pas en mesure de réprimer un comportement agressif chez un chat adulte.
Si le chat continue à se battre régulièrement malgré toutes les précautions prises pour éviter que ça ne soit le cas, on peut tenter d’empêcher les bagarres avant qu’elles ne se déclenchent.
En effet, juste avant un affrontement, son comportement et son langage corporel sont généralement caractéristiques et révélateurs de tensions. On peut alors essayer de l’isoler et/ou de faire fuir l’intrus, par exemple avec de l’eau. Néanmoins, si une telle intervention extérieure permet d’éviter les risques dans l’immédiat, elle ne règle pas le conflit, qui demeure latent et peut resurgir à tout moment.
Les bagarres de chat, même si elles sont souvent impressionnantes, font partie intégrante de la vie du petit félin, animal territorial par excellence. Elles peuvent survenir aussi bien entre deux individus qui ne se connaissent pas qu’entre deux qui se connaissent, et se produire n’importe où, n’importe quand.
Il est important d’en connaître les causes - surtout si de tels conflits se produisent fréquemment (que ce soit avec des adversaires différents ou le même à chaque fois) - afin de parvenir à les prévenir et à réduire leur récurrence. En effet, au-delà du fait qu’elles sont sources d’angoisse tant pour l’animal que pour son propriétaire, elles représentent à chaque fois différents risques pour les protagonistes. Il est ainsi primordial d’être attentif aux éventuelles blessures survenues lors de ces affrontements, pour éviter des complications potentiellement dangereuses.
Bonjour, j'ai 3 petits chatons de 3 mois et demi et depuis 4 jours j'ai intégré un chaton de 2 mois et demi. Tout...