Le Savannah est de très grande taille : d'ailleurs, un mâle a été reconnu en 2017 comme étant le chat le plus grand au monde, avec 48,3 centimètres au garrot. De fait, cette race a reçu plusieurs caractéristiques en héritage de son parent sauvage : c'est un chat tabby avec une robe tachetée, un corps élancé, musclé et gracieux, une petite tête, de longues pattes, de grandes oreilles, une queue un peu courte. Il est de de type médioligne (semi-foreign).
Il est cependant sensiblement plus petit que le Serval, et présente en outre une différence de taille notable d’une génération à l’autre. En effet, en s’éloignant de la première génération hybride, les Savannahs ont tendance à avoir une taille et un poids moins élevés, jusqu’à atteindre un plateau situé autour de 6 à 9 kilos. Par ailleurs, toutes générations confondues, les femelles sont plus petites que les mâles.
Il existe plusieurs variations de couleurs chez le Savannah. Elles peuvent être héritées de l’une ou l’autre des races parentes, ou des deux. Selon les standards de The International Cat Association (TICA), les couleurs admises sont :
Pour autant, en plus de celles acceptées par la TICA, d’autres couleurs existent également. Les chats qui les arborent peuvent même être enregistrés auprès de l’association. Dans les faits, elles sont parfois plus populaires auprès de certains passionnés de Savannah que les couleurs officiellement acceptées. Il s'agit des robes suivantes :
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Savannah doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Le Savannah est une race de chat créée aux États-Unis dans les années 80. Il est le résultat de croisements entre des chattes domestiques (généralement des Egyptian Mau, Ocicat, Oriental Shorthair et Domestic Shorthair) et des Servals mâles (Leptailurus serval). Ce dernier est un félin sauvage africain de taille moyenne, aux habitudes plutôt nocturnes, et ayant de longues pattes, un long cou et de grandes oreilles ovales. Il partage un ancêtre commun avec le lion et, ayant réussi à s’adapter à des habitats divers, il vit dans les savanes, les forêts ou les zones humides de son continent d’origine.
Le premier Savannah a vu le jour le 7 avril 1986. C’était un chaton femelle, issu d’une Siamoise et d’un serval mâle. Il a été appelé « Miracle » par Judee Frank, l’éleveuse qui était propriétaire de la chatte. Il faut dire qu’il s’agissait effectivement d’un quasi-miracle pour cette éleveuse, puisqu’elle ignorait que sa Siamoise était en gestation. À ce moment-là, elle hébergeait un serval de constitution plutôt frêle qui était, de toute évidence, le responsable du « miracle ». Par la suite, Mme Suzi Mutascio acquit la femelle miraculeuse et la renomma « Savannah », nom qui fut également attribué à la race.
Patrick Kelly, un autre éleveur se passionnant pour les chats domestiques à apparence sauvage, entendit parler de l’existence de Savannah, et voulut créer une nouvelle race en s’inspirant du « miracle ». Dans cette optique, il prit contact avec Joyce Sroufe, une éleveuse de l’Oklahoma qui se spécialisait dans la reproduction de félins sauvages, dont le serval. Celle-ci accepta de participer à l’aventure, et commença alors le croisement de chattes domestiques à poil court avec des servals. Tous les chatons qu’elle offrait pour adoption étaient donc des hybrides de première génération (appelés F1). Ses premiers Savannahs ont vu le jour en 1994.
En 1996, dans l’objectif de faire reconnaître la race, Patrick Kelly et Joyce Sroufe rédigèrent, en collaboration avec Karen Sausman – une éleveuse de Bengals – une proposition de standard pour le Savannah, qu’ils soumirent à The International Cat Association (TICA), le plus important organisme mondial d’enregistrement des chats domestiques de race. Toutefois, au même moment, cet organisme annonçait un moratoire sur la reconnaissance de nouvelles races.
Cela n’a pas empêché, aux cours des années suivantes, d’autres passionnés de s’intéresser eux aussi à l’élevage de Savannahs, une race qui gagna donc en popularité. Une association fut même créée en 2000 afin de promouvoir la race auprès de la TICA. Après avoir originellement porté le nom de Savannah International Member & Breeder Association (SIMBA, "Association internationale des membres et éleveurs de Savannahs") cette organisation s’appelle aujourd’hui, tout simplement, Savannah Cat Association (Association pour le chat Savannah).
En février 2001, la TICA accepta l’enregistrement des Savannahs et leur permis d'être présentés aux expositions félines, sans toutefois pouvoir concourir. Plus d’une centaine furent enregistrés cette année-là. En 2006, l’Association Féline Canadienne (AFC) reconnut la race et son standard, ce qui permit aux chats Savannahs d’être enregistrés et de participer aux expositions félines organisées sous sa gouverne. Quant à la TICA, il fallut attendre jusqu’en 2012 avant qu’elle accepte d’accorder la même pleine reconnaissance à la nouvelle race.
En tout état de cause, comme c’est habituellement le cas pour les races hybrides, seuls les Savannahs à partir de la troisième génération (F3) sont admis dans les expositions félines. Cette génération présente un intérêt particulier, puisqu’elle est celle pouvant concourir qui possède théoriquement le pourcentage le plus élevé de serval (même si ce taux peut varier selon les individus).
Cette dernière n’est cependant ni reconnue, ni répertoriée par l’American Cat Fanciers’ Association (ACFA) et la Cat Fanciers’ Association (CFA) aux États-Unis ; pas plus que par le Governing Council of the Cat Fancy (GCCF), la World Cat Federation (WCF) et la Fédération Internationale Féline (FIFé) en Europe.
Aujourd’hui, le Savannah est néanmoins présent tout autour du globe, notamment en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, au Japon et en Malaisie. Il est cependant interdit dans certains pays, dont l’Australie, d’où il a été banni en 2008. En effet, ses grands talents de prédateur pourraient constituer une menace pour le maintien ou même la survie de certaines espèces indigènes, avec lesquelles il pourrait entrer en concurrence si des individus se retrouvaient à l’état sauvage.
Certains États, comtés ou villes des États-Unis interdisent aussi le Savannah sur leur territoire. Parfois, tous les représentants de la race sont bannis, mais parfois ce sont seulement les premières générations. Dans d’autres cas encore, la possession de ce chat nécessite un permis. Bref, il est parfois difficile de s’y retrouver…
En dépit de son ascendance à demi sauvage, le Savannah est réputé pour être un chat au bon tempérament, affectueux, doux, loyal et enjoué, et ce dès les premières générations. Il est aussi extrêmement intelligent, actif et curieux. Il faut dire que le Serval, qui contribue à son bagage génétique, est un félin sauvage au caractère très familier et facile à apprivoiser. Dans certaines parties de l'Afrique, en milieu rural, on peut d’ailleurs voir des Servals servir de chats de compagnie ou d’auxiliaires de chasse.
De fait, les propriétaires de Savannahs affirment souvent avec bonheur que leur protégé se démarque par son caractère de toute autre race de chat domestique.
Sans être malheureux à l’intérieur, il apprécie énormément évoluer à l’extérieur, ce qui lui permet de s’amuser à grimper aux arbres ou à chasser, et ainsi épuiser son énergie débordante. Lorsqu’on le garde à l’intérieur, il est préférable de disposer d’un grand logement où il pourra facilement courir, sauter et grimper. Un arbre à chat lui est alors indispensable, afin qu’il puisse se dépenser, et n'en vienne pas à abîmer les meubles et les rideaux.
S’il y a été habitué tôt, il peut aisément être promené en laisse. Par ailleurs, à l’instar de son parent le Serval, il est un des rares chats domestiques à apprécier s’ébattre dans l’eau.
En général, le Savannah adore la compagnie des humains, de même que celle des autres animaux de la maisonnée. Il apprécie beaucoup qu’on le câline et qu’on joue avec lui. Cela dit, la Savannah Cat Association (SCA) recommande de ne pas accueillir un chat de première génération (F1) dans un foyer où sont présents des enfants qui n’ont pas atteint l’âge de raison. En effet, les jeunes enfants adorent caresser et étreindre les animaux, mais un Savannah F1 est d’une taille qui ne se prête pas bien à de telles démonstrations d’affection. Même si normalement, lorsqu’un chat en a assez, il se contente de s’éloigner, cette recommandation de la SCA constitue une simple – mais très sage – mesure de précaution.
L‘association suggère également de ne pas laisser de petits rongeurs ou des oiseaux de compagnie à la portée d’un Savannah, car ce dernier pourrait éventuellement leur réserver un mauvais sort. De plus, les propriétaires qui ont un aquarium chez eux doivent s’assurer qu’il est muni d’un couvercle solidement fixé. À défaut, ils pourraient bien un jour retrouver leur chat se baignant parmi les poissons – a fortiori quand on sait que les Savannahs sont des chats qui aiment l’eau.
Autre précaution recommandée par la SCA : le propriétaire doit s’assurer que son Savannah n’ait pas libre accès à l’extérieur. En effet, s’il s’enfuit, les chances qu’il revienne à la maison sont très faibles, et ses chances de survie à long terme en liberté seraient également peu élevées. Il est d’ailleurs établi qu’un Savannah d’intérieur peut vivre jusqu’à 18 ans, tandis que son espérance de vie en liberté est réduite à environ 18 mois.
Le Savannah jouit de manière générale d’une bonne santé.
Deux maladies héréditaires sont toutefois connues chez cette race, et proviennent des chats domestiques ayant contribué à sa naissance. Il s’agit de l’atrophie progressive de la rétine et du déficit en pyruvate kinase (un genre d’anémie). Toutes deux peuvent être révélées par des tests génétiques, ce qui permet aux éleveurs de Savannah sérieux de repérer et retirer de leur programme d’élevage les individus portant les gènes défectueux. Tout acheteur éventuel devrait d’ailleurs exiger la preuve qu’un test s’étant révélé négatif a bien été effectué sur le chaton qu’il souhaite adopter.
Par ailleurs, la Savannah Cat Association (S.C.A.) recommande aux propriétaires de chats de cette race de ne pas les faire dégriffer. Le dégriffage, qui correspond à une amputation de la dernière phalange des doigts, peut lui causer de la douleur, qui persistera éventuellement tout au long de son existence. Non préconisé pour toutes les races de chats, le dégriffage est particulièrement contre-indiqué chez le Savannah, compte tenu de la grande réserve d’énergie qu’il a besoin de dépenser, par exemple en grattant un arbre à chat.
En outre, il faut bien surveiller les chats de cette race lorsqu’ils sont malades, car ils peuvent se déshydrater et perdre du poids rapidement.
Enfin, le Savannah craint le froid.
Le pelage court du Savannah ne demande pas un entretien minutieux. Un brossage hebdomadaire suffit.
Par ailleurs, puisqu’il aime l’eau, il peut être lavé facilement à l’occasion.
En général, le Savannah n’a pas besoin d’une alimentation particulière. Comme pour les autres races de chats, il faut simplement s’assurer de la qualité de la nourriture qui lui est offerte.
Cependant, pour les Savannahs de première génération après l’hybridation (F1) et de seconde génération (F2), il est recommandé par certains éleveurs de servir quotidiennement à l’animal un repas de viande de volaille crue.
D’autres éleveurs préconisent d’offrir à tous les Savannahs une alimentation entièrement constituée de viande crue – hachée – de poulet et de bœuf. Ce régime alimentaire est cependant contesté par certains de leurs confrères, qui font remarquer qu’il nécessite une bonne connaissance en nutrition, et qu’il faut alors ajouter au mélange tous les ingrédients requis pour une alimentation complète et équilibrée. Si elle est adoptée, cette pratique doit être menée avec vigilance, car un excès de suppléments peut s’avérer nuisible.
En raison de son héritage sauvage et de sa rareté, le Savannah est un chat domestique relativement dispendieux. Plus précisément, les prix sont fonction du pourcentage de bagage génétique provenant du Serval. En pratique, le taux de Serval chez un Savannah F2 peut varier entre 25% et 75%. Mais les hasards de la génétique font qu’un chat F4 peut hériter d’un bagage génétique – ainsi que de caractéristiques anatomiques – plus proches du Serval qu’un F3.
Pour acquérir un individu de deuxième génération (F2), il faut débourser en moyenne autour de 7.000 €, somme qui descend à environ 2.500 € pour un Savannah de sixième génération (F6).
Les prix sont également fonction du sexe de l’animal. Chez les premières générations, les femelles – lorsqu’elles ne sont pas stérilisées – sont plus coûteuses à adopter que les mâles. Cette tendance s’inverse à partir de la cinquième génération (F5), du moins pour les mâles non castrés. En effet, comme mentionné précédemment, il s’agit généralement de la première génération à partir de laquelle les mâles s’avèrent fertiles.
Aux États-Unis, un mâle F1 coûte entre 12.000 et 16.000 $, tandis que le prix d’une femelle de même génération se situe entre 15.000 et 20.000 $. Le prix d’un mâle de deuxième génération (F2) descend entre 4.000 et 8.000 $, tandis que la femelle de même niveau coûte entre 4.000 et 9.000 $.
Certains élevages de Savannah disposant d’au moins deux Servals mâles, notamment aux États-Unis, parviennent à accoupler l’un d’eux avec la fille de son congénère, ce qui permet d’atteindre des taux de bagage génétique de Serval jusqu’à 65%. Même si ce taux s’avère variable selon les individus, ces chats (appelés « Savannahs HP », où « HP » correspond aux initiales de « Haut Pourcentage »), encore plus proches du Serval que les autres F1, sont très rares et d’une exceptionnelle beauté. Les deux sexes sont infertiles, mais cela ne les empêche pas d’atteindre des prix très élevés.
Les Savannahs de première génération (F1) sont très difficiles à obtenir, notamment à cause de la discordance entre la période de gestation du Serval (75 jours en moyenne) et celle du chat domestique (65 jours en moyenne), ainsi que de celle affectant les chromosomes liés au sexe. Il n’est pas rare que les Savannahs gestantes avortent ou donnent naissance à des chatons prématurés. De plus, les mâles Servals refusent souvent de s’accoupler avec des chattes domestiques.
Les femelles Savannahs sont généralement fertiles dès la première génération, mais ce n’est pas le cas des mâles. En effet, ces derniers se révèlent normalement fertiles seulement à compter de la cinquième génération. Il arrive cependant parfois que certains mâles F4 (c'est-à-dire de la quatrième génération) aient la faculté de se reproduire.
L’édition 2018 du Livre Guinness des records consacre Arcturus, un Savannah de deux ans, comme chat le plus grand au monde, avec 48,3 centimètres au garrot et un poids de 13,6 kilogrammes lorsqu’il fut mesuré en septembre 2017.
j`ai achete un male savannahs en 2009.cèst la race qui pour moi est le meilleur ,je suis camionneur et je viens d`en acheter un autre pour tenir compagnie a brutus,ils voyages avec moi dans mon camion,je vie au quebec et je fais du U.S.avec popeye et brutus,ils adorent voyager(coucher sur le dach au soleil...cette race est extraordinaire et tres prometteuse...merci a mme,mll. de Becancour pour m`avoir permis de connaitre cette merveilleuse race
j'ai des chats depuis 38 ans. C'est un super chat, je n'ai pas pu profiter beaucoup du mien, enlevé à notre affection par une maladie brutale. Mais j'en reprend un de suite, d'une autre couleur...