Autres noms : Scottish Fold à poil long
Noms d'origine : Scottish Fold Longhair ou Longhaired Scottish Fold
Pays d'origine : Royaume-Uni
De taille moyenne, le Highland Fold est un chat à l’ossature solide, présentant une allure agile et souple malgré une silhouette tout en rondeurs. Son corps repose sur des pattes solides relativement courtes et se prolonge par une queue assez longue et effilée qui se termine en arrondi.
Son menton et ses mâchoires aux contours bien dessinés ainsi que ses pommettes proéminentes donnent à sa tête une forme ronde. Ses yeux, qui sont le plus souvent de couleur cuivre mais peuvent arborer de nombreux autres coloris, notamment le bleu pour les chats à la robe blanche, sont large et ronds eux aussi.
Mais ce sont bien ses oreilles, courtes et arrondies, qui font la renommée de l’Highland Fold. Elles retombent en effet vers l’avant, se repliant sur elles-mêmes - d’où le « Fold » de son nom. Elles sont en outre très mobiles et expressives, pouvant pivoter ou se redresser lorsqu’il est aux aguets.
Cependant, il faut savoir que tous les chatons naissent avec les oreilles droites, et ce n’est qu’au bout de 3 semaines qu’elles commencent à se plier – du moins pour certains d’entre eux. Ceux qui conservent leurs oreilles droites sont des Highland Straight et peuvent être de nouveau croisés avec des Highland Fold : une partie de leur progéniture aura les oreilles repliées, et seront donc des Highland Fold.
Par ailleurs, c’est sa fourrure qui différencie le Highland du Scottish Fold. En effet, si l'un comme l'autre ont un sous-poil dense, le poil de couverture du Highland Fold est mi-long ou long, avec une texture soyeuse. La collerette, la culotte et la queue sont très fournies. Selon le standard du Livre Officiel des Origines Félines (LOOF), toutes les couleurs et tous les motifs de robe sont autorisés.
Enfin, le dimorphisme sexuel est bien marqué, les femelles étant plus petites que les mâles.
Le Highland Fold est considéré par certains organismes félins comme une simple variété à poil long du Scottish Fold, et non une race à part entière.
Par ailleurs, les spécimens aux oreilles droites sont nommés Highland Straight et sont considérés comme une race à part entière par plusieurs organismes, comme par exemple le LOOF (Livre Officiel des Origines Félines) ainsi que la TICA (The International Cat Association), qui l’appelle plutôt Scottish Straight Longhair. D’autres associations le reconnaissent comme une variété, et d’autres enfin ne le reconnaissent tout simplement pas du tout.
Quelle que soit leur reconnaissance, ces chats sont essentiels à la bonne santé de la race Highland Fold, car ils peuvent être reproduits avec ces derniers pour donner naissance à de nouveaux chats aux oreilles pliées, tout en minimisant le risque de maladie génétique. En effet, les chatons naissant d’une telle union sont porteurs d’au maximum un gène à l’origine de cette particularité, alors que ceux qui seraient issus d’une saillie entre deux Highland Fold pourraient porter ce gène en double exemplaire, une situation qui entraîne une ostéochondrodysplasie plus ou moins grave.
L’histoire du Highland Fold est indissociable de celle de son comparse le Scottish Fold, qui n’est autre qu’un Highland Fold à poil court.
Leur ancêtre commun apparut en 1961 dans un petit village d’Écosse du nom de Coupar Angus, proche des régions montagneuses du nord du pays (les Highlands). Nommée Susie, cette chatte de couleur blanche aux oreilles repliées vers l’avant est à l’origine de tous les chats de race Highland Fold. Elle aurait pourtant pu rester dans l’anonymat de la ferme des MacRae où elle vivait si un berger nommé William Ross n’avait pas remarqué ses oreilles si spéciales. En 1963, il adopta Snooks, l’une des filles de Susie, qui arborait elle aussi une fourrure blanche et des oreilles repliées.
Pour autant, la présence d’oreilles repliées chez un chat n’était pas une chose nouvelle. De tels spécimens avaient déjà été reportés par le passé, et dès 1796 John Hinton parlait dans son Magazine Universel du Savoir de chats sauvages vivant en Chine et présentant de tels attributs. Au 19ème siècle, plusieurs marins auraient rapporté d’Asie de tels chats, et en 1975, dans son livre Le Guide des Chats du Monde, Loxton affirme que ces chats aux oreilles repliées vers l’avant ont de tout temps existé en Chine.
Mais ce sont bien Susie et sa fille Snooks qui sont à l’origine de la race Highland Fold. Lors de sa première portée, Snooks donna naissance notamment à un mâle du nom de Snowball - en référence à sa robe blanche - qui fut à son tour croisé avec Lady May, un British Shorthair de couleur blanche. Les cinq chatons issus de cette union avaient tous les oreilles pliées, et c’est ainsi que débuta l’épopée des Fold venant d’Écosse.
Initialement dénommée « Lops » par William Ross et sa femme Mary, la race fut baptisée Scottish Fold en 1966, lorsque le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF) britannique lui accorda sa reconnaissance officielle et permit de les présenter lors des expositions félines, où ils connurent un vif succès. Dans le même temps, un programme d’élevage était mis en place.
Toutefois, les travaux menés par plusieurs généticiens anglais, dont Peter Dyte et Oliphant Jackson, mirent en évidence un lien entre les oreilles recourbées et une propension à l’arthrose des chats. Déjà inquiétée par de possibles risques accrus d’infection des oreilles et de surdité causés par cette particularité anatomique (craintes qui s’avérèrent par la suite infondées), le GCCF décida en 1971 de revenir sur sa décision passée, et donc de ne plus accepter cette race.
Aujourd’hui encore, l’organisme maintient sa position de ne pas reconnaître le Highland Fold (ni d’ailleurs son équivalent à poil court, le Scottish Fold), argumentant que les oreilles repliées sont dues à une mutation génétique allant de pair avec des problèmes osseux potentiellement invalidants pour l'animal. Il est soutenu dans cet arbitrage par la British Veterinary Association.
Le salut de la race vint donc des États-Unis, où dès 1970 le Dr. Neil Todd avait importé trois des filles de Snooks à Newtonville, dans le Massachussets, afin d’étudier leurs mutations génétiques. Il arrêta cependant rapidement son projet de recherche et l’un de ces chats, nommé Denisla Hester, fut recueilli par Salle Wolf Peters, un éleveur de Manx.
Tout s’enchaîna alors rapidement, puisque dès 1972 la race fut présentée lors d’une exposition organisée par la Cat Fanciers’ Association (CFA), l’un des organismes de référence du pays. L’intérêt fut immédiat, et plusieurs éleveurs décidèrent de développer la race. Ils furent soutenus dans leurs efforts par la CFA, qui permit en 1974 l’enregistrement de ces chats avec le statut de race expérimentale.
Conscients du risque d’arthrose allant de pair avec la mutation génétique à l’origine des oreilles repliées, les éleveurs américains suivirent les recommandations du Dr. Oliphant Jackson et apportèrent du sang neuf à la race, la croisant abondamment avec des American Shorthair et des British Shorthair, croisements qui sont d’ailleurs encore autorisés de nos jours. Ce travail de diversification porta ses fruits : les cas d’arthrose diminuèrent. En 1978, la CFA reconnut définitivement le Scottish Fold. La TICA (The International Cat Association) en fit de même dès l’année suivante, en 1979.
Depuis les débuts, des chats à poil long apparaissent dans les portées de Scottish Fold, et il est probable que Susie et sa fille Snooks portaient un gène récessif de poil long, qui était transmis mais ne pouvait s’exprimer que si le chaton recevait un autre gène récessif de poil long. De probables croisements avec des Persans, ainsi que des croisements avec des British Shorthair eux-mêmes issus de croisements avec des Persans, amenèrent d’autres gènes à poil long, si bien que les individus naissant avec une longue fourrure devinrent de plus en plus courants.
À partir des années 80, ils commencèrent à susciter un intérêt réel et à être reconnus par certains organismes. Cependant, aujourd’hui encore, cette reconnaissance varie grandement selon les pays et les organisations félines.
Ainsi, la CFA les considère comme une simple variété du Scottish Fold, tandis que la TICA leur accorde depuis 1979 le statut de race à part entière, sous le nom de Scottish Fold Longhair. En revanche, certains organismes ne le reconnaissent pas du tout, ni comme variété ni comme race. C’est le cas par exemple de la FIFé (Fédération Internationale Féline) et du GCCF britannique.
En France, le Livre Officiel des Origines Félines (LOOF) le considère comme une race distincte, appelée Highland Fold. Par ailleurs, les Highland Fold n’ayant pas les oreilles repliées sont eux aussi reconnus par le LOOF en tant que race distincte depuis 2009, et sont enregistrés sous le nom de Highland Straight.
Le Highland Fold est arrivé en France dans les années 80, mais son succès fut long à se dessiner. Ainsi, dans les premières années du 21ème siècle, on ne comptait encore pas plus d’une quinzaine d’enregistrements annuels auprès du LOOF, et une quarantaine à la fin de sa première décennie. Puis ce chiffre connut une croissance exponentielle pour arriver à environ 250 spécimens par an dix ans plus tard. Le Highland Straight, reconnu seulement à partir de 2009, connut un essor encore plus spectaculaire, passant d’une vingtaine d’individus enregistrés la première année à près de 500 à la fin des années 2010, soit le double du Highland Fold.
Loyal et affectueux, le Highland Fold est proche de sa famille. Il a cependant souvent son humain préféré, avec lequel il passe plus de temps et redouble d’affection. Malgré un grand besoin d’attention, ce n’est pas un compagnon exigeant et chronophage. En effet, il se contente de suivre à la trace un maître qui n’a pas le temps de jouer avec lui, ou s’endort paisiblement à côté de celui qui lui a fait comprendre qu’il est trop lourd pour dormir sur ses jambes.
Son niveau d’activité modéré en fait un chat idéal en appartement, mais sa famille ne doit pas oublier de jouer quotidiennement avec lui.
C’est également une race de chat parfaitement adaptée aux enfants sachant se comporter avec les animaux, et il apprécie de recevoir leur attention. Sociable, il se réjouit aussi de la compagnie de ses congénères ainsi que de celles de chiens habitués aux chats, qui peuvent faire pour lui d’excellents compagnons de jeu. En revanche, il est déconseillé d’essayer de le faire cohabiter avec des rongeurs, reptiles ou oiseaux, car il aurait tôt fait de les prendre pour des proies.
Aimant la compagnie, le Highland Fold souffre facilement de la solitude. La présence d’autres animaux est un excellent moyen de l’aider à passer la journée lorsque sa famille est au travail, et un supplément d’attention le soir permet de compenser le fait qu’il a été abandonné pendant plusieurs heures. Néanmoins, cela ne suffit pas en cas d’absence prolongée. Un Highland Fold laissé seul pour un long week-end a toutes les chances de souffrir d’anxiété de séparation, avec potentiellement à la clef l’apparition de comportements destructeurs.
Par ailleurs, sa renommée est aussi due aux différentes positions étonnantes qu’il affectionne : on peut l’observer ainsi endormi sur le dos, assis sur son arrière-train ou encore dressé sur ses pattes arrière. C'est aussi un chat qui aime boire l’eau qui coule du robinet plutôt que celle présente dans son bol, et certains individus utilisent leurs pattes pour manger.
Celles-ci sont d’ailleurs incroyablement agiles, ce qui lui permet d’attraper sans difficultés un objet au vol, ou encore d’ouvrir des portes de placard. Les jeux faisant appel à sa dextérité sont d’ailleurs un excellent moyen de le stimuler physiquement, tandis que les différents puzzles pour chat permettent de développer son intelligence.
Enfin, l’Highland Fold ne se fait pas souvent entendre, et lorsqu’il le fait, il est nécessaire de bien tendre l’oreille, car son miaulement est très doux.
Généralement, le Highland Fold est une race robuste et en bonne santé, au point d’ailleurs que de nombreux spécimens dépassent les 15 ans.
Il est toutefois davantage enclin à certaines maladies :
Il est important de savoir que faire se reproduire deux Highland Fold est proscrit par les différents organismes félins. En effet, le gène responsable de la mutation rendant les oreilles repliées est dominant, c’est-à-dire que le chaton n’a besoin de recevoir ce gène que d’un seul parent pour présenter cette particularité. Par contre, tous les individus portant deux gènes mutés sont atteints d’ostéochondrodysplasie, à un degré plus ou moins grave. C’est pour cette raison que les saillies entre Folds doivent absolument être évitées, et qu’il convient de fuir tout éleveur de Highland Fold ne respectant pas cette règle.
Les seules options autorisées sont entre un Fold et un Straight (un chat identique mais ayant les oreilles droites), un Fold et un British Shorthair, ou bien un Fold et un American Shorthair. Ces croisements donnent des portées ayant 50% de chatons aux oreilles pliées.
Il convient au passage de noter que le nombre de chatons par portée est généralement plus faible que pour les autres races de chat.
Le Highland Fold est une race de chat dont l’entretien est exigeant : sa fourrure dense doit être brossée deux ou trois par semaine pour garder son lustre et éviter la formation de nœuds.
Il est également conseillé de vérifier chaque semaine que ses yeux et ses dents sont propres, afin d’éviter tout risque d’infection. Il faut aussi porter une attention particulière à ses oreilles, qui doivent être nettoyées à l’aide d’un chiffon humide.
Enfin, si l’usure naturelle et l’utilisation d’un griffoir ne sont pas suffisants pour ses griffes et qu’elles deviennent trop longues, il convient de les tailler à l’aide d’un coupe-ongles.
Le Highland Fold n’est pas difficile et s’accommode bien des aliments pour chats industriels que l’on trouve dans le commerce. Ceux-ci doivent cependant être de qualité et adaptés à son âge et à son niveau d’activité pour s’assurer qu’il reçoive bien les nutriments et vitamines dont il a besoin.
Étant normalement capable de s’autoréguler, il peut avoir de la nourriture à disposition dans sa gamelle en permanence. Il convient toutefois de vérifier son poids à intervalle régulier pour s'assurer qu'il ne grossit pas plus que de raison, et consulter un vétérinaire afin d’établir un programme alimentaire adapté à ses besoins si cela vient à être le cas.
Le prix d’un chaton Highland Fold se situe en moyenne autour de 1000 euros.
Cette moyenne cache cependant de grandes différences de prix entre les chatons aux caractéristiques physiques assez éloignées du standard, qui peuvent se trouver aux alentours de 500 euros, et ceux que leur lignée prestigieuse et leurs caractéristiques prédestinent aux expositions félines, dont le prix dépasse les 2000 euros.
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de différence de prix notable entre chatons mâles et femelles.
Soyez le(a) premier(ère) à donner votre avis sur cette race de chat !
Vous connaissez bien les Highland Folds, ou possédez vous-même un Highland Fold ?
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