Maubeuge (59) Le salon du chat, pile poil ce qu'il vous fallait pour passer un bon dimanche

23/01/2010

Le salon du chat revient à Maubeuge avec un peu d'avance. L'an dernier, il s'était tenu en avril. Les amateurs de félins peuvent se frotter les pattes, ils ont rendez-vous demain avec trois cents chats de toutes races. Rien que chat, pardon, que ça.

PAR CÉCILE LEGRAND-STEELAND
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PHOTO « LA VOIX »
Alban est éleveur. Il sera dimanche au salon avec Belmondo, son Bengal de quatre ans.

« J'aime pas les chats. Ça craque les sacs poubelle, ça fait ses besoins dans les parterres, jamais un câlin et en plus, ça vous file des coups de griffes sans prévenir. » Et si vous alliez faire un tour du côté du salon du chat, demain, histoire de tordre le cou aux idées reçues ? Point de matous irascibles ni de minets chafouins. Le Club du chat 3 000, organisateur de l'événement, vous propose de découvrir des félins qui ne courent pas les rues : Angora turc, Bristish shorthair, persans aux yeux bleus, Main Coon... autant de races à faire pâlir nos habituels Royal poubelles.
Sur place, cent quarante exposants (venus de la région, de Normandie, de Bretagne, des Ardennes, de Belgique, de Hollande, etc.) feront participer leur(s) chat(s) à un concours auquel le public peut assister. Marie-Thérèse Szmidt, co-organisatrice du salon, explique : « Chaque animal est examiné par le juge. Celui-ci observe l'aspect général, la tête, le corps, la queue... Le but est que le chat corresponde le plus possibles aux critères du livre officiel des origines félines (LOOF, à ne pas confondre avec le LOF, livre des origines françaises, pour les chiens). » En parallèle du concours, une animatrice présentera et expliquera les signes particuliers propres aux différentes races.
À ceux qui ne peuvent résister au plaisir de caresser ces chats peu communs (oui, c'est parfois possible), Marie-Thérèse Szmidt recommande de s'adresser directement aux maîtres : « Si l'éleveur est d'accord, il vous appliquera un produit désinfectant sur les mains (type gel hydroalcoolique). C'est un principe d'hygiène : on transporte souvent des microbes sans le savoir. » L'an dernier, environ 1 000 personnes venues de Maubeuge et des alentours avaient visité le salon. Le Club du chat 3 000 espère faire mieux cette année. Et peut-être déclencher des vocations. « Avant de faire de l'élevage, j'avais un chat simplement parce que j'aimais bien, se rappelle Marie-Thérèse Szmidt. Et puis je suis allée dans des expositions. Je me suis laissée tenter et me suis sentie attirée par une race en particulier. Ça a été un vrai coup de coeur. » Alban aussi a eu le coup de foudre. C'était il y a quatre ans, pour un Bengal. Une race issue d'un croisement entre une petite panthère d'Asie et un chat. « C'est le seul chat qui aime l'eau. À l'état sauvage, il y fait ses besoins pour ne pas laisser de traces. » Passionné, Alban s'est lancé dans l'élevage professionnel. Il a aujourd'hui sept femelles et un mâle. Ne comptez pas dépenser moins de 800 E si comme lui, vous tombez sous le charme du Bengal. « Les prix grimpent très vite. Jusque 2 500-3 000 E. » Tout dépend de la robe (la couleur du pelage) et de la forme des tâches qui la parsèment. « C'est pareil pour tous les chats de race, vous savez. » À ces prix-là, seuls les professionnels comme lui consentent à de tels « investissements » (appelons un chat un chat). Et en admettant que vous cassiez la tirelire pour de bon, aucune crainte à avoir sur la présente d'une redoutable panthère dans votre salon : « Ces sont des chats comme les autres, au caractère peut-être plus fort. Mais ils ne sont pas plus sauvages. » •