Même si l'on est très attaché à son chat, il n'est pas toujours possible ni même souhaitable d'emmener son chat en vacances avec soi. Tout dépend en fait de l'endroit où l'on part. En particulier, l'on pense rarement à le faire en camping, notamment parce que l'on craint une logistique trop complexe.
Emmener son chat faire du camping est-il si compliqué qu’on le croit ? N’importe quel chat peut-il faire du camping ? Comment faire en sorte que le séjour se passe au mieux ? Quel équipement faut-il prévoir ?
Stricto sensu, le camping désigne toute activité en extérieur impliquant de passer au moins une nuit sous une tente, dans une caravane ou un camping-car. On en distingue deux types : le camping dans une structure aménagée et le camping sauvage.
Dans le premier cas, plusieurs options d’hébergement sont possibles. Les plus connues et les plus sommaires sont les tentes, les caravanes et les camping-cars, mais certains établissements proposent également des séjours en mobil-homes ou en bungalows. Les campings aménagés se veulent de plus en plus confortables et offrent parfois d’autres infrastructures : une piscine, une aire de jeu, des restaurants...
Le camping sauvage quant à lui désigne le fait de camper dans un lieu non aménagé, souvent en pleine nature, mais pas systématiquement. En effet, cette pratique regroupe aussi bien un séjour sous une tente en pleine forêt qu’une nuit passée dans un camping-car en pleine ville. Elle suppose souvent de bivouaquer, c’est-à-dire de changer fréquemment de lieu, ce qui est plus rarement le cas pour du camping aménagé. Que ce soit en tente ou en camping-car, cette pratique n’est pas autorisée partout ; dans certains pays, elle est même interdite sur l’ensemble du territoire.
Quelle que soit sa forme exacte, le camping séduit un public varié. C’est souvent le type d’hébergement le plus économique, et beaucoup le choisissent avant tout pour cette raison. D’autres le font essentiellement par « philosophie », car ils apprécient le côté naturel de la pratique.
Qu’il s’agisse de se rendre dans une structure ou d’opter pour du camping sauvage, il est possible dans certains cas et sous certaines conditions d’emmener son chat. Cela ne manque pas d’avantages, mais il y a aussi des inconvénients et des risques dont il faut avoir conscience.
Si partir en camping avec son chat peut sembler compliqué au premier abord, la pratique n’est pas dénuée d’intérêt pour l’ensemble des protagonistes.
Partir au camping avec son chat permet de ne pas avoir à trouver quelqu’un pour s’en occuper pendant qu’on s’absente.
C’est plus pratique, a fortiori s’il a des besoins particuliers – par exemple des soins spécifiques qu’il est nécessaire de lui prodiguer.
Souvent, cela permet aussi de réaliser des économies. En effet, si on doit faire garder son chat et qu’on n’a personne dans son entourage qui peut le faire gracieusement, il n’y a d’autre choix que de payer un pet-sitter ou une pension.
Être séparé de son animal et devoir le laisser à un tiers qu’on ne connaît pas forcément peut être à la fois pénible et angoissant. De fait, la plupart des maîtres n’ont pas envie de se séparer trop longtemps de leur compagnon, et ne sont pas totalement sereins de le confier à quelqu’un qui ne le connaît pas aussi bien qu’eux.
Ainsi, garder son animal près de soi pendant des vacances au camping peut permettre que celles-ci soient réellement pleinement apaisantes et relaxantes.
Emmener son chat avec soi aide à le rendre plus flexible par la suite, surtout s’il est jeune. En effet, un animal qui s’accoutume à sortir de sa bulle de confort et sa routine, à voyager, vadrouiller en pleine nature, évoluer dans des environnements riches en stimuli en tous genres, côtoyer toutes sortes d’humains et d’animaux, tolère beaucoup plus facilement le changement et l’inconnu. S’il est habitué à faire du camping avec son propriétaire, il est fort probable par exemple qu’une simple visite chez le vétérinaire soit moins impressionnante pour lui que s’il ne connaît que le cadre rassurant de son logement.
Cette faculté d’adaptation est précieuse tout au long des années qu’on passe en sa compagnie, car elle rend le quotidien beaucoup plus serein pour tout le monde. En effet, si un chat est très routinier, chaque nouvel événement ou changement dans son quotidien doit être minutieusement préparé, et même quand c’est le cas le risque existe qu’il se mette dans tous ses états. Une telle situation n’est évidemment positive ni pour lui, ni pour son maître.
Le camping n’est évidemment pas le seul mode d’hébergement possible quand on part en vacances avec son chat. En revanche, il est probablement celui où le risque de dégradations (et donc d’ennuis qui vont avec, y compris potentiellement sur le plan financier) est le plus faible.
En outre, quand on loge chez des membres de la famille ou des amis, à l’hôtel ou dans un logement loué pour l’occasion, les dégâts que le chat pourrait causer – par exemple du fait qu’il est stressé – concernent des tiers. Le cas échéant, la situation est forcément plus compliquée à gérer que si on fait du camping et que ceux-ci concernent sa propre tente et/ou son propre véhicule, puisqu’on est alors la seule personne concernée. Certes, un chat peut aussi endommager les équipements du camping et certaines règles sont à respecter pour l’éviter, mais le risque de dégradation majeure d’objets appartenant à des tiers est assez limité par rapport à d’autres types d’hébergement.
Selon les statistiques de l’INSEE, le nombre de campings aménagés en France se situe autour de 8000. En Belgique comme en Suisse, ils seraient autour de 400, d’après une enquête menée par Eurostat. Au Québec, les chiffres de Camping Québec (association des terrains de camping) font état d’environ un millier d’établissements sur le territoire.
Sans même parler de l’option du camping sauvage, l’offre d’établissements de camping est donc florissante. Or, la plupart d’entre eux acceptent la présence d’animaux, alors qu’on ne peut pas en dire autant des hôtels et des appartements de vacances. Quelle que soit la zone où on souhaite partir en vacances, on a donc de grandes chances de trouver un établissement dans lequel on peut venir avec son chat.
Les chats ne sont pas doués de parole, mais il est plausible que la plupart d’entre eux préfèrent accompagner leur propriétaire lors de ses vacances plutôt que de rester seul à la maison ou entre les mains d’un inconnu dans un endroit qu’ils ne connaissent pas forcément.
Ceci est d’autant plus vrai pour ceux qui sont particulièrement attachés à leur maître, par exemple du fait que celui-ci leur consacre beaucoup d’attention.
Non seulement accompagner ses maîtres en camping évite au chat d’en être séparé, mais en plus cela lui permet de passer du temps à leurs côtés dans un contexte où ceux-ci sont normalement davantage disponibles et dans de meilleures dispositions d’esprit qu’en temps normal.
Le séjour est donc fortement susceptible de renforcer les liens entre les protagonistes, ce qui est dans l’intérêt de tous.
Un avantage du camping par rapport à d’autres modes d’hébergement est que le chat peut plus facilement profiter de l’extérieur. Même s’il est tenu en laisse, c’est un cadre globalement plus propice aux sorties en plein air - fussent-elles cantonnées au sein de l’établissement - qu’une chambre d’hôtel ou un logement de vacances sans jardin. Le temps passé au dehors est l’occasion pour lui de faire un peu d’exercice et de se maintenir en forme.
Néanmoins, si l’accès au dehors est généralement appréciable dès lors que le chat y est déjà habitué, il risque fort d’en aller tout autrement s’il ne l’est pas. La vie en extérieur peut alors être très dangereuse et stressante pour lui, qui ne sait pas forcément identifier les risques auxquels il est confronté et au contraire peut croire dangereuses des choses qui ne le sont pas. De plus, le retour à la vie d’appartement peut être assez déprimante s’il finit par prendre goût au grand air.
Le séjour en camping expose le chat à un grand nombre de stimuli et l’amène dans de nouveaux endroits. Si cela peut s’avérer anxiogène pour lui dans un premier temps, il est courant que la curiosité reprenne le dessus et qu’au final il apprécie de découvrir et explorer ce nouvel environnement.
Si un séjour en camping avec un chat ne manque pas d’avantages tant pour lui-même que pour son maître, il n’est pas forcément de tout repos ni un long fleuve tranquille. En effet, cette solution a aussi son lot d’inconvénients…
Emmener son chat en camping ne va pas sans son lot de contraintes, en particulier sur le plan logistique.
Certains maîtres s’accommodent parfaitement de ces contraintes logistiques, qui ne les dissuadent absolument pas d’emmener leur petit compagnon avec eux. Pour d’autres, elles peuvent être pénibles, voire gâcher le séjour. Cela dépend en grande partie du niveau d’activité et des attentes de chacun, mais il est nécessaire dans tous les cas de se projeter et de bien réfléchir à ce qui est le mieux pour tout le monde au moment de décider entre prendre son animal avec soi ou le faire garder.
Qu’on opte pour le camping ou pour un autre mode d’hébergement, emmener son chat en vacances implique un risque de dégâts matériels, à la fois sur le chemin et sur place.
En effet, si le trajet se fait en voiture ou en camping-car, il y a des risques non négligeables que le petit félin s’en prenne à un moment ou à un autre aux sièges du véhicule si à un moment il n’est pas enfermé dans sa cage ou son sac de transport – par exemple à l’occasion d’une pause. Il peut également y faire ses besoins ou vomir.
Il n’y a d’ailleurs pas que pendant le trajet qu’il peut abîmer l’intérieur du véhicule : dans le cas d’un séjour en camping-car ou en mobil-home, un chat qui reste enfermé à l’intérieur de celui-ci tout ou partie du temps peut également y causer des dégâts, sous l’effet du stress ou simplement parce qu’il a besoin de faire ses griffes.
Il peut aussi s’en prendre à l’extérieur du véhicule (griffures sur la carrosserie ou sur les pneus, par exemple) ou à la tente le cas échéant.
Des dégâts peuvent aussi être causés aux infrastructures et équipements de l’établissement ou encore aux biens des autres campeurs, ce qui ne manquerait pas d’attirer des ennuis à son propriétaire.
Lors du séjour en camping, le chat est susceptible de se retrouver au contact direct ou indirect de toutes sortes d’animaux, qu’il s’agisse de congénères ou de représentants d’autres espèces. Il est de ce fait susceptible de contracter une zoonose, c’est-à-dire une maladie qu’il peut à son tour transmettre à ses humains.
Le chat est un animal très routinier, et faire du camping n’est pas forcément une partie de plaisir pour lui. En effet, non seulement cela le sort de sa routine et l’éloigne de son lieu de vie habituel en le plongeant dans un environnement qu’il ne connaît pas, mais en plus il se retrouve confronté à toutes sortes d’inconnus (humains comme animaux) et de stimuli. Tout ceci peut être une source de stress important pour lui, a fortiori s’il n’est pas habitué depuis son plus jeune âge à la nouveauté et aux voyages.
Les premiers jours peuvent être particulièrement compliqués, mais il finit généralement par s’adapter à ce nouveau rythme et ce nouvel environnement, voire à l’aimer. En particulier, il peut apprécier d’être plus libre que d’ordinaire et d’explorer de nouveaux endroits - au point parfois de mal tolérer le retour à son domicile, surtout s’il vit en appartement. Néanmoins, il peut aussi arriver qu’il ne s’habitue jamais à ce nouvel environnement et reste stressé pendant toute la durée du séjour. Le cas échéant, ce dernier est un supplice pour lui.
Ainsi, en fonction du tempérament et des habitudes du chat, partir camper peut s’avérer trop intense émotionnellement pour lui. Mieux vaut alors potentiellement qu'il soit séparé quelques temps de ses maîtres mais reste dans un environnement rassurant (a fortiori si on peut le faire garder à la maison), plutôt que de les accompagner et de vivre un calvaire. Prendre la décision de l’emmener ou non nécessité donc de bien réfléchir à son tempérament, et en particulier dans quelle mesure il accepte le changement et l’inconnu. On peut éventuellement solliciter l’avis d’un comportementaliste professionnel afin d’y voir plus clair.
Que ce soit en camping sauvage ou aménagé, le chat découvre de nouveaux horizons et un nouvel environnement riche en stimuli en tous genres : odeurs, bruits... Pour peu qu’il soit curieux, il a de grandes chances de vouloir explorer un peu plus en profondeur les lieux, voire de s’éloigner plus que de raison. Le risque de le perdre est donc bien réel, a fortiori bien sûr si on le laisse évoluer librement.
Par ailleurs, lorsqu’il part vadrouiller dans les environs, il s’expose évidemment à toutes sortes de dangers et sources d’accident – surtout si habituellement il n’est pas très habitué aux risques de l’extérieur. Il peut ainsi notamment entrer en conflit avec un autre animal. Au-delà du stress – voire du traumatisme – que cela serait susceptible de lui causer, il risque évidemment d’être blessé – voire pire. Le risque de collision avec un véhicule est également réel, a fortiori s’il y a des axes très fréquentés à proximité. Rien n’empêche également qu’il croise la route d’humains mal intentionnés qui le volent ou le maltraitent.
Que ce soit dans l’enceinte du camping ou en dehors, les autres animaux constituent eux aussi un risque. Il pourrait notamment se retrouver en conflit avec le chat ou le chien d’un autre vacancier, ou bien avec un animal sauvage. Les blaireaux, les oiseaux de proie ou encore les renards représentent en effet des prédateurs pour les chats.
Tout cela fait qu’il est préférable soit de le garder enfermé dans la tente ou le véhicule, soit de le tenir systématiquement en laisse des sorties. Ceci vaut aussi bien pour le camping sauvage que pour un séjour en camping aménagé, sachant que de toute façon la plupart des établissements interdisent que les animaux de compagnie évoluent sans entrave.
Si certaines mesures ne sont pas respectées, la présence d’un chat peut être source de diverses nuisances pour les autres campeurs. C’est ce qui explique que les campings qui acceptent les chats imposent généralement aux maîtres de garder leur animal enfermé ou tenu en laisse, afin que la tranquillité et la sécurité de chacun soient respectées.
S’il est vrai que tout maître est généralement sous le charme de son petit compagnon, il l’est tout autant que ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Les autres vacanciers n’ont pas forcément envie de recevoir la visite d’un animal ou même d’en croiser un, tant bien même celui-ci se comporte bien.
C’est tout particulièrement vrai évidemment pour les personnes souffrant de phobie des chats ou d’allergie à ces derniers.
Un chat en liberté pourrait non seulement déranger les autres campeurs, mais aussi potentiellement s’en prendre à eux et/ou à leurs animaux. Les risques d’agressions et de griffures ne sont pas négligeables, notamment à l’encontre d’enfants qui se montreraient un peu trop entreprenants avec lui.
Un chat qu’on emmène au camping peut non seulement s’en prendre aux biens de son propriétaire, mais aussi à ceux d’autres clients – en particulier si on le laisse évoluer librement.
Il peut par exemple abîmer leurs matériels et équipements à coups de griffure ou en faisant ses besoins dessus, voler de la nourriture...
Un chat est susceptible d’être vecteur de maladies qu’il transmet à ses congénères, aux représentants d’autres espèces (par exemple les chiens) et aux humains. En emmenant son compagnon au camping, on prend donc le risque qu’il contracte une maladie transmissible à l’Homme et contamine à son tour d’autres campeurs.
Au-delà d’avoir potentiellement à gérer le cas d’un chat qui importune d’autres clients, les responsables d’un camping qui accepte les petits félins s’exposent également eux-mêmes à différents tracas et contraintes.
Il n’y a pas que des biens appartenant à ses propriétaires et/ou à d’autres campeurs que le chat peut dégrader : il peut aussi s’en prendre au matériel et aux équipements de l’établissement.
En particulier, si rien n’est mis à sa disposition par ses maîtres pour satisfaire ce besoin irrépressible qu’est celui de faire ses griffes, il risque fort de se rabattre sur le mobilier de la structure dans laquelle il est logé (par exemple un bungalow).
Il est également susceptible de faire ses besoins à un endroit inapproprié.
Faire le choix d’accepter les animaux impose aux responsables du camping une rigueur accrue en matière d’hygiène.
En particulier, si l’endroit dans lequel le chat réside pendant son séjour appartient à l’établissement (caravane, bungalow…), le nettoyage suivant son départ se doit alors d’être plus poussé pour faire en sorte qu’aucun poil ne demeure, au cas où le vacancier suivant serait allergique.
De plus, le petit félin peut avoir laissé sur son passage des marquages urinaires, particulièrement odorants et difficiles à nettoyer.
Il n’y a pas de règle générale qui dicte s’il est pertinent ou non de faire du camping avec son chat : la réponse varie d’un individu à l’autre en fonction de différents critères. Les principaux sont d’une part sa race, son âge et son état de santé ; d’autre part son mode de vie, ses habitudes et son caractère. Ce dernier est d’ailleurs probablement le plus déterminant de tous.
Les voyages étant de façon générale éprouvants pour le chat, il est peu recommandé de l’emmener avec soi s’il est fragile – par exemple du fait de son âge ou d’une maladie. L’idéal est alors qu’il reste tranquillement à la maison et que chaque jour quelqu’un vienne s’occuper de lui, plutôt que de subir le stress du transport et d’un changement de routine. Ceci vaut également pour une chatte gestante.
En revanche, un chaton est normalement un bien meilleur candidat pour le camping – et plus largement pour toutes sortes d’activités. Davantage curieux de tout et avide de découvertes, il surmonte plus rapidement la peur de l’inconnu et a davantage de chances d’être rapidement à l’aise dans ce nouvel environnement. En outre, c’est justement un excellent moyen de l’habituer à la nouveauté et au changement : il a alors toutes les chances de développer une capacité d’adaptation supérieure à ses semblables, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour tout le monde tout au long des années qui suivent.
Certaines races sont indéniablement plus adaptées que d’autres au camping. Par exemple, le Chartreux et le Scottish Fold sont connus pour être particulièrement flexibles, davantage aptes à tolérer le changement et les environnements agités. À l’inverse, certaines races comme l’American Curl ou le Persan sont généralement beaucoup plus routinières, n’aiment rien tant que le confort de leur foyer et supportent moins facilement les voyages.
Cela dit, il faut se méfier des généralités : on trouve des Persans très aventureux et des Chartreux apeurés par le moindre bruit inhabituel. Autrement dit, la race donne souvent une indication utile, mais tout chat n’a pas forcément le caractère de sa race : il faut d’abord et avant tout raisonner par rapport à son tempérament à lui, qui dépend notamment de son vécu.
Quelle que soit leur race, certains chats ont un tempérament beaucoup plus adapté au camping que d’autres. Globalement, un individu peu sujet au stress et qui a tendance à s’habituer rapidement à toutes les situations est un bon candidat. À l’inverse, un animal peureux ou qui se met parfois dans tous ses états au moindre changement dans sa routine a plus de chances de mal tolérer son séjour : l’idéal pour lui est sûrement de rester dans son lieu de vie habituel, et qu’une personne vienne s’en occuper chaque jour.
Il faut donc être lucide quant au tempérament de son chat, pour déterminer s’il est pertinent ou non de l’emmener : ce qui nous fait envie n’est pas forcément ce qui est le mieux pour lui.
Au besoin, on peut faire appel à l’expertise d’un comportementaliste félin, que ce soit pour être éclairé afin d’effectuer le meilleur choix ou pour préparer au mieux le séjour, le cas échant.
Que ce soit en France, en Suisse, en Belgique ou au Canada, il n’existe aucune réglementation spécifique au fait de séjourner au camping avec son chat. En revanche, chaque établissement est libre de prévoir toutes sortes de dispositions sur le sujet au sein de son règlement intérieur, à commencer bien sûr par le fait d’interdire purement et simplement les animaux. Il est donc important de bien consulter ce dernier avant de réserver, afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Concernant le camping sauvage, le principe est le même : il n’y a pas de règle générale valable partout, si bien qu’il convient de se renseigner au cas par cas concernant ce qui est autorisé ou non sur chaque site envisagé.
Comme il n’existe pas de réglementation sur la question, chaque camping est libre de décider s’il accepte ou non les chats, et indique dans son règlement intérieur ce qu’il en est.
En pratique, la majorité font le choix de les accepter. Néanmoins, si un établissement opte pour le contraire, il est parfaitement fondé à refuser des vacanciers qui se présenteraient avec un petit félin, quand bien même ils ont déjà réservé. Dès lors que cette interdiction figure bien dans le règlement des lieux et que celui-ci est accessible au moment de la réservation, ce sont eux qui sont en tort : ils auraient dû le consulter au moment de sélectionner leur lieu de villégiature.
Par ailleurs, quand bien même un camping accepte les chats, il a toute latitude pour le faire uniquement sous certaines conditions et d’imposer toutes les contraintes qui lui semblent pertinentes. Chaque établissement a donc sa propre politique par rapport à la présence d’animaux de compagnie dans son enceinte, qui est explicitée en détails dans son règlement intérieur.
Il est donc utile de consulter celui-ci en amont de la réservation pour éviter toute mauvaise surprise en arrivant, mais aussi potentiellement de se le remettre en tête au début du séjour, afin de bien s’y conformer et d’éviter tout faux pas.
En effet, les responsables des lieux ont toute latitude pour expulser le maître et son animal en cas d’infraction. Cela dit, dans la pratique, à moins d’une faute grave ou d’une récidive, un simple avertissement est donné et permet de corriger le tir.
Certains établissements fixent une limite au nombre d’animaux que chaque client peut emmener avec lui – par exemple un ou deux seulement.
Les campings acceptant les chats exigent très souvent que l’animal soit identifié pour pouvoir être accepté. Du reste, faire identifier son chat est une obligation légale dans bien des territoires – notamment partout en France et en Belgique.
Si cela est imposé par la loi ou par le règlement des lieux, il faut donc pouvoir être en mesure et prouver que son animal est bien identifié.
Les campings acceptant les animaux demandent souvent que ces derniers soient à jour de leurs vaccins, afin d’éviter la propagation de maladies au sein de l’établissement. Pour vérifier ce qu’il en est, ils doivent demander et consulter le carnet de santé du chat à l’arrivée. Même s’il y a parfois un écart important entre la théorie et la pratique (beaucoup de campings n’effectuent pas cette vérification), ne pas être en mesure de présenter ce document peut conduire à se voir refuser l’admission.
En revanche, dans la mesure où ils interdisent généralement que les chats évoluent en toute liberté, rares sont les campings qui refusent les sujets non stérilisés ou en chaleur. Néanmoins, certains le font.
Les campings ont parfois des règles différentes entre les différents types d’hébergement. Par exemple, les animaux peuvent être autorisés en camping-car ou en tente, mais interdits en bungalow.
Certaines zones peuvent également leur être interdites d’accès – par exemple les aires de jeux ou les abords de la piscine.
La plupart des établissements de camping qui acceptent les chats exigent que ces derniers soient tenus en laisse dès lors qu’ils sont à l’extérieur.
Dans bon nombre de cas, les établissements interdisent au maître de laisser son animal seul sur le terrain qui lui est alloué, quand bien même celui-ci serait enfermé. Bien sûr, cela n’est pas sans conséquences sur l’organisation quotidienne et le programme des vacances.
Même si cela relève du bon sens civique, les règlements intérieurs précisent généralement qu’il revient aux maîtres de ramasser les déjections de leur animal.
Deux approches peuvent être envisagées au moment de choisir un camping où se rendre avec son chat.
Dans la mesure où la majorité des établissements acceptent les animaux, il est tout à fait possible de commencer par sélectionner quelques campings tel qu’on le ferait si le chat n’était pas de la partie, idéalement par ordre de préférence. Ensuite, il convient de se renseigner sur chacun d’entre eux, quant à la politique appliquée vis-à-vis des animaux. Si les règles ne sont pas précisées sur son site internet, il est conseillé de le contacter directement afin de savoir ce qu’il en est.
Le problème peut également être pris dans l’autre sens. Dans ce cas, on commence par filtrer les établissements selon qu’ils acceptent ou ou non les animaux de compagnie. Cela peut par exemple se faire grâce aux sites de recherche d’hébergement de vacances, qui généralement permettent de filtrer pour n’afficher que des lieux acceptant les animaux. On évite ainsi de perdre son temps à se pencher sur un établissement dont il s’avère qu’en fait on ne peut pas s’y rendre avec son compagnon.
Il est également possible de trouver des recommandations et témoignages d’autres usagers, par exemple sur des forums ou des blogs spécialisés.
Dans tous les cas, il ne faut pas considérer comme forcément exactes des informations figurant sur un site tiers : avant d’effectuer la réservation, il est nécessaire de confirmer ce qu’il en est exactement concernant les modalités d’accueil des chats en se rendant sur le site du camping pour consulter son règlement intérieur, ou en le contactant directement.
Au-delà du fait que l’établissement accepte ou non les chats et des conditions qu’il fixe, d’autres critères peuvent entrer en ligne de compte pour le choix du lieu de séjour.
En premier lieu, s’il n’est pas possible d’emporter avec soi la nourriture et la litière de son compagnon (ou du moins pas en quantité suffisante), il est primordial de s’assurer qu’un point de vente se trouve dans les environs, à une distance adaptée en fonction du moyen de locomotion dont on dispose. Si on n'a pas son propre véhicule, la facilité d’accès à un tel point de vente (par bus, navette, vélo…) peut clairement être un critère de choix.
Il est également judicieux de s’interroger quant à la présence ou non d’un vétérinaire à proximité – a fortiori si on n’est pas motorisé. En effet, en cas d’urgence, il est essentiel de pouvoir rapidement trouver un professionnel capable de prendre en charge l’animal.
Enfin, si on souhaite profiter du séjour pour se promener avec son chat, la présence de lieux de promenade agréables, peu dangereux pour lui et facilement accessibles est un critère non négligeable.
Quand on fait du camping sauvage, il est crucial de prendre en compte la présence du chat pour choisir un endroit adapté.
D’un point de vue légal, deux critères doivent être regroupés pour trouver un endroit où camper avec son chat : le camping sauvage doit être autorisé, et la présence d’animaux de compagnie doit l’être également.
Que ce soit en France, en Belgique, en Suisse ou au Canada, il n’existe pas de règles nationales ou régionales sur le sujet. Chaque lieu a une réglementation propre qu’il convient de consulter avant de décider de s’y rendre. Il arrive même que l'endroit soit divisé en plusieurs zones : par exemple, les animaux de compagnie peuvent être interdits dans telle partie d’un parc naturel, mais autorisés dans telle autre.
Quoi qu’il en soit, en cas d’infraction, l’animal et son maître doivent quitter les lieux, et ce dernier est susceptible d’écoper une amende d’un montant variable selon l’endroit.
Bien évidemment, il est nécessaire de prévoir un lieu de campement qu’il est aisé d’atteindre avec un chat, que celui-ci soit tenu en laisse ou porté dans un sac en dos.
Par ailleurs, les endroits dans lesquels évoluent beaucoup d’animaux sauvages sont à éviter, en raison du risque que certains veuillent s’en prendre à lui.
Enfin, il convient de toujours garder en tête qu’un petit félin tolère moins bien la chaleur qu’un humain. Par conséquent, si on est dans une région où les températures sont élevées, il faut impérativement un endroit où il puisse être à l’ombre. Les zones extrêmement chaudes sont totalement à éviter : mieux vaut alors changer ses plans ou ne pas emmener son compagnon avec soi.
De façon générale, séjourner au camping avec son chat n’est pas particulièrement onéreux. Certains établissements ne facturent même aucun surcoût, mais la plupart demandent tout de même un supplément pour chaque nuit.
Les tarifs sont variables d’un camping à l’autre et selon la saison, mais dépassent rarement les 5 euros, francs suisses ou dollars canadiens par nuit.
Partir en camping avec son chat ne s’improvise pas. Un minimum de matériel est nécessaire afin d’assurer un bon séjour pour tout le monde.
Un sac ou une cage de transport est indispensable au bon déroulement du voyage. En effet, quel que soit le moyen de locomotion choisi pour se rendre sur le lieu de vacances, il est le seul accessoire offrant à l’animal suffisamment de sécurité et de confort.
De plus, il s’avère également utile sur place en cas de déplacement.
Il est toutefois préférable d’habituer l’animal au sac ou à la cage avant le départ, s’il n’a pas déjà eu l’occasion d’y être installé.
Dans le cas d’un séjour en tente, il est primordial de choisir un modèle adapté pour accueillir convenablement à la fois l’animal et son maître. Cela suppose qu’elle soit assez grande pour qu'ils y soient installés confortablement, et de préférence faite d’un matériau suffisamment épais pour résister aux coups de griffes. Même si on est seul, une tente deux places est un minimum, l’idéal étant toutefois un modèle avec au moins deux zones distinctes, de sorte que le petit félin puisse avoir son espace réservé.
Que l’on séjourne en tente, en camping-car ou en mobil-home, il peut être judicieux d’investir dans une tente individuelle pour chat spécialement conçue pour le camping. Un tel équipement est généralement vendu entre 30 et 100 euros. Y installer son compagnon pour la nuit implique néanmoins d’accepter qu’il passe celle-ci seul et sans surveillance, en dehors de l’endroit où soi-même on dort.
Il est utile de prévoir un couchage sur lequel le chat peut se blottir et s’installer confortablement. L’idéal est d’emporter son couchage habituel, si on en a la possibilité : il constitue pour lui un objet familier et rassurant dans ce nouvel environnement potentiellement très anxiogène.
Dans le cas d’un séjour sous tente, l’idéal est que le chat fasse ses besoins dans la nature au cours des promenades, à moins de cohabiter avec la litière directement dans la tente.
En revanche, si on réside dans un véhicule (camping-car, caravane…) ou un bungalow, il est préférable de disposer d’un bac à litière. On peut emporter le bac habituel du chat, mais celui-ci a en général le défaut d’être encombrant : il existe donc des litières de voyage, qui constituent une alternative intéressante. La grande majorité d’entre elles prennent la forme de bacs en polyester parfaitement étanches et très légers qui se replient une fois utilisés. Investir dans un tel objet est d’autant plus pertinent que le coût est raisonnable : la plupart des modèles sont proposés à moins de 20 euros.
Une autre option est d’opter pour des bacs à litière jetables, qui coûtent une dizaine d’euros pièce et ont en outre le mérite d’épargner la corvée de nettoyage. Composés de papier recyclé, de carton ou de fibre végétale, ces bacs biodégradables sont suffisamment grands et résistants pour servir pendant plusieurs jours. Après utilisation, ils doivent tout simplement être jetés à la poubelle. Dans le cas d’un séjour un peu long, il est bien sûr nécessaire d’en prévoir plusieurs.
Le contenu du bac ne doit pas non plus être négligé. L’idéal est d’utiliser la même litière que d’habitude, afin que le chat conserve notamment ce repère. Toutefois, si celle-ci est trop lourde à transporter, il est possible d’opter pour une litière végétale, bien plus légère que la litière minérale classique.
Pour sa propre sécurité comme pour celle des autres, un chat ne doit jamais être laissé en liberté sur un terrain de camping, qu’il soit aménagé ou sauvage.
Par conséquent, dès lors qu’on ne souhaite pas le laisser enfermé toute la journée, il est indispensable de disposer d’une laisse afin de lui permettre de profiter de l’extérieur en toute sécurité.
Les modèles en nylon et ceux en cuir sont les plus solides. L’idéal est qu’elle fasse au moins quatre mètres de long, afin que le chat dispose d’une certaine liberté de mouvement sans pour autant pouvoir s’éloigner trop et se mettre en danger. Il est recommandé de choisir un modèle rétractable, de manière à pouvoir à tout moment ajuster facilement le périmètre dans lequel il peut évoluer. Le budget à prévoir est de l’ordre d’une dizaine d’euros, même si certains modèles sont nettement plus coûteux.
Pour pouvoir être tenu en laisse, le chat doit porter un collier ou un harnais, auquel celle-ci est reliée.
L’avantage principal du premier sur le second est qu’il est mieux toléré, car moins oppressant. Il est aussi légèrement moins cher, puisque la plupart des modèles ne dépassent pas les 10 euros. Si on choisit cet accessoire, il faut veiller à ce qu'il soit suffisamment serré pour que l’animal ne puisse pas l’enlever, mais sans pour autant l’étrangler.
Le harnais quant à lui est plus sécurisant. Comme il englobe tout le thorax, il n’implique aucun risque d’étranglement, contrairement au collier. En revanche, il a tendance à être plus gênant pour le petit félin. Si on investit dans un tel accessoire, il convient de le choisir en fonction de la taille de ce dernier, mais aussi de son usage. En effet, si un modèle basique suffit pour des utilisations très ponctuelles, il n’en va pas de même pour des promenades longues ou nombreuses : mieux vaut alors opter pour un harnais rembourré, plus confortable pour le chat. En matière de prix, il faut compter entre 10 et 20 euros.
Dans tous les cas, s’il ne l’est pas déjà, il est fortement recommandé d’habituer son compagnon à ces accessoires et à être promené en laisse en amont du séjour : le camping est loin d’être un cadre apaisé et idéal pour l’y initier.
Le fait d’être confronté à un nouvel environnement est une source de stress importante pour le chat.
Pour l’apaiser, il est possible de prendre avec soi des objets réconfortants. Cela peut être aussi bien des tissus portant son odeur ou celle de ces maîtres que ses jouets préférés. L’objectif est qu’il puisse retrouver quelque chose de familier dans ce nouvel environnement.
Il est également envisageable, sur conseil d’un vétérinaire, d’emporter avec soi des traitements contre l’anxiété, de type homéopathie ou phytothérapie. On peut aussi recourir à des sprays de phéromones apaisantes — le plus connu étant le célèbre Feliway.
Mettre à sa disposition certains de ses jouets habituels est un bon moyen de réduire le stress du chat au camping. Du reste, il a tout autant besoin que le reste du temps d’être stimulé physiquement et intellectuellement.
Il est donc fortement recommandé d’emporter au moins quelques-uns de ses jouets, quitte à se cantonner aux plus légers et moins encombrants.
Un environnement inconnu, de nouvelles odeurs, de nouveaux bruits, de nouvelles personnes… : au camping, les changements par rapport à la routine à laquelle le chat est habitué sont nombreux et variés. Il est donc essentiel de conserver par ailleurs un maximum de ses habitudes, afin qu’il soit moins perturbé.
Sa nourriture doit donc être la même qu’à l’accoutumée, donnée dans les mêmes quantités et aux mêmes heures. Cela implique d’anticiper et de prendre avec soi de quoi le nourrir pendant tout le séjour, ou à défaut de trouver un moyen de se ravitailler sur place.
Ce point est d’autant plus important que le système digestif d’un chat est beaucoup plus fragile que celui d’un humain : un changement brusque d’alimentation a tôt fait d’entraîner toutes sortes de problèmes (diarrhées, vomissements…). C’est d’ailleurs pour cette raison que si on ne peut pas continuer à donner à son animal sa nourriture habituelle, une transition alimentaire est indispensable.
Certaines bonnes pratiques tant en amont que sur place permettent de maximiser les chances qu’un séjour au camping avec un chat se passe bien à la fois pour lui et pour ses maîtres.
Camper avec son chat ne s’improvise pas, au risque de voir ses plans perturbés par toutes sortes d’imprévus. Partir sans préparation serait donc néfaste tant pour le propriétaire que pour son animal – voire dangereux pour ce dernier. Chacune des étapes nécessite donc un tant soit peu d’anticipation.
Avant de partir faire du camping avec son chat, il faut évidemment s’assurer que chaque point de chute prévu permette de l’accueillir en toute légalité et en toute sécurité.
Ainsi, dans le cas du camping sauvage, il est nécessaire de se renseigner sur le ou les lieu(x) envisagé(s), et de s’assurer que les animaux y sont acceptés.
Dans le cas d’un séjour en camping aménagé, il est indispensable de consulter le règlement intérieur avant toute réservation (voire de contacter l’établissement en cas de doute), afin de choisir un endroit dans lequel la présence du petit félin est autorisée et de connaître les conditions exactes. Partir sans avoir réservé au préalable est envisageable, mais il faut alors au moins avoir préparé une liste de campings acceptant les animaux, afin d’avoir plusieurs points de chute potentiels.
Quel que soit le mode de camping choisi, il est utile de préparer une liste des cabinets vétérinaires à proximité du lieu choisi, afin de ne pas perdre de temps en cas d’urgence. C’est surtout utile si on séjourne dans un endroit isolé.
Un sac ou une cage de transport est nécessaire afin de transporter son compagnon jusqu’au lieu de camping choisi de manière aussi apaisée que possible et en toute sécurité. Cet accessoire est également susceptible d’être utile pour d’éventuels déplacements sur place.
Si on n’en possède pas déjà, il est donc nécessaire de s’en procurer un en amont du séjour, puis d’y habituer son chat. Il suffit pour cela de laisser l’objet ouvert dans une pièce de la maison, afin qu’il l’apprivoise progressivement.
D’ailleurs, même si le petit félin est déjà habitué à sa cage ou son sac de transport, il est judicieux de sortir ce dernier dès la veille du trajet, afin qu’il ne soit pas pris au dépourvu.
Par ailleurs, le jour J, il est recommandé de l’y installer au moins 30 minutes avant le départ, afin qu’il ait le temps de s’y détendre un peu.
Enfin, être calme et détendu à la fois avant et pendant le trajet permet de limiter son stress : un chat perçoit facilement l’état d’esprit de ses propriétaires, et a tendance à le faire sien.
Les activités doivent être programmées en prenant en compte la présence du chat. Tout dépend dans quelle mesure il peut rester seul sur place pendant que ses maîtres vaquent à leurs occupations, mais quand bien même c’est le cas, mieux vaut vraisemblablement exclure des activités qui impliqueraient de l’y laisser une journée entière.
S’il n’est pas permis de le laisser au camping pendant qu’on s’absente, l’éventail des possibilités est même encore plus restreint, puisqu’elles se cantonnent à celles où il peut accompagner ses propriétaires.
Même si le séjour au camping n’est pas l’occasion d’effectuer de longues promenades en plein air avec son chat, celui-ci doit être tenu en laisse même lors des déplacements au sein de l’établissement.
Par conséquent, dès lors qu’on ne prévoit pas de le laisser enfermé en intérieur pendant toute la durée du séjour, il est fortement recommandé de l’habituer en amont du séjour au fait de se déplacer en laisse, s’il ne l’est pas déjà.
Si on n’est pas en mesure d’emporter la nourriture habituelle de son chat en quantité suffisante et qu’il est impossible de se la procurer sur place, une transition alimentaire est normalement à prévoir.
Si on sait en outre que dès le début du séjour il ne sera pas possible de lui donner les aliments qu’il reçoit d’ordinaire, alors cette dernière doit être entamée en amont du voyage : il s’agit de substituer progressivement les nouveaux aliments aux anciens, jusqu’à ce qu’ils représentent l’intégralité de sa ration quotidienne.
Une fois sur place, quel que soit le mode d’hébergement choisi, il ne faut pas forcer le chat à sortir de son sac ou de sa cage de transport : mieux vaut l’installer dans un endroit calme, l’ouvrir, et le laisser prendre son temps pour en sortir et commencer à explorer ce nouvel environnement au fur et à mesure qu’il prend confiance.
Il convient en outre de mettre alors à sa disposition près de la cage ou du sac sa nourriture, de l’eau et ses jouets – ce qui peut d’ailleurs être utile pour l’inciter à en sortir.
Bien sûr, tout cela doit se faire en intérieur et en veillant à ce qu’il n’ait aucun moyen de s’échapper, car le fait de se retrouver dans un endroit inconnu après un trajet potentiellement éprouvant peut le faire paniquer et l’inciter à vouloir s’enfuir.
Par ailleurs, s’il semble particulièrement stressé les premières heures voire les tout premiers jours, il peut être judicieux d’avoir recours à des phéromones, des herbes euphorisantes ou encore de l’huile de CBD pour chat afin d’atténuer son stress.
Entre le trajet, l’arrivée dans un lieu inconnu, les innombrables stimuli et le fait de vivre toutes sortes de situations nouvelles, le camping est une expérience très perturbante pour le chat, qui voit son quotidien chamboulé et la plupart de ses repères disparaître.
C’est pourquoi il est utile d’essayer de maintenir au moins ceux qui peuvent l’être, et notamment certaines habitudes. Cela concerne en particulier les repas : au-delà du fait de tâcher d’opter pour la même nourriture qu’à l’accoutumée si cela est possible, l’idéal est aussi de les lui donner aux mêmes heures. De la même façon, s’il suit un traitement, le mieux est de continuer à le lui administrer aux horaires habituels.
En retrouvant ainsi certains éléments de sa routine, le petit félin est en mesure de se rattacher à quelques repères rassurants et de se détendre plus facilement.
Que ce soit en camping sauvage ou aménagé, un chat ne doit jamais être laissé en liberté, même s’il est habitué à évoluer à l’extérieur en temps normal. En effet, plongé dans un environnement qu’il ne connaît pas et où de nombreuses choses sont susceptibles de titiller sa curiosité, il pourrait être perturbé et tenter de fuguer, ou tout simplement se perdre.
Cela vaut même si on lui fait porter un collier GPS, car cela ne l’empêcherait nullement de potentiellement causer toutes sortes de tracas tant à ses propriétaires qu’à des tiers : importuner d’autres vacanciers qui n’ont peut-être pas envie de le côtoyer, aussi mignon soit-il (en particulier des personnes souffrant de phobie des chats ou d’allergie), être à l’origine de dégâts matériels, agresser un autre client ou un membre du personnel... C’est d’ailleurs pour éviter ce genre de problèmes que les campings imposent généralement aux maîtres de tenir leurs chats en laisse.
Il ne faut d’ailleurs pas perdre de vue que même si au quotidien le félin est calme et sait retrouver son chemin jusqu’à la maison, rien ne garantit qu’il en aille de même dans un environnement complètement différent et qui lui est inconnu. En outre, le stress de cette situation nouvelle pour lui peut fortement influer sur son comportement, notamment en le rendant plus agressif.
Pour toutes ces raisons, il est vivement recommandé de garder son chat en intérieur ou de le sortir en le gardant attaché avec une laisse. S’il n’est pas habitué à évoluer au dehors en temps normal, il est même recommandé de ne pas du tout le laisser sortir. En effet, il pourrait être particulièrement stressé par l’expérience – d’autant qu’un camping est généralement un endroit animé et riche en stimuli qui lui sont inconnus (bruits, odeurs, etc.).
En amont du retour, il est utile comme à l’aller de rendre la cage ou le sac de transport accessibles au chat en amont du trajet – par exemple dès la veille -, afin qu’il ne soit pas pris au dépourvu. D’ailleurs, dans le cas d’un court séjour, il n’est même pas forcément nécessaire de ranger l’objet.
En tout cas, contrairement aux humains en général, le retour chez soi n’est pas toujours facile à vivre pour un petit félin. Changer d’environnement est très souvent éprouvant pour lui, même si c’est pour rejoindre un lieu dans lequel il a ses repères.
S’il a pu profiter de l’air libre pendant son séjour alors que ce n’est pas le cas habituellement à la maison, il convient de le réhabituer à l’enfermement pour lui éviter une petite déprime en rentrant. Pour cela, il peut être judicieux de le garder à l’intérieur plus longtemps que les autres jours lorsque la fin du séjour approche.
Dans tous les cas, si une fois de retour à la maison il se comporte différemment de d’habitude – voire développe certains problèmes de comportement - et que cela perdure, il est judicieux de se tourner vers un comportementaliste afin de savoir comment l’aider à retrouver son rythme de vie habituel et une certaine sérénité.
Rares sont les maîtres qui prennent leur chat avec eux pour faire du camping. Pourtant, pour peu qu’on prépare bien le séjour et respecte certaines règles et précautions, il n’y normalement pas grand-chose à craindre. De nombreux campings font d’ailleurs le choix d’accepter les animaux domestiques, bien conscients que pouvoir venir accompagné de son compagnon est un critère pour certains vacanciers.
Il n’en reste pas moins que n’importe quel chat ne peut pas faire du camping : ce type de séjour est réservé aux individus suffisamment en forme, qui tolèrent bien le changement et sont équilibrés sur le plan psychologique. Dans le cas où il est affaibli, particulièrement anxieux ou casanier, mieux vaut faire garder son chat que l’emporter à tout prix en pensant lui faire plaisir : l’expérience aurait toutes les chances d’être négative tant pour lui que pour son propriétaire.