Le Chat à Tête Plate est un chat sauvage qui ressemble un peu à une civette et qui vit dans les zones marécageuses d'Asie (Malaisie, Thaïlande, Sumatra, etc.). Son nom latin est Prionailurus Planiceps. Bien qu'il soit un cousin du Chat Viverrin, il est bien moins imposant que lui : il a plutôt le gabarit d'un chat domestique de petite taille, ne dépassant guère les 3 kg.
Comme son cousin pêcheur, le Chat à Tête Plate possède un corps parfaitement adapté à la vie en milieu aquatique : ses pattes courtes et palmées font de lui un bon nageur, sa queue courte lui sert de gouvernail et ses oreilles sont petites, arrondies et rabattues vers l'arrière. Son pelage épais est gris sur l'ensemble du corps, à l'exception du visage, du ventre et de l'intérieur des pattes, où il est tantôt brun-roux, tantôt blanc. Ses dents très affûtées lui permettent d'attraper des proies à la peau visqueuse, comme les poissons et les batraciens, et ses griffes sont semi-rétractiles comme celles du Chat Pêcheur et du guépard.
Le Chat à Tête Plate vit principalement dans les milieux humides (rivières, marécages, etc.) et se nourrit quasi exclusivement de poissons, de grenouilles et de crustacés. Les zoologues pensent qu'il s'agit d'un chasseur nocturne, mais les observations en milieu naturel sont trop peu nombreuses pour pouvoir confirmer cette hypothèse. Dans les zones où son habitat de prédilection a été dégradé, il est capable de chasser de petits rongeurs pour survivre.
Le Chat à Tête Plate est particulièrement menacé du fait de la destruction des zones humides qui sont asséchées par l'Homme pour y planter des palmiers à huile. Il a même été déclaré éteint en 1985, jusqu'à ce que des individus aient de nouveau été aperçus dix ans plus tard en Malaisie et dans le sud du Sumatra. Il est dorénavant considéré comme en danger d'extinction et est entièrement protégé sur son aire de répartition.
Malheureusement, l'extension des plantations d'huiles de palme à destination du marché occidental contribue à la destruction des milieux humides, et la pollution des cours d'eau du fait de l'agriculture réduit considérablement le nombre de ses proies potentielles.