Canada - Grisou et Ti-Mine devront avoir une licence

24/05/2007

Il en coûtera 15 $ aux propriétaires de chats
Sur recommandation de la Société protectrice des animaux de Drummond (SPAD), la Ville de Drummondville devait adopter, hier soir, une série de mesures concernant les animaux de son territoire, dont la principale est l’instauration d’une licence pour chats.
Il en coûtera désormais 15 $ aux propriétaires de félins pour se procurer une licence de la SPAD. Au dire du directeur général de l’organisme, Philippe Labonté, c’est moins onéreux qu’à Sherbrooke ou Trois-Rivières.

«On a volontairement décidé de mettre un coût bas pour que les propriétaires de chats se procurent la licence. Ça va nous permettre de mieux contrôler la population», a-t-il indiqué.

Au dire de M. Labonté, les gens doivent comprendre qu’il y a trop de chats à Drummondville. Leur surnombre entraîne des coûts importants aux contribuables.

«Bon an mal an, notre vétérinaire euthanasie environ 1500 chats. Ça nous coûte près de 20 000 $ annuellement», a affirmé le directeur général de la SPAD.

L’instauration d’une licence obligatoire devrait entraîner une plus grande responsabilisation des propriétaires de chats. Qui plus est, il sera dorénavant plus aisé pour la SPAD de retracer les maîtres, ce qui devrait permettre d’éviter plusieurs euthanasies non désirées.

«On n’invente rien : les licences pour chats existent dans de nombreuses villes. Actuellement, on euthanasie quand le chat est à sa 5e ou sa 6e journée au refuge. Notre but est d’en venir à euthanasier uniquement les chats trop vieux ou malades», a lancé Philippe Labonté.

L’introduction d’une licence pour chats permettra également d’avoir des données sur chaque animal, ce qui facilitera le suivi de la population, a souligné le vétérinaire Martin Caouette, qui siège au conseil d’administration de la SPAD.

«C’est toujours bon de connaître le dossier médical d’un animal qui vient sur sa propriété pour se bagarrer avec notre chat, par exemple. Quand l’animal n’est pas identifié, ça vient créer de l’incertitude, notamment en ce qui a trait à la rage. On peut ainsi rapporter l’animal à son propriétaire», a-t-il avancé.

Il est à proprement dit impossible d’estimer la population actuelle de chats. Le directeur général de la SPAD soutient qu’elle doit être environ du double du nombre de chiens, soit entre 7000 et 8000 spécimens. Autant de licences permettraient donc à l’organisme de goûter à l’autofinancement de ses activités.

«C’est sûr qu’il y a une question d’argent, mais c’est aussi par souci d’équité envers les propriétaires de chiens qui paient déjà pour une licence. Il n’y aura pas d’exception», a prévenu M. Labonté.
Autres mesures
Par ailleurs, les autorités municipales devaient également hier soir accroître le pouvoir d’intervention des agents de la Société protectrice des animaux de Drummond, notamment en de qui a trait à la cruauté envers les animaux.
«Nous voulons étendre leur pouvoir d’intervention dans leurs champs de compétence», a expliqué le directeur général de la Ville de Drummondville, Claude Proulx.

Encore là, les modifications à la règlementation en place ont pour objectif de responsabiliser les propriétaires d’animaux domestiques, a indiqué le directeur général de l’organisme.

«Nous avons été à même de constater différentes problématiques au cours des dernières années. Nous pourrons désormais décerner des amendes, mais d’abord un avis préalable pour permettre au propriétaire de l’animal de remédier à la situation», a affirmé Philippe Labonté.

Les quatre agents de la SPAD pourront notamment intervenir s’ils voient un chien sans niche, sans eau ou ayant une longe trop courte. Il en sera de même s’ils voient des chiens à l’intérieur de la boîte de chargement d’une camionnette.

«Ce sera interdit. C’est logique : c’est dangereux pour l’animal et pour les autres automobilistes. Il faut aussi penser aux situations d’urgence. S’il faut freiner brusquement ou qu’un accident survient, qu'est-ce qui se passe avec l’animal? Et s’il est attaché?», s’est questionné tout haut M. Labonté pour illustrer le non-sens de la pratique.

Si ces nouvelles modifications entrent en vigueur sur le territoire de la Ville de Drummondville, la SPAD ne cache pas son désir de voir les autres municipalités de la MRC de Drummond qu’elle dessert emboîter le pas.

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