On dit souvent que le rire est le propre de l’Homme, et de la même façon, on pourrait dire que le ronronnement est le propre du chat (même si ce n’est pas totalement vrai). Ce bruit semblable à un petit moteur possède la particularité d'être apaisant et plaisant à entendre. Il berce même certaines personnes.
Cela étant, encore beaucoup de mystères entourent cette vocalise.
Comment un chat fait-il pour ronronner, et pour quelles raisons le fait-il ? Quelles sont les vertus du ronronnement, sur les chats comme sur les humains ?
Le ronronnement est un son continu de basse fréquence (autour de 20 Hz) produit par certains animaux bouche fermée pendant l’inspiration et l’expiration. Il est semblable au bruit produit par un moteur thermique : on dit d’ailleurs parfois d’une voiture qu’elle ronronne, de manière imagée.
Le ronronnement est une particularité très rare au sein du règle animal, en tout cas de ce que l'on en sait aujourd'hui. Il n'a en fait été observé que chez quelques espèces de mammifères. Le chat est l'exemple le plus célèbre, mais ce n'est pas le seul : d'autres félins comme le guépard et le chat sauvage sont capables de produire ce son. Il en irait de même de quelques mammifères n'appartenant pas à la famille des félins : par exemple la genette, la hyène et l'ours seraient eux aussi en mesure de ronronner, en tout cas à un âge très précoce.
S'il existe encore autant d'incertitude concernant le nombre d'espèces concernées, c'est notamment parce qu'à l'état sauvage, le ronronnement est essentiellement utilisé pour communiquer entre la mère et son petit, et peu dans d'autres contextes. Les observations dans la nature sont donc difficiles à réaliser.
Le ronronnement a beau faire l'objet de nombreuses études et spéculations depuis longtemps, le mécanisme sous-jacent est encore mal compris : on ne sait toujours pas exactement comment le chat fait pour ronronner.
L’hypothèse la plus plausible à ce jour est que ce son serait produit par une contraction très rapide des muscles du larynx, ce qui ferait vibrer la glotte ainsi que les cordes vocales. C’est ce qu’indique entre autres l’étude intitulée « How do cats purr » publiée en 1991 dans le Journal of Zoology. Toutefois, certains chats ayant subi une laryngectomie (c’est-à-dire une ablation du larynx) seraient malgré tout capables de ronronner en utilisant leur diaphragme : il est donc difficile de savoir dans quelle mesure le larynx joue réellement un rôle majeur dans la production de ce son.
D’autres hypothèses existent : par exemple, le ronronnement résulterait de la vibration du ligament de l'os hyoïde qui relie la clavicule à la gorge, ou bien proviendrait de la contraction de la veine cave supérieure sous l'action de certains muscles.
Quoi qu’il en soit, les spécialistes s’accordent à dire qu’il n’existe pas d’organe propre au ronronnement, dont seraient dotées certaines espèces et dépourvues les autres. Ceci explique en bonne partie le fait qu’on ne sache toujours pas avec précision quelles espèces sont capables de produire ce son et lesquelles en sont incapables.
Chez le chat, le ronronnement est présent dès la naissance : le chaton imite en fait sa mère, qui elle-même ronronne pour communiquer avec lui, le rassurer et lui signaler qu’il est en sécurité avec elle. Il est donc capable d’émettre ce son avant même de pouvoir entendre ni même voir : ces deux sens ne deviennent quant à eux fonctionnels que quelques semaines après la naissance.
Il en va d’ailleurs de même chez les autres animaux capables de ronronner, en tout cas pour ce que l’on en sait de nos jours. Cela étant, eux arrêtent généralement de ronronner une fois qu’ils sont sevrés, alors que le chat domestique lui continue de le faire pour communiquer avec son maître. C’est un comportement qu’il aurait développé au fil des siècles, au contact de l’être humain : il s’agirait d’une évolution liée à la domestication.
Le ronronnement est une vocalise utilisée avant tout pour la communication intra-espèces (et parfois aussi inter-espèces). Il est produit volontairement, et non par réflexe : cela signifie que le chat choisit de ronronner, lorsqu’il en a envie.
Généralement, il le fait dans deux cas de figure distincts :
Dans la nature, le ronronnement est surtout utilisé entre la mère et son petit : les adultes ne ronronnent pas ou très peu. C’est vrai chez le chat, mais aussi a priori chez les autres espèces dont on sait à l’heure actuelle qu’elles sont capables de le faire.
Cette donnée semble indiquer que le ronronnement aurait comme rôle premier d’exprimer un sentiment de confiance et de bien-être : la mère le fait pour indiquer à ses petits qu’ils sont en sécurité avec elle, et eux le font en réponse pour lui dire qu’ils se sentent bien en sa présence.
Bien que les autres animaux ne ronronnent plus à l’âge adulte, le chat mature continue de ronronner sous les caresses de son maître. Ceci pourrait s'expliquer par le fait qu’il voit en ce dernier une sorte de deuxième maman.
Le ronronnement n’est pas uniquement associé à des émotions positives : le chat peut également ronronner lorsqu’il se retrouve dans une situation de stress ou de détresse, ou lorsqu’il éprouve de la souffrance.
En effet, d’après les scientifiques, le ronronnement libérerait de l’endorphine, une hormone calmante et apaisante, aussi appelée hormone du plaisir. Ronronner serait donc un moyen pour l’animal d’atténuer sa peur ou sa souffrance. C’est ce qui explique que de nombreux chats ronronnent chez le vétérinaire.
Ce comportement peut d’ailleurs poser problème, car le ronronnement est généralement suffisamment fort pour couvrir les autres sons du corps, en particulier la respiration et les battements cardiaques. Ainsi, il peut être difficile pour le vétérinaire de pratiquer une auscultation et donc de réaliser un diagnostic précis, au point que les spécialistes sont à la recherche de techniques efficaces pour les faire cesser. C’est en tout cas ce qu’indique l’étude intitulée « Purring in cats during auscultation: how common is it, and can we stop it? » et publiée en 2013 dans le Journal of Small Animal Practice.
Le ronronnement n’est pas seulement une vocalise permettant de communiquer avec d’autres individus, il aurait également diverses vertus, pour le chat lui-même comme pour l’être humain.
De nombreuses études prouvent que les chats sont bien plus résistants que les chiens, qu’ils développent moins de complications post-opératoires et bien moins de maladies que les canidés. Cette résistance accrue serait le seul fait du ronronnement. Le chat pratiquerait donc l’auto-guérison.
En outre, certains chercheurs ont découvert récemment les vertus thérapeutiques du ronronnement, notamment quant au soulagement de la douleur, à l’amélioration de la capacité respiratoire et à la croissance ou à la réparation osseuse. Ceci expliquerait d'ailleurs qu'un chat avec une fracture se rétablit en moyenne 3 fois plus vite que n'importe quel autre animal.
Le corps médical s'accorde à penser que le ronronnement du chat influe sur la santé de l'Homme. En effet, les fréquences basses émises par le ronronnement sont perçues par l'oreille humaine et par les corpuscules de Pacini, des récepteurs sensoriels situés sous la peau. L'information est ensuite relayée au cerveau.
Les effets du ronronnement sur l'Homme sont très positifs, puisqu'il agit comme antidépresseur, favorise l'endormissement, ralentit le rythme cardiaque et fait baisser la pression artérielle. Un chat câlin est donc l'allié idéal d'une personne souffrant de troubles cardiovasculaires et un excellent moyen de prévenir les infarctus !
Mais les vertus de ce petit bourdonnement ne s'arrêtent pas là. Plus surprenamment, il permet d'apaiser les douleurs liées à l'arthrose, de renforcer les défenses immunitaires et d'accélérer la cicatrisation des plaies et des os.
Pour exploiter au maximum ces extraordinaires qualités, des enregistrements audios peuvent être achetés dans le commerce pour un usage personnel ou médical, comme par exemple pour favoriser la cicatrisation et apaiser certaines douleurs. Et si l'on préfère malgré tout des ronronnements authentiques mais que l'on ne possède pas de chat, la solution se trouve peut-être du côté des célèbres bars à chats japonais (neko café). Très populaires au pays du Soleil Levant, en particulier chez les employés qui viennent s'y détendre après leur journée de travail, on en trouve aujourd'hui dans de nombreux pays du monde, même s'ils font parfois l'objet de polémiques.
Quand ils ronronnent, de nombreux chats ont pour réflexe de patouner, c’est-à-dire de pétrir doucement avec leurs pattes avant en sortant légèrement les griffes, comme s’ils tentaient d’attraper ou de malaxer quelque chose.
Ce comportement est hérité du plus jeune âge : le chaton qui tète sa mère pétrit le corps de cette dernière (et notamment ses mamelles) avec ses pattes pour favoriser la montée du lait. Naturellement, une fois sevré (donc vers l’âge de 2,5 mois), il n’a plus besoin de procéder de la sorte, mais il conserve malgré tout bien souvent le réflexe de pétrir lorsqu’il ronronne en présence d’une personne (ou d’un autre animal) en qui il a confiance et se sent bien.
Cela étant, un chat qui pétrit trop souvent, voire qui semble chercher à téter (par exemple un autre chat) alors qu’il est déjà sevré peut en fait avoir été séparé trop tôt de sa mère : il continuerait de se comporter de la sorte pour se rassurer. Le cas échéant, mieux vaut demander conseil à un vétérinaire ou éventuellement un comportementaliste félin.
Un certain nombre de chats ont tendance à baver lorsqu’ils ronronnent.
Ce phénomène est considéré comme « normal » et ne doit pas susciter d’inquiétude particulière. En effet, il traduit simplement un véritable bien-être de l’animal, qui ronronne tellement fort et tellement longtemps qu’un peu de salive finit par couler de sa gueule. Il peut aussi patouner en même temps, même si ce n’est pas systématique.
En revanche, si une grande quantité de salive coule de sa gueule (par exemple si l’on aperçoit de vrais filets de bave), c’est alors probablement le signe d’un problème de santé : notamment un souci dentaire (une carie, un abcès...), une intoxication, une maladie comme la rage... Il est donc préférable de se tourner sans attendre vers un vétérinaire, en particulier si ce n’est pas le seul symptôme présent.
Lorsqu'on est en train de caresser son chat, il est courant que celui-ci ronronne s'il apprécie le moment. Il peut également se mettre à nous lécher la main, les doigts ou même une autre partie du corps si on est en train de le caresser à ce moment-là.
Ces gestes sont selon toute vraisemblance des signes de bonheur et d’affection : il montre par ce comportement qu’il apprécie beaucoup la personne en question. Il n’y a alors pas lieu de s’inquiéter : il vaut mieux simplement se laver les mains (ou toute autre partie du corps qui aurait été léchée) après coup, pour limiter tout risque de transmission de maladie par la salive.
En revanche, si le chat se met à téter ou à suçoter (par exemple un linge ou un vêtement), c’est alors probablement le signe d’un attachement trop important, généralement causé par un sevrage trop précoce. En d’autres termes, l’animal a été séparé de sa mère trop tôt, et gère le stress causé par cette séparation en poursuivant ce comportement, qui a une vertu apaisante sur lui. Mieux vaut alors probablement demander conseil à un vétérinaire, au cas où.
Le ronronnement est un comportement normal chez un chat, non seulement s’il est sauvage (même si alors il est généralement restreint au plus jeune âge), mais encore plus s’il est domestique. Ainsi, la plupart des petits félins ronronnent de temps à autre, même si bien sûr certains le font plus spontanément que d’autres (notamment ceux qui appartiennent à une race très affectueuse comme le Siamois ou l’Abyssin).
Il existe toutefois des chats qui ne ronronnent jamais, ou en tout cas très peu. Ce n’est pas forcément inquiétant : après tout, chaque petit félin a son caractère, et certains sont naturellement plus démonstratifs et/ou bruyants que d’autres.
Cela étant, une absence de ronronnement peut également être le signe d’un stress ou d’un problème de santé (a fortiori si le chat ronronnait par le passé et a brusquement cessé de le faire). Dans ce cas, d’autres symptômes sont habituellement présents : par exemple une apathie, une perte d’appétit, un amaigrissement, une douleur, des malpropretés… Dans ce cas, mieux vaut contacter un vétérinaire pour tenter de tirer les choses au clair.
En revanche, si le chat qui ne ronronne pas se comporte tout à fait normalement par ailleurs, c’est probablement juste qu’il est moins expressif que ses congénères : il n’y a alors pas lieu de s’inquiéter.
Le ronronnement est un son produit pendant la respiration, et qui fait partie du langage corporel du chat. Le mécanisme sous-jacent n’est pas encore bien compris ; en revanche, sa signification l’est elle un peu mieux. En effet, un petit félin ne ronronne pas uniquement pour exprimer un bien-être ou une confiance : il peut aussi le faire lorsqu’il a peur ou est malade, probablement pour se rassurer.
moi j'ai 6 chats dons 2 soeurs et une des 2 attends des bebes pour dans quelques jours. tous mes filles sont impatiente qu'ils sortent et la c'est dur l'attente
Bonjour! Notre chat Memphis semble heureux. Mais voilà depuis que notre fils aîné est parti de chez nous pour aller...