Lorsqu'on envisage une adoption, la plupart des futurs propriétaires se demandent alors s'ils doivent s'adresser à un éleveur félin, une animalerie ou bien encore un refuge.
Pourtant, il existe une autre option encore peu connue : adopter un chien de laboratoire.
Choisir cette option, c’est faire preuve d’un véritable altruisme, c’est mettre de côté ses envies pour donner à ces boules de poils une seconde chance et la nouvelle vie qu'ils méritent.
Jusqu'à récemment, les expérimentations animales dans les laboratoires étaient complètement inconnues du grand public. Mais le gouvernement français a mis en place une nouvelle loi relative à l’éthique des expérimentations animales.
L’objectif est de sortir « d’un vide juridique, puisqu'il y a 10 ans, la réhabilitation n’existait pas, elle n’était même pas inscrite dans les textes. », souligne Marie-Françoise Lheureux, Présidente de l’association le GRAAL, Groupement de Réflexion et d’Action sur l’Animal.
Marie-Françoise Lheureux raconte son combat : « Nous réhabilitons tous les types d’animaux utilisés en expérimentation, y compris des chiens qui ont 2 ans, 3 ans, 5 ans... Même à cet âge-là, ils restent chiots, il faut tout leur apprendre. » Ces animaux méritent amplement de profiter d’une seconde vie après une vie passée en cage.
Depuis plusieurs années, le GRAAL travaille pour inciter les laboratoires à réhabiliter leurs animaux . « Nous leurs disons d'essayer de reformer leurs animaux, de les réhabiliter à un âge de retraite qui soit raisonnable, c’est-à-dire 5 ou 6 ans.
Aujourd'hui, les laboratoires sont soumis à une réglementation qui précise en effet que les animaux de laboratoire peuvent avoir une seconde vie. », indique la Présidente du GRAAL.
Après un travail de plusieurs années, les associations de protection animale ont réussi à mettre en place un dialogue avec les laboratoires qui, en général, ont une mauvaise réputation auprès des particuliers.
C'est justement le travail de l’association le GRAAL qui s'évertue à faire le lien entre les laboratoires, les centres d’accueil, les autorités de tutelle... « Nous avons aussi des éthologues qui travaillent pour les cas un petit peu plus compliqués. Nous intervenons également dans des colloques et dans des forums où sont tenus des stands. Notre communication est très active sur ce sujet-là. »
« Les chiens qui sortent d’un laboratoire sont des chiens qui s’attachent très, très fortement à leurs adoptants, ils ont besoin d’un référent. Je dirais surtout que c’est une aventure très gratifiante. ».
Ces animaux vivent des expériences différentes : « Ils restent en laboratoire le temps de l’expérimentation, cela peut aller de quelques jours à quelques mois, à quelques années… Un chien de laboratoire, dès le moment où il sort de son laboratoire, devient un chien tout à fait standard. », explique-t-elle.
Accueillir un animal réhabilité ne demande donc pas forcément de compétences particulières. Il est quand même mieux « que le foyer ait déjà un autre chien ou chat, parce qu’évidemment, dans ce cas-là, l'animal réhabilité fera des progrès beaucoup plus vite. »
Néanmoins, pour la Présidente de l’association, le plus important est « de faire preuve de patience et de disponibilité » , car il faut s'attendre à vivre un peu avec les angoisses du passé de l'animal.
Si vous envisagez d'accueillir un chat de laboratoire, n'hésitez pas ! Il mérite amplement de découvrir la liberté. Il ne demande qu'à connaître le bonheur de vivre en famille et sait l’apprécier.
La patience dont vous saurez faire preuve, ainsi que l'amour que vous lui apporterez pourront littéralement le transformer et faire de lui un chat comme les autres.